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À La Une - Liban

Rien ne va plus entre le CPL et Amal : les partisans de Berry en colère

Dans une vidéo fuitée, Bassil accuse, en des termes insultants, Berry de pouvoir abusif.

Des partisans du mouvement Amal, de Nabih Berry, brandissant le drapeau du mouvement près de pneus en feu, lundi 29 janvier 2018, à Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

Entre le Courant patriotique libre, présidé par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et le mouvement Amal, du président du Parlement Nabih Berry, la tension semble avoir atteint son paroxysme au lendemain de la fuite d'une vidéo dans laquelle M. Bassil accuse M. Berry de pouvoir abusif et le qualifie de "baltaji" ce qui, en dialecte égyptien, signifie "voyou". Face à cette crise sans précédent entre les deux anciens alliés, les partisans d'Amal ont exprimé leur colère en coupant plusieurs routes à Beyrouth et dans la Békaa alors que les mises en garde politiques contre un dérapage se sont multipliées.

Ainsi, des dizaines de membres du mouvement Amal ont coupé à l'aide de pneus ou de bennes en feu, plusieurs routes à Beyrouth, notamment à Mar Élias, Msaytbé, Bir Hassan, Ras el-Nabeh, Corniche el-Mazraa, Chatila, le secteur de Cola en direction de la Cité sportive et au niveau du pont Salim Salam.

Des partisans du président du Parlement se sont également réunis devant le siège du CPL, situé au centre Mirna Chalouhi, à Sin el-Fil, dans le Metn, où des pneus ont été brûlés. Signe des tensions sur les lieux, des tirs en l'air ont été entendus, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). L'armée s'est rapidement déployée pour séparer les militants d'Amal et des partisans du CPL sur les lieux. 



L'armée libanaise déployée devant le siège du CPL au centre Mirna Chalouhi, à Sin el-Fil.



Dans un communiqué, le CPL a indiqué que "les partisans d'Amal ont tenté d'attaquer le siège du parti, jeté des pierres, brûlé des pneus et tiré en l'air, obligeant les officiers chargés de la sécurité des bâtiments à se défendre et à appeler l'armée libanaise", exhortant ses militants à "éviter les ripostes" et à "laisser les forces de sécurité régler la situation".  Amal a de son côté démenti les informations selon lesquelles des tirs ont visé le siège du CPL à Mirna Chalouhi. Dans un communiqué, le mouvement affirme œuvrer au contraire à calmer ses partisans.

Dans la soirée, le leader du CPL s'est rendu sur les lieux, tout comme plusieurs cadres du parti, ainsi que le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf. M. Bassil n'a fait aucune déclaration en quittant le siège du CPL. "L'affaire des tirs à Mirna Chalouhi est désormais entre les mains de la justice", a déclaré pour sa part le ministre de la Justice, Salim Jreissati, qui s'est également rendu sur place.



Des partisans d'Amal coupent des routes à Beyrouth. Photo Ani.


Des partisans Amal ont également bloqué l'autoroute Riyak-Baalbeck dans la Békaa. Des sympathisants de M. Berry ont également battu le pavé à Saïda, ainsi qu'à Tyr, au Liban-Sud. Dans la soirée, des pneus ont été brûlés par des militants du mouvement de M. Berry à l'entrée de Baalbeck.

Le CPL et M. Berry s'opposent sur de nombreuses questions politiques, notamment le décret d'avancement de la promotion militaire de 1994. Cette polémique envenime les relations entre le chef de l’État, Michel Aoun (fondateur du CPL), et le président du Parlement depuis des mois. Et depuis quelques jours, une nouvelle crise oppose les deux formations autour du congrès de la "Lebanese Diaspora Energy" organisé par le ministère des Affaires étrangères et prévu les 2 et 3 février prochain. Selon plusieurs sources concordantes, une grande majorité des participants chiites vont probablement boycotter ce rassemblement, "sur directives" de M. Berry.

Ce nouvel épisode dans les relations tumultueuses entre M. Berry et le chef du CPL est à mettre sur le compte de la tension croissante qui se manifeste en amont des législatives, prévues en mai prochain. Les deux hommes étaient déjà à couteaux tirés à cause notamment du refus de M. Berry d’avaliser la proposition de M. Bassil de rouvrir l’inscription des électeurs libanais résidant à l’étranger.


