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À La Une - Liban

Aoun appelle la communauté internationale à aider au retour des réfugiés syriens

Le chef de l'Etat assure que les élections législatives se tiendront dans les délais prévus.

Le président libanais, Michel Aoun, a appelé mardi la communauté internationale à faciliter le retour en sécurité des réfugiés syriens, lors d'un discours prononcé devant le corps diplomatique, au Palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a appelé mardi la communauté internationale à faciliter le retour en sécurité des réfugiés syriens, lors d'un discours prononcé devant le corps diplomatique, au Palais de Baabda.

Fin novembre, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a recensé 997.905 réfugiés syriens enregistrés au Liban, en grande majorité des femmes et des enfants. Chassés par la guerre qui ravage leur pays depuis 2011, plus de la moitié des ces réfugiés vivent, selon les Nations unies, dans une "extrême pauvreté", dans des camps informels ou des immeubles délabrés.

"Le besoin de résoudre le problème des réfugiés est devenu plus qu'urgent au Liban", a déclaré M. Aoun. "Nos capacités sont limitées", a ajouté le président, affirmant que la présence des réfugiés au Liban "pèse de tout son poids sur les domaines économique, social et sécuritaire". "Je renouvelle mon appel à la communauté internationale et à l'ONU(...) pour les aider à retourner en sécurité dans leur pays", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : Près de 80% des réfugiés présents au Liban souhaitent rentrer en Syrie, selon un responsable du CICR)

 

Commentant par ailleurs la décision du président américain, Donald Trump, de transférer l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, M. Aoun a estimé qu'il n'y avait "pas de doute que chaque État a le droit de décider du lieu de son ambassade, mais choisir Jérusalem (...) éloigne les possibilités de paix et avive l'incendie en Orient".

Le chef de l'État a remercié au début de son discours "tous les pays amis qui ont soutenu le Liban et l'ont aidé à se stabiliser (...)" ainsi que "le pape qui s'est montré compréhensif à l'égard du Liban et sa situation".

Le président a estimé par ailleurs que "la nouvelle loi électorale basée sur la proportionnelle va assurer davantage de stabilité politique parce qu'elle va assurer plus de justice dans la représentation". Il a affirmé qu'il allait "veiller à ce que les élections législatives aient lieu comme prévu en mai 2018".

 

(Lire aussi : Rumeurs persistantes sur le report des législatives libanaises, l'Arabie dans le collimateur)

 

Budget, terrorisme
Il a en outre rappelé les réalisations effectuées lors de son mandat entamé en octobre 2016. "Mes premières priorités ont été abordées dans mon discours d’investiture et se résument par la stabilité. Nous avons commencé par assurer une stabilité politique sans laquelle on ne peut avancer, a-t-il ajouté. Le gouvernement a aidé à assurer la stabilité même si des voix contradictoires se sont élevées en son sein car elles restent dans le cadre du désaccord politique, signe d'une vie démocratique".

Le chef de l’État libanais a de même rappelé que le budget avait été adopté après plusieurs années mais que l'économie reste "le chemin le plus difficile car le Liban croule depuis plusieurs années sous les dettes".
Le Liban a adopté en octobre, et avec dix mois de retard sur le calendrier prévu par la Constitution, sa première loi des finances après douze années passées sans budget d'État en raison de tensions politiques. Si cette adoption avait été saluée, notamment par les agences de notation financière, le Liban a déjà pris du retard dans le processus d'adoption du budget pour 2018, alors que l'avant-projet préparé par le ministère des Finances n'a toujours pas été transmis au gouvernement.

"Le Liban a été victorieux face aux groupes extrémistes et notre armée et les autre forces de sécurité ont réussi à les chasser du territoire libanais", a encore rappelé M. Aoun.
En août 2014, des affrontements avaient éclaté entre les groupes terroristes qui sévissaient alors dans le jurd (arrière-pays) de Ersal, localité proche de la frontière libano-syrienne. Ces événements avaient mené à l'enlèvement et aux meurtres de soldats libanais et d'éléments des forces de l'ordre. Les jihadistes, qui sévissaient depuis le début de la guerre en Syrie, sur les hauteurs de Ersal, Qaa et Ras Baalbeck, trois localités de la Békaa proches de la frontière syro-libanaise, ont été évacués en août dernier après plusieurs jours de combat, soldés par un accord passé entre les terroristes et le Hezbollah.

