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À La Une - Energie

Ressources offshore : Israël dit souhaiter "une solution diplomatique" avec le Liban

Le secrétaire d'État adjoint pour les affaires du Proche-Orient, David Satterfield, se rend en Israël.


Des cables lancés dans les eaux libanaises pour l'exploration gazière. Photo Reuters

Le ministre israélien de l'Énergie, Youval Steinitz, a rencontré dimanche le secrétaire d'État adjoint pour les affaires du Proche-Orient, David Satterfield, dépêché par Washington pour tenter de désamorcer le contentieux entre Israël et le Liban sur les ressources énergétiques en Méditerranée. Les deux hommes ont eu des entretiens au sujet des revendications concernant les réserves énergétiques au large du Liban et d'Israël, affirme un communiqué des services du ministre israélien de l'Énergie.

David Satterfield s'était rendu à Beyrouth le 6 février. Le Liban signait trois jours plus tard son premier contrat d'exploration d'hydrocarbures au large de ses côtes avec un consortium alliant le groupe pétrolier français Total, l'italien ENI et le russe Novatek.
Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime revendiquée par Israël.
Le Hezbollah avait affirmé vendredi que le Liban était assez fort pour résister aux pressions américaines et israéliennes, appelant le gouvernement à négocier "en position de force", dans une allusion à la médiation américaine en cours.

(Lire aussi : Nasrallah reconnaît le rôle prééminent de l’État dans la défense des droits)

'Solution diplomatique'

"Une solution diplomatique est préférable pour les deux parties", a affirmé le ministre israélien de l'Énergie cité dimanche par ses services. Il a ajouté avoir convenu avec le responsable américain d'une nouvelle rencontre dans la semaine. 

Depuis plusieurs années, la Méditerranée orientale est devenue une zone d'exploitation gazière active, notamment après la découverte de gisements au large d'Israël, de Chypre et de l'Egypte, ce qui a donné lieu à des tensions entre divers pays de la région sur les droits et les frontières maritimes.

L'armée israélienne a annoncé le lancement le 7 février de la construction en Allemagne de corvettes destinées à la marine pour protéger les installations gazières d'Israël en Méditerrannée. Les navires de guerre "Saar 6", qui entreraient en service entre 2020 et 2022, seront équipés d'héliports et de missiles. "Protéger les atouts économiques stratégiques dans les eaux israéliennes est une priorité pour l'Etat d'Israël", affirmait le site internet de la marine israélienne la semaine dernière.

Israël a installé en novembre et pour la première fois une batterie de son système antimissile sur un navire de guerre, le qualifiant d'atout précieux pour la protection de ses gisements gaziers en mer. Israël possède d'importants gisements de gaz au large de sa côte nord ainsi que des infrastructures, à portée des roquettes du Hezbollah.
Le gisement Tamar, où la production a débuté en 2013, dispose de réserves estimées à 238 milliards de mètres cubes. Le Leviathan, découvert en 2010 et où la production devrait débuter en 2019, renfermerait 539 milliards de mètres cubes de gaz naturel ainsi que 34,1 millions de barils de condensats.


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commentaires (6)

Israël dit souhaiter "une solution diplomatique" avec le Liban... Comprendre: soit le Liban se soumet "diplomatiquement" à nos conditions, soit on le ramène au Moyen-Âge. A bon entendeur, shalom!

Gros Gnon

20 h 13, le 19 février 2018

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Commentaires (6)

  • Israël dit souhaiter "une solution diplomatique" avec le Liban... Comprendre: soit le Liban se soumet "diplomatiquement" à nos conditions, soit on le ramène au Moyen-Âge. A bon entendeur, shalom!

    Gros Gnon

    20 h 13, le 19 février 2018

  • Il faut garder à l’esprit que la Russie fera tout pour contrôler l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la Turquie, les marchés les plus proches pour le gaz de la méditerranée orientale. Les découvertes de taille dans les zones maritimes israélienne, chypriote, égyptienne et libyenne, ont accru considérablement l’importance géostratégique de cette zone, pour la Russie, en raison de sa richesse gazière et de sa proximité des marchés Européen et Turc. Gazprom, bras droit de Poutine, négocie depuis 2013 des participations importantes dans le développement des gisements israéliens et chypriotes. Rosneft, autre géant russe, a conclu un accord avec l’Egypte en décembre 2016 pour une participation de 30% dans le champ gazier géant de « Zohr », découvert en 2015 par ENI. Novatech, société qui appartient à des hommes d’affaire russes proches du président Poutine, participe à hauteur de 20% dans le consortium qui a conclu avec l’état libanais l’accord pour les blocs 4 et 9. La Russie est sans partage dans la zone maritime syrienne à travers un accord conclu en 2013 avec Soyuzneftgaz. Par la prise de participations et au moyen d’alliances ciblées, dans l’avenir, la Russie cherche à accéder à un statut de partenaire important avec un pouvoir décisionnel sur le développement et la destination du gaz de la Méditerranée Orientale à l’exportation et devenir le dénominateur commun, place dominante que la Russie convoite face à l’Europe et aux Etat Unis.

    Moiffak HASSAN

    17 h 19, le 19 février 2018

  • Tant mieux s'ils se font plus coopératifs, mais ça veut dire quoi une solution diplomatique ? Comme celle qu'ils ont eu avec les PALESTINIENS qu'ils ont fini par usurper ? Ce qui compte le plus c'est qu'ils aient peur du HEZB résistant LIBANAIS, même si les vaillants combattants sont des moutons suiveurs et béleurs agacés par le braiement ( hi-han ) des ânes.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 49, le 18 février 2018

  • IL EST IMPERATIF QU,IL Y AIT SOLUTION POLITIQUE POUR QUE LA PROSPECTION DU BLOC 9 PUISSE DEBUTER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 45, le 18 février 2018

  • Comment faire confiance " diplomatiquement" à un état usurpateur qui a volé et usurpé un pays , la Palestine. La seule voie de salut c'est qu'ils aient peur de nous enquiquiner , et ça ils ont en face d'eux une résistance formée de moutons beleurs et suiveurs , mais agacée par les ahannements de l'âne . J'espère que par souci d'impartialité vous publierez cette fois ci .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 41, le 18 février 2018

  • Il vaut mieux pour eux et pour tout le monde . Mais atteindre des accords " diplomatiques" avec des gens qui ont volé un état entier , ça semble irréalisable. La seule chose qui compte en fin de compte c'est surtout avoir les moyens de répondre EFFICACEMENT à leurs mensonges . Et pour ça , seul le hezb libanais de la résistance libanaise peut le garantir .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 21, le 18 février 2018

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