Un "baltaji"
Sur la vidéo fuitée dimanche soir, le chef du CPL, s'adressant à un groupe de personnes dans la région de Batroun (Liban-Nord), accuse M. Berry de diviser la diaspora libanaise. "Il a décidé qu'il est fâché du président - qu'est-ce que moi ou les expatriés avons à voir avec cela ?" lance M. Bassil à l'assistance. Le ministre des Affaires étrangères souligne également que M. Berry a menacé de fermer la banque qui aide à financer la prochaine conférence sur la diaspora libanaise. "Il dit qu'il interdira (à ceux qui assisteront à la conférence) d'entrer au Liban... c'est un voyou ("baltaji"), pas un président du Parlement", lance enfin M. Bassil.


Après la diffusion de cette vidéo, un enregistrement aurait également fuité, selon des informations rapportées par la presse libanaise. Interrogé sur une possible solution avec M. Berry, M. Bassil répond, selon cet enregistrement :  "La solution est que nous lui brisions la tête et non pas lui".

Suite à ces fuites, Gebran Bassil a exprimé ses regrets dans une déclaration au quotidien al-Akhbar paru lundi : "Je regrette les paroles qui ont fuité dans les médias", a-t-il dit, affirmant que le discours qu'il a "prononcé lors d'une réunion à huis-clos est une conséquence de l'ambiance de la réunion". Il a également reconnu que ses propos "ne respectent pas les codes de la politesse et de la bienséance".


"Invitation à la discorde"
Alors que Michel Aoun n'a pas commenté cette affaire, c'est de Baabda que le Premier ministre, Saad Hariri, a promis en journée de poursuivre ses efforts pour un retour au calme. "Il y a des problèmes, mais nous espérons que la situation s'améliorera bientôt, a-t-il déclaré. Le pays n'a pas besoin d’une escalade" des tensions, a-t-il ajouté.

Dans la soirée, Saad Hariri a relancé un appel au calme. "Il est triste de voir le discours politique s'écrouler au point où nous sommes arrivés ces dernières heures, et il est regrettable et triste de voir les répercussions de ce discours dans la rue, sur la scène publique et sur les réseaux sociaux, donnant une image que rejette tout Libanais voulant la paix et la stabilité du pays", indique ce communiqué publié par le bureau de presse du chef du gouvernement.
"La dignité de Michel Aoun et de Nabih Berry sont la dignité de l'ensemble des Libanais, et porter atteinte à l'un d'entre eux avec un mot, une déclaration ou un discours, c'est porter atteinte à tous, nos institutions et nos communautés. Ce comportement indécent et intolérable doit cesser", poursuit le texte. "J'appelle l'ensemble des personnes concernées à œuvrer à traverser cette tempête qui balaye le pays (...) La stabilité du Liban compte plus que tout autre considération", indique ce texte, exprimant sa confiance envers les deux hommes.

Premier à réagir après la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, proche de M. Berry, a répondu aux propos de M. Bassil sur son compte Twitter. "S'il y a quelqu'un qui écoute, qu'il sache que son gendre préféré n'a aucune manière", a déclaré M. Hassan Khalil en référence au président Michel Aoun dont la fille est l'épouse de M. Bassil. M. Hassan Khalil a en outre affirmé que le discours de M. Bassil n'était pas "un discours qui a fuité mais un discours de décadence". "Les nains de la politique s'imaginent qu'en portant atteinte aux leaders, ils se réservent une place à leurs côtés", a-t-il ajouté.  "En attaquant M. Berry, toutes les lignes ont été franchies (...) et de ce fait, nous nous exprimerons différemment", a encore dit le ministre en indiquant que M. Berry avait lui même fixé des limites aux membres du mouvement Amal, les empêchant de rappeler "aux autres leur histoire, leurs crimes, leurs meurtres".


Le ministre de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, membre du mouvement Amal, a de son côté pris à partie son collège des Affaires étrangères, lui lançant la question suivante : "Nabih Berry est-il +un voyou+ lorsqu'il prend des positions courageuses pour défendre l'unité du Liban ? Ou lorsqu'il défend les droits des citoyens à la diversité de leurs appartenances religieuses et politiques ?" "M. Berry a-t-il fait preuve d'abus de pouvoir lorsqu'il a convoqué des sessions continues au Parlement pour l'élection d'un président de la République alors que vous avez fait obstruction pendant trois ans ?", s'est encore interrogé M. Zeaïter. Il a considéré que les regrets de M. Bassil relatifs à ses propos et le fait qu'ils aient été exprimés "24 heures plus tard" constituent "une preuve de son manque de moralité et de manières". 

Le mouvement Amal a, lui, qualifié les paroles du chef du CPL "d'invitation à la discorde qui va emporter tout ce qui a été accompli pour le pays". La présidence du mouvement a appelé à "contenir les élans de certains avant qu'il ne soit trop tard". 

