Comparé au Hezbollah, Hariri est "dans une meilleure position", affirme MBS

Le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane a affirmé dans une interview au Washington Post que le Premier ministre libanais, Saad Hariri, était aujourd'hui, après sa démission surprise depuis Riyad, "dans une meilleure position au Liban". 

Selon le Washington Post, le prince héritier saoudien estime qu'il avait été injustement critiqué pour avoir fait pression sur le Premier ministre libanais afin qu'il démissionne en novembre. "Maintenant, il est dans une meilleure position" au Liban, "comparativement au Hezbollah", a déclaré MBS, selon des propos rapportés mercredi par le quotidien américain. 

Dans cette même interview, MBS affirme que sa campagne anticorruption lancée le 4 novembre 2017 était un exemple de la thérapie de choc dont le royaume avait besoin, en raison de la corruption. "Vous avez un corps qui a le cancer partout, le cancer de la corruption. Vous devez faire de la chimiothérapie sinon le cancer va dévorer le corps", a-t-il dit avant d'ajouter : "Le royaume ne pouvait pas atteindre les objectifs budgétaires sans arrêter ce pillage".

Parmi les suspects figuraient des princes, des ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires, dont le prince al-Walid ben Talal, cousin du prince héritier.

"Les princes corrompus étaient une minorité, mais les mauvais éléments sont ceux qui attirent le plus l'attention. Cela a nui à l'énergie de la famille royale, poursuit MBS. La plupart d'entre eux savent qu'ils ont commis de grandes erreurs".

M. Hariri, s'est rendu mardi soir en Arabie saoudite, suite à l'invitation que lui avait transmise l'émissaire saoudien, Nizar Alaoula.  Arrivé mercredi à l'aube dans la capitale saoudienne, M. Hariri a été reçu par l'émissaire saoudien, le chargé d'affaires saoudien au Liban, Walid Boukhari, et l'ambassadeur du Liban à Riyad, Faouzi Kabbara. Il s'est ensuite entretenu avec le roi Salmane ben Abdelaziz et devrait rencontrer le prince héritier.

Mohammad ben Salmane devrait se rendre aux Etats-Unis du 19 au 22 mars pour une visite qui le conduira à Washington, New York et Boston, indique une source gouvernementale. Il s'agira de son premier déplacement à l'étranger depuis sa désignation comme héritier.

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