Le président libanais Michel Aoun (à droite) a reçu le chef de délégation du CICR au Liban le 8 janvier 2017. Photo Dalati et Nohra
Le président de la délégation du Comité international de la Croix rouge (CICR) au Liban, Christophe Martin, a affirmé lundi que "80% des réfugiés présents au Liban souhaitent rentrer en Syrie lorsque la situation le permettra". M. Martin a fait ces déclarations lors d'un entretien avec le président libanais, Michel Aoun, au palais de Baabda, alors que depuis 2011, le pays accueille près d'un million de réfugiés syriens.
M. Martin a présenté au chef de l'État le plan du CICR concernant le retour des réfugiés, notamment "les critères permettant d'assurer un retour en toute sécurité et dignité". Selon lui, "80% des réfugiés présents au Liban souhaitent rentrer en Syrie lorsque la situation le permettra". Il a précisé que "moins de 60 000 déplacés (...) sont déjà retournés en Syrie".
Le président Aoun a de son côté affirmé que "le Liban n'a aucune responsabilité dans la guerre en Syrie mais doit en supporter les répercussions alors que la responsabilité de cette crise incombe à de nombreux pays qui ont facilité l'embrasement de la guerre ou y sont impliqués sans avoir à répondre de leurs actes". "Le retour des réfugiés syriens est nécessaire pour mettre un terme aux souffrances qu'ils endurent" . "Ce retour est également essentiel pour trouver une solution saine à la crise en Syrie et faire revenir la stabilité et la paix", a-t-il ajouté.
Fin décembre, l'ONU avait affirmé que le nombre de réfugiés syriens enregistrés au Liban était tombé à moins d'un million pour la première fois depuis 2014. D'après la porte-parole du HCR au Liban, ce nombre va décroissant car les réfugiés sont en train de s'installer dans des pays tiers ou de revenir dans leur pays.
Depuis 2011, la guerre a poussé plus de cinq millions de Syriens à se réfugier dans des pays voisins, comme la Turquie, le Liban et la Jordanie. Plus de la moitié des Syriens enregistrés au Liban vivent dans une pauvreté extrême, dans des camps informels ou des immeubles délabrés.
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commentaires (8)
100% devront rentrer avec femmes, enfants et bagages.
Christine KHALIL
21 h 50, le 08 janvier 2018