Une réfugiée syrienne avec ses deux enfants devant une tente dans un camp de réfugiés syriens à Marjeyoun, au Liban-sud, le 16 novembre 2017. REUTERS/Ali Hashisho
Plus de la moitié des réfugiés syriens au Liban vivent dans une extrême pauvreté et une large majorité sous le seuil de la pauvreté, s'est alarmée l'ONU vendredi.
Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), plus d'un million de Syriens ont trouvé refuge au Liban depuis le début du conflit dans leur pays en 2011. L'afflux massif de réfugiés représente un défi considérable pour le Liban, un pays de quatre millions d'habitants aux ressources déjà limitées bien avant leur arrivée.
Durant les six dernières années, la pauvreté s'est accentuée chez les réfugiés syriens étranglés par les dettes, déplore le HCR, avec 58% des ménages vivant dans une extrême pauvreté, soit avec moins de 2,87 dollars par personne et par jour. Un chiffre en augmentation de 5% par rapport à l'an dernier, poursuit l'agence onusienne dans son rapport annuel.
Le rapport révèle également que 76% des réfugiés vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 3,84 dollars par personne et par jour. Près de 90% des réfugiés sont endettés.
"Les réfugiés syriens au Liban parviennent tout juste à maintenir à flot", a affirmé la représentante du HCR pour le Liban Mireille Girard. "La majorité des familles sont extrêmement vulnérables et dépendantes de l'aide de la communauté internationale."
(Lire aussi : Un émissaire hongrois en tournée au Liban pour traiter le problème des réfugiés syriens « à la source »)
Le point positif du rapport concerne l'augmentation de la scolarisation des enfants âgés entre 6 et 14 ans: ils sont dorénavant 70% à être enregistrés dans les écoles. Mais seulement 12% des adolescents finissent leur cursus.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar el-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. De larges parts du pays sont désormais sous contrôle du régime syrien après des années de combats.
Au Liban, il y a eu ces derniers mois des appels croissants pour un retour des réfugiés en Syrie mais, pour les agences humanitaires, il est trop tôt pour envisager leur départ du Liban.
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Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), plus d'un million de Syriens ont trouvé refuge au Liban depuis le début du conflit dans leur pays en 2011. L'afflux massif de réfugiés représente un défi considérable pour le Liban, un pays de quatre millions d'habitants aux ressources déjà limitées bien avant leur arrivée.
Durant les six dernières années, la pauvreté s'est accentuée chez les réfugiés syriens étranglés par les dettes, déplore le HCR, avec 58% des ménages vivant dans une extrême pauvreté, soit avec moins de 2,87 dollars par personne et par jour. Un chiffre en augmentation de 5% par rapport à l'an dernier, poursuit...
Des réfugiés syriens manquant de tout, vivant dans des abris de fortune, dans la misère...mais qui continuent quand'même à fabriquer des enfants à la chaine ! Et périodiquement on nous en reparle, à nous Libanais qui les accueillons, mais qui ne sommes en rien responsables de ce qui leur arrive! Que le HCR fasse le nécessaire auprès du "héros" Bachar el-Assad pour qu'il reprenne les citoyens de son pays qui ont envahi le Liban en grande partie de par sa faute ! Et qu'on nous fiche la paix une bonne fois pour toutes, merci ! Irène Saïd
14 h 57, le 16 décembre 2017