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Liban - Commémoration

Au centre-ville de Beyrouth, une douzième messe annuelle pour Gebran Tuéni

Nayla Tuéni saluant religieusement Mgr Audi sous les yeux de Marwan Hamadé et Michel Pharaon. Photo Marwan Assaf

Douze années après l'assassinat de Gebran Tuéni, la voix intransigeante du Liban libre et souverain, le pays s'engouffre dans un climat d'assujettissement et de musellement de la parole libre rappelant les époques obscures de son histoire moderne. Cependant, la voix de Gebran continue de retentir dans les esprits de ces Libanais, assoiffés de liberté, qui osent braver la dictature de l'oppression, quelle qu'elle soit.
C'est par une messe présidée par le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, en l'église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth, que la famille Tuéni et le quotidien an-Nahar ont commémoré le douzième anniversaire de l'assassinat du député Gebran Tuéni, tué dans un attentat à la voiture piégée le 12 décembre 2005.

Étaient présents notamment le ministre d'État à la Planification, Michel Pharaon, représentant le président de la République Michel Aoun, le député Atef Majdalani, représentant le président de la Chambre Nabih Berry, le ministre d'État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian, représentant le Premier ministre Saad Hariri, le ministre de la Santé publique Ghassan Hasbani, le ministre de l'Éducation Marwan Hamadé, les députés Nayla Tuéni, Nadim Gemayel, Boutros Harb, Robert Ghanem, Serge TerSarkissian, Mohammad Kabbani et Ghassan Moukheiber, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini, les anciens ministres Sejaan Azzi, Ramzi Jreige, Ziyad Baroud et Tarek Mitri, et l'ancienne députée Solange Gemayel.

 

(Pour mémoire : Pierre Gemayel, onze ans déjà : le courage au service d’une cause toujours aussi vivace...)

 

Dans son homélie, Mgr Audi a dénoncé la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. « Dans notre conscience collective ecclésiastique chrétienne, Jérusalem était, et restera, la ville de paix, a-t-il souligné. Comment pourra-t-elle perdre son identité arabe et devenir un espace qui témoigne de la persécution des croyants en Dieu ? s'est-il alarmé. Nous devons aujourd'hui, à l'ombre de ce nuage noir qui plane sur la région arabe en général et sur Jérusalem en particulier, prier pour que l'obscurité cède la place à la lumière et que l'astre de la justice remplace le brouillard », a-t-il ajouté.
« Nous prions aujourd'hui pour la paix de l'âme de Gebran Tuéni qui ne cherchait pas à satisfaire les autres, mais à satisfaire Dieu et sa propre conscience, a affirmé Mgr Audi. Gebran rêvait d'un pays dans lequel il aurait vécu avec ses compatriotes en toute liberté, fraternité et sérénité. Douze ans après son assassinat, nous rêvons toujours de ce pays où la justice régnerait, où les lois seraient appliquées, où les citoyens seraient égaux et où la corruption ne rongerait pas les esprits des citoyens et des responsables », a-t-il poursuit.

« Gebran, l'amoureux de la liberté, le fidèle au Liban et rien qu'au Liban, le conséquent avec lui-même, le jeune homme qui n'a pas eu peur ni de dire la vérité ni de retrouver la mort. C'est pour cela qu'on l'a tué, parce que la voix de la conscience dérange ceux dont la conscience est morte », a affirmé Mgr Audi avant de conclure : « Notre espérance réside dans le retentissement de la voix de Gebran Tuéni et de son serment dans les esprits des Libanais pour qu'ils continuent sur le chemin qu'il avait lui-même tracé. »

 

 

 

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Douze années après l'assassinat de Gebran Tuéni, la voix intransigeante du Liban libre et souverain, le pays s'engouffre dans un climat d'assujettissement et de musellement de la parole libre rappelant les époques obscures de son histoire moderne. Cependant, la voix de Gebran continue de retentir dans les esprits de ces Libanais, assoiffés de liberté, qui osent braver la dictature de...

commentaires (1)

quelle honte. quelle honte , quelle arrogance que nasrallah ne soit pas represente a de telles occasions .. alors que ses hommes sont accuses de divers assassinats, alors qu'il appelle a attaquer les assassins du peuple palestinien !! alors qu'il s'apitoie sur les peuples syrien et yemenite MAIS MAIS attendez : il a simplement voulu eviter qu'on dise de lui : IL TUE ET ASSISTE AUX FUNERAILLES DE SES VICTIMES ( DE L'ARABE).....

Gaby SIOUFI

15 h 47, le 11 décembre 2017

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Commentaires (1)

  • quelle honte. quelle honte , quelle arrogance que nasrallah ne soit pas represente a de telles occasions .. alors que ses hommes sont accuses de divers assassinats, alors qu'il appelle a attaquer les assassins du peuple palestinien !! alors qu'il s'apitoie sur les peuples syrien et yemenite MAIS MAIS attendez : il a simplement voulu eviter qu'on dise de lui : IL TUE ET ASSISTE AUX FUNERAILLES DE SES VICTIMES ( DE L'ARABE).....

    Gaby SIOUFI

    15 h 47, le 11 décembre 2017

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