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À La Une - Liban

Un site rattaché à la BDL piraté par "l'armée électronique saoudienne"

Le site de la Commission spéciale d'investigation (SIC, en anglais) contre le blanchiment d'argent, rattachée à la Banque du Liban, a été piraté quelques heures durant par un groupe se présentant comme étant "l'armée électronique saoudienne".

La page d'accueil du site a été remplacée par une page noire sur laquelle on peut lire : "Nous sommes l'armée électronique saoudienne. Nous annonçons que nous contrôlons la Commission spéciale d'investigation libanaise. Et nous ne cesserons pas de couper les mains des traîtres". "Nous avons annoncé la guerre électronique au Liban", est-il ajouté. 

 

Ce n'est pas la première fois que de pirates se présentant comme "l'armée saoudienne électronique" s'attaquent à des sites au Liban. En août dernier, c'est le site du port de Beyrouth qui était piraté par ce groupe. Le même mois, ce groupe avait piraté le site du prédicateur qatari Youssef al-Qaradaoui.

Par le passé, un groupe baptisé "l'armée électronique de la révolution syrienne" s'en est également pris à des sites officiels libanais.

 

(Pour mémoire : Cyberattaque : la communication de la BDL pointée du doigt)

 

Le piratage du site de la commission de la BDL intervient dans un contexte particulier.

Le Liban est plongé dans une nouvelle crise politique depuis l'annonce surprise, le novembre dernier, il y a une semaine exactement, par Saad Hariri, de sa démission. Une annonce faite depuis Riyad. Depuis, M. Hariri n'est pas rentré au Liban, alors que la classe politique réclame son retour, pour qu'il présente au moins sa démission de manière officielle, et que se multiplient les interrogations sur sa liberté de mouvement.

Par ailleurs, il y a une semaine aussi, était lancée en Arabie saoudite, une purge-anticorruption sans précédent, qui a mené à l'arrestation de dizaines de princes, de ministres et d'hommes d'affaires, dont le prince milliardaire Al-Walid ben TalalPlus de 200 personnes sont retenues et interrogées pour des faits présumés de corruption d'un montant évalué à 100 milliards de dollars (86,1 milliards d'euros), selon le procureur général saoudien.

L'opération fait suite à la mise en place d'une commission anticorruption présidée par le jeune prince héritier, Mohammed ben Salmane, dont l'emprise sur le pouvoir est croissante.

 

 

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Le site de la Commission spéciale d'investigation (SIC, en anglais) contre le blanchiment d'argent, rattachée à la Banque du Liban, a été piraté quelques heures durant par un groupe se présentant comme étant "l'armée électronique saoudienne".
La page d'accueil du site a été remplacée par une page noire sur laquelle on peut lire : "Nous sommes l'armée électronique...

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