La journaliste Paula Yaacoubian. Photo tirée de Facebook
Après avoir annoncé fin janvier sa candidature aux législatives dans la circonscription de Beyrouth I, la journaliste Paula Yaacoubian a révélé, dans une vidéo circulant en ligne, avoir rejoint les rangs du parti Sabaa, composé de membres de la société civile.
La journaliste vedette, considérée comme une figure publique, justifie ce choix par le fait de vouloir « travailler dans le cadre d’un groupe et d’une équipe. J’ai besoin d’un cadre organisationnel ; personne ne peut travailler seul », déclare-t-elle à L’Orient-Le Jour.
« Le parti Sabaa est une plate-forme qui permet aux gens de s’exprimer librement, quelles que soient leurs confessions. C’est une formation qui s’adresse à tous les Libanais, souligne Mme Yaacoubian. Je me suis réunie plusieurs fois avec les représentants de Sabaa, j’ai lu leur programme et j’y ai adhéré. Ils méritent d’être soutenus et mis en avant. »
Paula Yaacoubian est par ailleurs revenue sur sa démission surprise de la chaîne Future TV, il y a quelques semaines, où elle animait un talk-show intitulé Inter-Views. « Cela faisait un moment que je voulais quitter la Future TV, mais le Premier ministre Saad Hariri était attaché à ma présence. Mais beaucoup de choses que je disais dans mon émission ne concordaient pas avec la politique en place dans le pays. J’ai donc senti que j’étais arrivée à un point où je ne pouvais donner plus », indique Mme Yaacoubian qui souhaiterait rejoindre « une chaîne qui n’a pas d’affiliation politique claire ».
Sur les raisons qui l’ont poussée à se présenter aux législatives, Mme Yaacoubian explique être « contre les rouleaux compresseurs et contre le principe d’avoir des “zaïm” ». La journaliste estime par ailleurs que Saad Hariri a été « combattu pour avoir essayé de mettre en place un parti non confessionnel ».
« J’ai décidé de me présenter lorsque j’ai vu qu’il n’y a pas d’espoir de changement avec la classe politique actuelle. On nous a bassinés avec le nouveau mandat et les réformes. Mais aucune réforme n’a été mise en place. Ils n’ont même pas posé la première pierre d’une usine d’électricité », déplore-t-elle, dans une critique implicite à l’adresse du président de la République, Michel Aoun, et de sa formation politique.
« Nous pouvons encore changer les choses, dans Beyrouth I et partout ailleurs dans le pays, et dire non à la classe politique en place. Il y a des alternatives à cette classe politique, comme Sabaa ou d’autres groupes de la société civile, dit-elle. Nous avons une chance d’ébranler le pouvoir en place, grâce à la loi proportionnelle. Il est clair que certains ont peur de la société civile. » « Je crois que les gens vont exprimer leur ras-le-bol lors des prochaines législatives (le 6 mai prochain). La corruption est en train de nous tuer, mais il ne faut pas que la population se laisse aller au désespoir », souligne la journaliste.
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commentaires (8)
Bonne chance à tout ceux et celles qui n'ont que le Liban, son avenir et l'avenir des libanais en vu! Wou Allah bidabér comme on dit! Bon courage Paula.
Wlek Sanferlou
15 h 45, le 05 février 2018