Réagissant également à cette polémique, le Conseil supérieur chiite a affirmé considérer le président de la Chambre comme "le garant permanent de l'unité nationale, du maintien des institutions, de la stabilité et du vivre-ensemble". Les dignitaires chiites ont estimé que cette querelle "conduit le pays à la division interne à des fins personnelles". Ils ont mis les responsables en garde contre "l'exacerbation du confessionnalisme", dont ils ont tenu le mandat actuel pour responsable. Ils ont appelé à ce que "les choses reviennent à la normale" et à "mettre un terme au manque de respect et à l'irresponsabilité" de certains responsables, estimant que le Liban traverse "une phase très dangereuse". 


Le Hezbollah défend Berry
Le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a de son côté affirmé, après avoir été reçu par M. Berry, que "le ministre des Affaires étrangères doit avoir le courage de s'excuser pour ses propos".
Le ministre des Transports, Youssef Fenianos, qui a également été reçu à Aïn el-Tiné, a lui aussi invité M. Bassil à s'excuser, "non pas devant M. Berry ou les chiites, mais devant tous les Libanais", qualifiant les propos prononcés par le chef de la diplomatie de "dangereux", et estimant qu'ils "ramènent le Liban en arrière".
L'ancien Premier ministre Nagib Mikati, qui a contacté le chef du Législatif au téléphone, s'est quant à lui dit "désolé des paroles de Gebran Bassil", qui sont "contraires aux habitudes de la politique libanaise". Il a en outre salué "les efforts déployés par M. Berry pour protéger le Liban des dangers et assurer l'unité de ses citoyens et institutions".

En fin d'après-midi, le Hezbollah a publié un communiqué dans lequel il prend la défense de M. Berry. "Nous refusons catégoriquement les propos portant atteinte, sur la forme et le fond, à son Excellence le président du Parlement, le frère M. Nabih Berry, quels que soient ceux qui les tiennent", indique ce texte. "Nous assurons notre gratitude et notre grand respect envers la personne et l'homme qu'est Nabih Berry, sans cesse exprimés par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah", poursuit le communiqué. "Ce langage ne permet pas de bâtir un État ou de conduire des réformes mais provoque des crises, désunit, déchire la famille et conduit le pays vers des dangers dont il n'a pas besoin. Nous appelons au règlement rapide de la situation avec le plus haut niveau de sagesse et de responsabilité", conclut le Hezbollah.

"Les propos de M. Bassil à l'encontre de M. Berry qui ont fuité sont condamnables et ne correspondent pas à ce que devraient être les relations entre les formations politiques", a pour sa part indiqué le leader druze Walid Joumblatt dans un communiqué, appelant le leader du CPL à "s'exprimer clairement pour que la situation revienne à la normale et ce, dans le but de réparer l'humiliation intolérable provoquée et d'apaiser les tensions dans la rue". M. Joumblatt a exprimé le souhait que cette étape soit le "point de départ d'une nouvelle phase de stabilité".

Pour le parti Kataëb, "les polémiques politiques entre les composantes du pouvoir placent le Liban sur une poudrière politique et communautaire, menacent la paix civile et illustrent les profondes divisions". A l'issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique, le parti a mis en garde contre les dangers de ces "dérives", "conséquence du non-respect de la Constitution et des institutions", appelant à une mobilisations lors des prochaines législatives "afin de faire émerger une nouvelle classe politique qui mettra en œuvre le changement et les réformes souhaités", en référence au nom du bloc parlementaire dont le CPL est la principale composante.

Plus tard, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a appelé les forces de sécurité à mettre un terme à "la délinquance, aux troubles et aux intimidations dans les rues de Beyrouth et du Metn". "On répond aux déclarations par des déclarations ou la justice, pas par la rue ou la violence", a-t-il ajouté. "Réglez vos comptes sans mettre en péril la sécurité des gens", a-t-il conclu.



Claudine Aoun Roukoz, fille de Michel Aoun et belle-sœur de M. Bassil, a, elle aussi, réagi lundi matin sur son compte twitter. "Si les propos tenus dans les cercles privés étaient diffusés, la guerre des mots aurait été déclenchée il y a longtemps... Le fait de les faire fuiter et de les diffuser de manière à exploiter le fait en question doit nous amener à être vigilants face à ce qui se trame", a-t-elle écrit.  


Son époux, le général à la retraite de l'armée libanaise Chamel Roukoz, a, pour sa part, exprimé son "respect" et son "estime" pour M. Berry. "Nous devons coopérer avec ceux avec lesquels nous ne pouvons pas nous allier. Nous devons témoigner d'un respect mutuel avec ceux avec lesquels nous ne pouvons pas coopérer", ajoute M. Roukoz.