 

 

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Le président libanais, Michel Aoun, a appelé mardi la communauté internationale à faciliter le retour en sécurité des réfugiés syriens, lors d'un discours prononcé devant le corps diplomatique, au Palais de Baabda.
Fin novembre, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a recensé 997.905 réfugiés syriens enregistrés au Liban, en grande majorité des femmes et des...
commentaires (7)

C'est facile de débiter de belles phrases devant le corps diplomatique concernant les pauvres réfugiés syriens, leur retour Syrie etc. Pourtant on continue de laisser aller et venir ces soi-disant réfugiés entre les deux pays... Et une grande partie de notre société profite de cet apport de travailleurs meilleur marché dans beaucoup de domaines, n'est-ce pas ?! Ce qui veut dire que les deux parties y trouvent leur compte: les Libanais et les réfugiés Syriens. Alors, Messieurs les Responsables de cette mascarade, cessez de pleurnicher devant la communauté internationale qui a très bien compris ce qui se passe par ici et en profite aussi ! Irène Saïd

Irene Said

21 h 57, le 16 janvier 2018

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • C'est facile de débiter de belles phrases devant le corps diplomatique concernant les pauvres réfugiés syriens, leur retour Syrie etc. Pourtant on continue de laisser aller et venir ces soi-disant réfugiés entre les deux pays... Et une grande partie de notre société profite de cet apport de travailleurs meilleur marché dans beaucoup de domaines, n'est-ce pas ?! Ce qui veut dire que les deux parties y trouvent leur compte: les Libanais et les réfugiés Syriens. Alors, Messieurs les Responsables de cette mascarade, cessez de pleurnicher devant la communauté internationale qui a très bien compris ce qui se passe par ici et en profite aussi ! Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 57, le 16 janvier 2018

  • Oui le retour des réfugiés syriens est un must . Il est temps du grand retour massif en Syrie .

    Antoine Sabbagha

    20 h 54, le 16 janvier 2018

  • LES REFUGIES DEVRAIENT ETRE RAPATRIES LE PLUTOT ET SANS L,ACCORD DE L,ONU ET DES GRANDES PUISSANCES C,EST MALHEUREUSEMENT IMPOSSIBLE CAR IL Y RISQUE POUR LEUR SECURITE DANS LEUR PROPRE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    19 h 34, le 16 janvier 2018

  • C'est Mr Aoun qui parle ou Nasrallah ?

    Eleni Caridopoulou

    19 h 26, le 16 janvier 2018

  • A présent quand le Présidenté COMMANDANTé KHENERAL DE LA REPUBLICA LIBANESA PHARE AOUN parle , son discours a du poids urbi et orbi . Merci Phare Aoun .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 42, le 16 janvier 2018

  • Les prochaines élections législatives constituent un test Concernant la capacité du gouvernement à mener à bien l'organisation d'un tel événement démocratique et vital pour le pays. C'est un premier depuis l'élection présidentiel. Le retour des réfugiés syriens dans de bonnes conditions est aussi important et des efforts internationaux sont nécessaires. Bonne chance à notre gouvernement.

    Sarkis Serge Tateossian

    13 h 02, le 16 janvier 2018

  • Michel Aoun appelle la communauté internationale... La distance entre Beyrouth et New York où se trouve l'ONU à vol d'oiseau est 9028 kilomètres. La distance entre Beyrouth et Damas à vol d'oiseau est 85 kilomètres. Pourquoi, le président Aoun, ne s'adresse-il pas directement à son "frère" Bachar el-Assad afin qu'il reprenne ses concitoyens qui s'étaient déplacés au-delà de sa frontière ? Puis-je avoir une réponse ?

    Annie

    12 h 37, le 16 janvier 2018

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