La Turquie a décidé d'envoyer des forces spéciales dans la région d'Afrine, en Syrie, pour mener une "nouvelle bataille" contre les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), malgré l'appel au cessez-le-feu lancé par les Nations unies.
"Le déploiement des forces spéciales se fait dans le cadre de préparatifs pour la nouvelle bataille qui approche", a déclaré le porte-parole du gouvernement turc Bekir Bozdag sur la chaîne d'information NTV.
"Pour l'instant, les combats se concentrent surtout dans des villages, hameaux et zones rurales éloignées des villes", a-t-il poursuivi, "mais les affrontements glisseront vers les zones où vivent des civils au fur et à mesure que l'espace se réduit".
M. Bozdag a déclaré que les unités déployées avaient acquis l'"expérience" des "combats antiterroristes en zone urbaine" lors des opérations d'Ankara contre des rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie et lors d'une première offensive turque en Syrie en 2016.
Selon l'agence de presse étatique turque Anadolu, un nombre non précisé de membres des forces spéciales de la police et de la gendarmerie sont entrés dimanche soir dans la région d'Afrine, un bastion des YPG où Ankara mène une offensive depuis le 20 janvier.
L'armée turque et ses supplétifs rebelles syriens ont réussi à entièrement repousser les YPG de la frontière turque après avoir pris lundi le contrôle de nouveaux villages, a en outre indiqué Anadolu. Les dirigeants turcs répètent que les forces turques assiègeront prochainement la ville d'Afrine, chef lieu de l'enclave.
(Lire aussi : « À Afrine, nous ne pouvons que nous défendre »)
L'annonce de ce nouveau déploiement est le signe que la Turquie ne s'estime pas concernée par la trêve humanitaire de 30 jours réclamée dimanche par le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie, en réaction aux frappes du régime sur le fief rebelle de la Ghouta orientale, près de Damas.
Dimanche, les autorités turques avaient affirmé qu'elles restaient "résolues à combattre les organisations terroristes" en Syrie. Ankara considère en effet les YPG comme une organisation terroriste, même si ces mêmes combattants kurdes ont été le fer de lance au sol, en Syrie, de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis qui combat les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Lors d'un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan lundi, le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a toutefois déclaré que la trêve réclamée par le Conseil de sécurité devait également être appliquée à Afrine.
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commentaires (6)
LES OCCIDENTAUX... EUROPEENS EN TETE... DEVRONT METTRE UN TERME ET ASPHYXIER DANS L,OEUF LES NOUVEAUX OTTOMANS QUI MENACENT LEUR EXISTENCE MEME !
LA LIBRE EXPRESSION
21 h 27, le 26 février 2018