Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a mis en garde hier les ambassades basées à Beyrouth contre toute ingérence dans les affaires intérieures, affirmant que « certains pays étrangers commencent à se mêler des prochaines élections législatives » prévues en mai.
« L'époque où les ambassadeurs s'ingéraient dans les élections et nommaient des députés est révolue », a-t-il déclaré lors d'une visite dans la localité de Fneideq, une des nombreuses étapes de la tournée qu'il a effectuée hier dans le Akkar. Celle-ci a englobé en plus, notamment, les villages de Hiché, Machta Hassan, Chadra, Jabal Akroum, Miniara, Bqerzla et Berqayel.
Les propos de M. Bassil surviennent alors que des informations font état de démarches entreprises ces jours-ci, notamment par l'Arabie saoudite, en rapport avec les législatives de mai.
« Aujourd'hui, ce sont les Libanais qui choisissent leurs élus et non pas les ambassadeurs », a-t-il ajouté, appelant les diplomates à « garder leurs limites et se conformer aux principes diplomatiques et aux accords internationaux ». « L'ingérence des ambassadeurs dans la vie souveraine interne » du Liban « est interdite », a encore insisté M. Bassil, soulignant que « la mission d'un ambassadeur est de représenter son pays, de protéger ses intérêts et de lui assurer les meilleures relations avec le pays dans lequel il se trouve ». Et d'assurer que le Liban « cherche à préserver ses relations avec tous les pays amis ».
M. Bassil a en outre expliqué que son « attachement à la loi électorale telle qu'elle a été votée au Parlement a pour objectif de permettre à tout électeur de participer au scrutin, d'exprimer ses points de vue et d'être représenté à l'Hémicycle ».
« Ceux qui sont lésés par le rétablissement du partenariat » islamo-chrétien et « par la réforme législative expriment leur mécontentement de façon différente », a-t-il avancé, appelant les électeurs du Akkar à « participer massivement » aux législatives, parce que c'est un moyen de répondre à « toute tentative de les priver de leurs droits ».
« Comme nous avons élu un président et formé un gouvernement avec la volonté des Libanais, nous allons élire un nouveau Parlement », a encore insisté M. Bassil.
Le chef du CPL a par ailleurs mis l'accent sur l'importance du retour des déplacés syriens dans leur pays, d'autant que de nombreuses régions « sont désormais sécurisées ». « Le Liban a beaucoup souffert de la crise syrienne », a-t-il rappelé, notant que le pays compte profiter de la reconstruction en Syrie. « Il y a de nombreuses opportunités si nous sommes prêts », a-t-il insisté.
Liban
Bassil met en garde les ambassades contre toute ingérence dans les prochaines élections
OLJ / le 15 janvier 2018 à 00h00
commentaires (4)
Le Liban nouveau , fort et enfin indépendant des chaines du passé lâche et couard parle d'une seule et même voix . Vive le Liban résistant .
FRIK-A-FRAK
14 h 43, le 15 janvier 2018