Au lendemain de la première interview télévisée du Premier ministre libanais Saad Hariri, depuis l'annonce de sa démission le 4 novembre depuis Riyad, le chargé d'affaires saoudien au Liban, Walid Boukhari, a posté lundi un message sur son compte Twitter dans lequel il balaie les rumeurs selon lesquelles le chef du gouvernement ne serait pas libre de ses mouvements en Arabie saoudite.
M. Boukhari a détourné une image montrant Batman qui crie "Assez!!" et qui gifle son partenaire Robin qui affirme que M. Hariri a été kidnappé.
#تحت_الضغط #دموع_التماسيح#سعد_الحريرى pic.twitter.com/zblm3WXWmD
— Waleed A. Bukhari (@bukhariwaleeed) November 13, 2017
Le chargé d'affaires saoudien a accompagné cette photo du hashtag (mots-clé) "Sous pression", utilisé pendant la diffusion de l'entretien télévisé du Premier ministre libanais par les internautes convaincus que ce dernier s'exprimait sous la contrainte. M. Boukhari a également utilisé le hashtag "Larmes de crocodile" en allusion aux adversaires politiques de M. Hariri, à l'instar du Hezbollah, qui réclament son retour au Liban et se disent inquiets de sa situation à Riyad.
(Lire aussi : Première interview de Hariri depuis sa démission : ses principales déclarations)
Ne tardant pas à réagir, l'ancien ministre libanais Wi'am Wahhab, très virulent contre les autorités saoudiennes depuis plusieurs semaines, a demandé l'expulsion du représentant saoudien, le qualifiant de "personnage insolent" et qui se comporte "comme si quelqu'un l'avait nommé gouverneur des Libanais".
المطلوب طرد وليد البخاري من لبنان فهو شخص وقح ويتطاول كأن أحداً نصبه حاكماً عرفياً على اللبنانيين
— Wiam Wahhab (@wiamwahhab) November 13, 2017
Depuis l'annonce du 4 novembre, M. Hariri n'est pas rentré au Liban pour présenter officiellement sa démission. Et ce malgré les appels unanimes de la classe politique, y compris le Courant du Futur, le parti de M. Hariri. Ces derniers jours, plusieurs hauts responsables ont même affirmé, dans des propos rapportés, que le Premier ministre est retenu contre son gré dans la capitale saoudienne.
Mais lors de l'entretien dimanche soir diffusé sur la chaîne de télévision du Futur, organe de son parti, Saad Hariri a assuré qu'il allait rentrer "très bientôt" dans son pays, assurant être "libre" de ses mouvements en Arabie saoudite.
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M....
cela montre que le Liban commence a devenir une sous préfecture de Riadh
19 h 19, le 13 novembre 2017