Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, a annoncé jeudi avoir demandé au gouvernement l'établissement d'une ambassade du Liban à Jérusalem-Est, en tant que capitale de la Palestine.
رفعت كتابا الى الحكومة لانشاء سفارة لبنان في القدس، عاصمة فلسطين وطرحت على الرئيس الفلسطيني تبادل اراض بين لبنان وفلسطين لهذه الغاية، فوعدني بالعمل سريعاً لتقديم عقار للبنان في القدس الشرقية... والى مجلس الوزراء اليوم لاتخاذ القرار ان شاء الله GB pic.twitter.com/Y6psFiWkXD
— Gebran Bassil (@Gebran_Bassil) December 14, 2017
"J'ai transmis un mémorandum au gouvernement pour l'établissement d'une ambassade du Liban à Jérusalem, la capitale de la Palestine, et j'ai proposé au président palestinien, Mahmoud Abbas, un échange de terrain à cet effet entre le Liban et la Palestine. Il m'a promis d’œuvrer rapidement afin d'octroyer au Liban une parcelle de terrain à Jérusalem-Est. C'est au Conseil des ministres de prendre une décision aujourd'hui, si Dieu le veut", a écrit M. Bassil sur son compte Twitter, dans un message signé de ses initiales, pour dire qu'il a personnellement publié ce message.
Plus tard dans la journée, le gouvernement, réuni au palais présidentiel de Baabda, a approuvé la constitution d'une commission ministérielle, présidée par le Premier ministre, Saad Hariri, pour étudier la proposition de M. Bassil.
Mercredi, le président de la République, Michel Aoun, avait exhorté les pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à déposer une plainte auprès de l'Organisation des Nations unies et du Conseil de sécurité contre la décision du président américain, Donald Trump, de considérer Jérusalem comme capitale d'Israël, appelant également à prendre des mesures unifiées contre tout État qui reconnaîtrait ce statut.
M. Aoun s'était exprimé lors du sommet extraordinaire de l'OCI qui s'est tenu à Istanbul, à l'invitation du président turc, Recep Tayyip Erdogan (actuellement président de l'organisation), en vue de plancher sur les répercussions de la décision américaine. "Pour récupérer ce que nous avons perdu et ce que nous sommes sur le point de perdre, il faut prendre des décisions et des mesures unifiées, propres à mettre en échec la décision américaine et obliger les États-Unis à l'abroger", avait prôné le chef de l'État, appelant à "déposer une plainte urgente au Conseil de sécurité et aux Nations unies".
Lundi, un rassemblement monstre avait eu lieu dans la banlieue-sud de Beyrouth pour protester contre la décision américaine, à l'appel du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah qui s'était exprimé à cette occasion. Dimanche, des centaines de personnes avaient manifesté près de l'ambassade des États-Unis à Aoukar. Le rassemblement avait dégénéré en heurts entre protestataires et forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés. Vendredi déjà, les députés libanais avaient réaffirmé à l'unanimité au Parlement leur ferme opposition à la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Lire aussi
Diplomatie de crise ou en crise ?, l'éditorial de Issa GORAIEB
Erdogan à la tête de la « oumma » pour la défense de la Palestine
رفعت كتابا الى الحكومة لانشاء سفارة لبنان في القدس، عاصمة فلسطين وطرحت على الرئيس الفلسطيني تبادل اراض بين...
Excellente idée de bassil.en plus on pourra coqmpter sur son savoir faire pour choisir le bon ambassadeur comme pour le Vatican. La parcelle de terre, une fois déminee devra probablement la négocier avec Bibi. Juste des détails, mais trinquons pour maintenant...
13 h 47, le 14 décembre 2017