Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu samedi à Chypre où il a rencontré le président Nicos Anastasiades et exhorté la communauté internationale à soutenir le Liban pour faire face aux flux de réfugiés syriens au Liban.
A l'issue des entretiens, le président chypriote a tenu une conférence de presse conjointe avec M. Hariri, annonçant que son pays offrira une aide militaire à l'armée libanaise sous la forme d'armes légères et de munitions.
Après avoir remercié son hôte pour l'aide de son pays, M. Hariri a affirmé que le Liban "est en train de rendre un service à la communauté internationale en accueillant sur son territoire environ 1,5 million de réfugiés syriens ayant fuit le régime de Bachar el-Assad, à la recherche de sécurité". Le Premier ministre libanais a toutefois reconnu que cette présence représente un "grand défi" pour son pays. "Nous avons besoin de la communauté internationale pour soutenir notre stabilité économique et appuyer le plan gouvernemental de croissance", a ajouté M. Hariri, tout en affirmant que Chypre peut jouer "un rôle essentiel en tant que membre de l'Union européenne".
Vendredi, le président libanais Michel Aoun avait réaffirmé son opposition à une implantation permanente au Liban des plus d'un million de réfugiés syriens qui s'y trouvent. "Le Liban appelle à un règlement rapide de la crise en Syrie car le retard dans la mise en œuvre d'une solution accentue la souffrance des Syriens et les conséquences de l'exode des réfugiés", a déclaré M. Aoun lors d'un entretien avec le ministre britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Alistair Burt, arrivé dans la matinée à Beyrouth. "Le Liban refuse l'implantation de qui que soit sur son territoire", a ajouté le chef de l'Etat.
De son côté, M. Burt a salué l'accueil par le Liban d'un grand nombre de réfugiés syriens, indiquant que Londres augmentera son aide financière sur ce plan.
Samedi, le ministre de l'Économie, Raëd Khoury, avait affirmé que la crise syrienne a coûté à l'économie libanaise 18 milliards de dollars depuis son déclenchement en 2011 et que les déplacés syriens au Liban représentent désormais 40% de la population.
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commentaires (1)
Monsieur Saad Hariri, de grâce cessez de mendier à droite et à gauche de l'aide pour les "réfugiés syriens". Ce n'est pas le Liban qui est la cause de leur arrivée massive ! Pour une fois, tapez du poing sur la table et dites : "ça suffit" ! A tous ceux qui vous débitent de belles paroles inutiles...car pendant ce temps, 50000 nouveaux petits Syriens naissent chaque année chez nous...sur le sol libanais ! Irène Saïd
Irene Said
17 h 06, le 29 octobre 2017