Le ministre libanais de l’Économie, Raëd Khoury, a affirmé samedi que la crise syrienne a coûté à l'économie libanaise 18 milliards de dollars depuis son déclenchement en 2011 et que les déplacés syriens au Liban représentent désormais 40% de la population.
"La crise syrienne a coûté au Liban 18 milliards de dollars depuis 2011, et le taux de chômage a atteint les 30%", a déploré M. Khoury, lors d'une conférence de presse. "La pauvreté a augmenté de 53% au Liban-Nord, 48% au Liban-Sud, et 30% dans la Békaa", a-t-il ajouté.
Le ministre a ensuite affirmé que les déplacés syriens au Liban représentent désormais 40% de la population libanaise.
"La situation économique ne peux plus tenir le coup et ces indicateurs ne trompent pas", a insisté M. Khoury.
Le ministre a ensuite salué les municipalités qui ont pris des mesures à l'encontre des déplacés syriens, notamment pour fermer les commerces qu'ils tiennent de manière illégale, ou encore pour les recenser. Il a rappelé que seuls les métiers dans le secteur de la construction, de l'agriculture et du ramassage des déchets, sont autorisés par la loi pour les employés syriens.
Raëd Khoury a également menacé de nommer les municipalités et leurs présidents qui ne coopèrent pas avec le ministère de l’Économie au sujet des déplacés.
Plus d'un million de déplacés syriens sont enregistrés auprès de l'ONU au Liban, mais leur nombre dépasse ce chiffre.
Vendredi, le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri ont accordé leurs violons sur la question des déplacés syriens, lors de la réunion au palais présidentiel de Baabda du Conseil des ministres. "Il est nécessaire que la position libanaise soit unie sur ce sujet, notamment sur le fait de prendre conscience que c'est le Liban qui subit les retombées de cette situation aux multiples dangers sécuritaires, politiques, économiques et sociaux", a affirmé M. Aoun.
Saad Hariri a été dans le même sens que le président de la République, estimant que la question des déplacés syriens prenait une tournure négative à plusieurs niveaux, compte tenu des répercussions économiques, politiques, sécuritaires et sociales qu'elle crée au Liban.
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commentaires (4)
La situation économique ne peux correction: ne peut
Siham Sayegh Friso
00 h 39, le 23 octobre 2017