Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Jubeir. Photo d'archives AFP
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Jubeir, a indiqué vendredi que la rupture des relations diplomatiques avec le Liban était une option étudiée par Riyad, reprochant au Hezbollah d'utiliser le pays pour ses attaques contre le royaume.
"Nous étudions actuellement plusieurs options et nous consultons nos amis et nos alliés à travers le monde pour décider de la meilleure façon de traiter avec le Hezbollah", a déclaré M. Jubeir, interrogé lors d'une interview diffusée par la chaîne américaine CNBC sur la possibilité que Riyad rompe ses relations diplomatiques avec Beyrouth.
"Un très grand nombre de pays, à l'exception de l'Iran, s'opposent aux activités terroristes du Hezbollah qui prend en otage l'Etat libanais. Il ne peut pas y avoir de milice armée hors du contrôle du gouvernement", a ajouté le chef de la diplomatie saoudienne, soulignant que "le Hezbollah a fait obstacle à toutes les initiatives que M. Hariri a tenté de mettre en place". Riyad "ne peut pas laisser le Liban devenir une base-arrière d'attaques contre le royaume", a-t-il dit, appelant le gouvernement libanais à agir fermement et résolument contre le parti chiite.
Plus tard en soirée, Adel Jubeir a affirmé que le Hezbollah participait à "des activités criminelles, notamment le trafic de drogues et le blanchiment d'argent". Il a également accusé le parti chiite de "trafic d'armes vers le Bahreïn".
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Jeudi, l'Arabie saoudite et le Koweït avaient appelé leurs ressortissants à quitter le Liban. Le Bahreïn avait fait le même appel dimanche dernier. De leur côté, les Emirats arabes unis avaient appelé leurs ressortissants à éviter de se rendre en territoire libanais. Ces appels interviennent quelques jours après l'annonce depuis Riyad de la démission surprise de Saad Hariri du poste de Premier ministre libanais. Il avait accusé le Hezbollah et l'Iran de "mainmise" sur le Liban, disant craindre pour sa vie.
En début de semaine, le ministre saoudien des Affaires du Golfe, Thamer al-Sabhane, qui avait multiplié les déclarations incendiaires contre le Hezbollah ces derniers mois sur son compte Twitter, avait affirmé que le gouvernement libanais sera "traité comme un gouvernement qui a déclaré la guerre à l'Arabie saoudite".
Ces événements interviennent dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite, qui soutient M. Hariri, et l'Iran chiite, qui apporte un très large appui au Hezbollah. Les deux puissances régionales sont farouchement opposées sur des questions comme la Syrie, le Yémen et le Liban, où elles soutiennent des camps adverses.
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"Nous étudions actuellement plusieurs options et nous consultons nos amis et nos alliés à travers le monde pour décider de la meilleure façon de traiter avec le Hezbollah", a déclaré M. Jubeir, interrogé lors d'une interview diffusée par la chaîne américaine CNBC sur la possibilité que Riyad rompe ses relations diplomatiques avec Beyrouth.
"Un très grand nombre de pays, à l'exception de l'Iran, s'opposent aux activités terroristes du Hezbollah qui prend en otage l'Etat libanais. Il ne peut pas y avoir de milice armée hors du contrôle du gouvernement", a ajouté le...
C'EST UN VIEL ARTICLE...OÙ EST LE RAPPORT AVEC LA DÉTENTION DU PREMIER MINISTRE ???? QUI NOUS INTERESSE.
17 h 18, le 10 novembre 2017