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commentaires (16)

IL N,EST, JE LE VOIS BIEN, DE PLUS BATÉ SUR TERRE QUI NE PUISSE TROUVER DE PLUS BATÉ QUE SOI ! INSPIRÉ DE LA FONTAINE

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 39, le 30 janvier 2018

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Commentaires (16)

  • IL N,EST, JE LE VOIS BIEN, DE PLUS BATÉ SUR TERRE QUI NE PUISSE TROUVER DE PLUS BATÉ QUE SOI ! INSPIRÉ DE LA FONTAINE

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 39, le 30 janvier 2018

  • La véritable grandeur ne se trouve que dans la modération, la justice, la modestie et l'humanité. Jean-Baptiste de Massillon (1742) J'observe le retard qu'on a ... concernant ces vertus, de la modération, de la modestie... On a l'impression de rêver .... l'éternel rituel, gesticulations, chantages, menaces,... le langage de ceux qui ne savent pas s'exprimer ...que par des gestes et des moyens violents. Il y a une irresponsabilité flagrante de la part de certains "dirigeants" Grosse tristesse et quelle image du pays

    Sarkis Serge Tateossian

    03 h 04, le 30 janvier 2018

  • Bassil a traité berry de voyou. Bassil va faire monter sa côte auprès des maronites contre celle de geagix. Pas bête le Bassil.

    FRIK-A-FRAK

    00 h 47, le 30 janvier 2018

  • Bon, maintenant qu'on s'est tous assurer que tout nos politiciens et leurs sympathisants comprennent bien et respectent encore mieux la constitution je vais donc boire un petit coup et puis me tirer une balle dans le crâne! Bonjour la république et la démocratie... Y'en a marre de cette comédie...

    Wlek Sanferlou

    21 h 46, le 29 janvier 2018

  • Une altercation a même eu lieu entre les partisans de Mr Berry et l'ambassadeur du Liban à Abidjan. Je pense que l'orient le jour devrait faire mention de ça.

    Zorkot Mohamed

    21 h 41, le 29 janvier 2018

  • Nous revoilà avec le début de la république et les paroles de M. Naccache deux négations ne font pas une nation .

    Antoine Sabbagha

    20 h 35, le 29 janvier 2018

  • M Berry est aux commandes du parlement depuis 25 ans avec souvent un abus du pouvoir (parfois avec son ex-allier Bassil). Il est temps qu’il passe la main et de respecter la démocratie. Quand à M Bassil, la politique est un art, il faut en commencer l’apprentissage.

    Ghassan

    19 h 22, le 29 janvier 2018

  • Et voilà la façon de démontrer à la diaspora libanaise l'état des choses civilisées dans le pays qu'ils ont quitté avec amertume et auquel ont les invitent à retourner... Allah (toujours le même) yisseiidna...

    Wlek Sanferlou

    19 h 02, le 29 janvier 2018

  • Je ne savais pas que Amal a un drapeau comme le Hezbollah ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 58, le 29 janvier 2018

  • LES REGRETS NE SONT PAS DIGNES DES MOTS UTILISES... LA DEMISSION SANS DELAI ! SINON IL PEUT ETRE LA CAUSE DE TOUT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 28, le 29 janvier 2018

  • Libanais, cessez de vous cacher derrière votre petit doigt dans votre comfort zone. Le Liban est mort et ne pourra renaître et reprendre sa place au banc des nations qu'après la mise à l'écart de plus de 90% de sa classe politique sclérosée, aussi bien séniles que jeunots et arrivistes inexpérimentés.

    Remy Martin

    18 h 22, le 29 janvier 2018

  • Madame Haddad ... ou est la diminution des attaques que vous dites que le hezb a demander !?

    Bery tus

    15 h 58, le 29 janvier 2018

  • Démonstration vivante du dicton bien libanais "in lam takon zé'ban akalakta al zi'abs"...

    Wlek Sanferlou

    13 h 42, le 29 janvier 2018

  • VOCABULAIRE D,UN NIVEAU BALTAGIQUE ! IL FAUT DEMISSIONNER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 27, le 29 janvier 2018

  • Nos Politiciens ont perdu tout sens de l'honneur et de respect du pays qu'ils sont censés diriger, tout cela pour des résultats aux prochaines législatives ? Cela vaut-il la peine de salir ainsi la réputation du Liban ? Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 35, le 29 janvier 2018

  • POUR UNE FOIS QU'IL A RAISON LE GENDRE PRÉFÉRÉ.

    Gebran Eid

    12 h 33, le 29 janvier 2018

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