Rechercher
Rechercher

Liban - Loi électorale

Loi électorale : la commission ministérielle devrait se réunir cette semaine

Les législatives de 2018 auront lieu dans les délais, assurent les milieux aounistes.

Certains partis représentés au sein de la commission ministérielle chargée de l’application de la nouvelle loi électorale estiment que toute éventuelle modification du nouveau code serait à même de torpiller la tenue des législatives prévues en mai 2018. Alexandru Nika/Bigstock

Après quelque six semaines d'absence, la commission ministérielle chargée de l'application de la nouvelle loi électorale devrait reprendre ses réunions cette semaine. Des sources proches du dossier croient savoir que ce comité pourrait se réunir demain jeudi, à l'issue de la séance du Conseil des ministres, au Grand Sérail.

À l'heure où certains médias locaux ont expliqué l'absence des réunions de cette commission (qui regroupe des représentants de toutes les composantes gouvernementales) par les mésententes qui sont apparues au sein du cabinet récemment, des sources proches du Premier ministre, Saad Hariri, assurent à L'Orient-Le Jour que ce sont des obstacles strictement logistiques qui ont empêché la commission de se réunir.

Concernant la séance prévue cette semaine, une source bien informée indique à L'OLJ que les participants devraient principalement saisir l'occasion pour faire barrage à toute tentative visant à introduire des réformes majeures à la nouvelle loi électorale (axée sur la proportionnelle avec 15 circonscriptions). Selon la source, certains partis représentés au sein de la commission ministérielle estiment que toute éventuelle modification du nouveau code serait à même de le torpiller. Cela mettrait le scrutin de mai 2018 en péril, prévient-on dans les mêmes milieux. On ajoute aussi que l'entente élargie est la règle au Liban. Ainsi, il ne suffit pas qu'un parti plaide pour l'amendement de la nouvelle législation pour que cela se fasse, ajoute-t-on. Une allusion à peine voilée au chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui cherche depuis l'adoption de la réforme électorale à y apporter des amendements pour, selon lui, « rectifier la représentativité (des chrétiens) ».

 

(Lire aussi : Berry appelle les expatriés à participer aux prochaines élections)

 

Le vote au lieu de résidence
La commission ministérielle devrait plancher sur des points épineux, dont le pré-enregistrement des électeurs et son lien avec la carte biométrique, en dépit de tous les obstacles logistiques qui entravent son utilisation pour les prochaines élections. D'autant que dans certains milieux politiques, on établit un lien direct entre cette carte et le vote des électeurs depuis la localité de résidence.

Interrogé à ce sujet par L'OLJ, un député aouniste qui a requis l'anonymat assure que les participants à la prochaine réunion du comité examineront plusieurs propositions axées sur la tenue des législatives dans les délais. Selon ce député, il est désormais évident que tout le monde est attaché à des élections organisées dans les délais impartis. Ainsi, le seul défi est celui de permettre aux électeurs de voter depuis les villes ou villages où ils résident. « Il appartient à la commission de décider du mécanisme qui nous permettrait d'atteindre cet objectif », ajoute le parlementaire aouniste, faisant valoir que le CPL (qui rejette le pré-enregistrement des électeurs dans leur lieu de résidence) est soutenu, sur ce plan, par les Forces libanaises et le président de la Chambre, Nabih Berry.

Du côté de Meerab, un cadre FL précise à L'OLJ que sa formation est en faveur du pré-enregistrement des électeurs, mais s'oppose à l'utilisation de la carte biométrique lors du scrutin de 2018. « Tout comme le CPL, nous sommes pour le vote des citoyens dans leur localité de résidence, mais il faut se contenter du pré-enregistrement des électeurs pour les législatives de 2018. La carte biométrique pourra être employée lors des élections de 2022 », ajoute le responsable FL.

 

 

Pour mémoire

Les élections auront lieu à la date prévue, rassure Aoun

Les législatives, une nouvelle carte de pression aux mains du Hezbollah ?

 

Repère

Libanais de l'étranger : tout ce qu'il faut savoir pour pouvoir voter aux législatives de 2018

Après quelque six semaines d'absence, la commission ministérielle chargée de l'application de la nouvelle loi électorale devrait reprendre ses réunions cette semaine. Des sources proches du dossier croient savoir que ce comité pourrait se réunir demain jeudi, à l'issue de la séance du Conseil des ministres, au Grand Sérail.
À l'heure où certains médias locaux ont...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut