Rechercher
Rechercher

Culture

Lorsque Beyrouth accueille Sharjah

La biennale de Sharjah, itinérante et protéiforme, occupe plusieurs lieux de la capitale dont le musée Sursock et le Beirut Art Center.

Le sommeil, au cœur de l’œuvre de nombreux artistes au musée Sursock. Ici, « Still Life » de Ali Cherri. Courtoisie de l’artiste et de la galerie Imane Farès

Après Dakar, Ramallah et Istanbul, la Sharjah Art Foundation fait de Beyrouth la dernière étape d'un processus artistique extra-muros qui dure depuis octobre 2016. En plaçant l'ensemble du projet sous le signe du Tamawuj – mot arabe qui désigne le mouvement des vagues, le gonflement, la flambée, la fluctuation – la fondation s'est ainsi fixé l'objectif de créer du remous dans le monde de l'art contemporain moyen-oriental ; c'est aussi l'occasion pour les artistes de se rencontrer et de créer des ponts entre les différents acteurs de la scène artistique arabe.

La Sharjah Biennal 13, Act II – l'étape beyrouthine – a pris possession de la capitale cette semaine en investissant de nombreux lieux de culture. Si les projections, tables rondes, performances théâtrales, conférences et danses furent légions, c'est surtout deux grandes expositions qui retiennent l'attention. D'une part, celle du curateur Hicham Khalidi, qui propose An unpredictable expression of human potential – une imprévisible expression du potentiel humain – au Beirut Art Center, où les artistes sont réunis pour réfléchir à la question du poids de l'histoire et à la liberté qu'ils ont face à l'héritage ;
d'autre part, celle de Reem Fadda, qui a créé une exposition sur le thème du sommeil avec Fruit of Sleep, au musée Sursock.

La curatrice base son exposition sur l'un des mots-clés de l'étape beyrouthine, l'adjectif « culinaire ». De ce point de départ, dont l'objectif est « d'explorer comment les habitudes alimentaires conditionnent et déterminent les dispositions psychologiques et culturelles » d'un individu donné, comme le présente le site de la fondation Sharjah, Reem Fadda utilise le concept de digestion pour s'intéresser à l'idée de sommeil. Au sens large, l'idée renvoie au monde des rêves, de la veille et du repos. Mais s'opposant à l'éveil et à l'action, le sommeil, c'est aussi le moment de la rumination et de la gestation. Dans cette perspective, il devient l'espace destiné à la réflexion, l'étape nécessaire à l'action.

De la réalité virtuelle de Haitham Ennasr à la peinture-concept de Claire Fontaine, la curatrice invite le spectateur à explorer la manière dont les artistes s'emparent, selon des biais extrêmement variés, du thème du sommeil. Douze artistes et cinq collectifs présentent des pièces parfois politiques, souvent cérébrales, toujours à la pointe de l'art contemporain en tout cas. Fruit of Sleep, à voir au musée Sursock jusqu'au 31 décembre 2017. Quant à l'exposition au Beirut Art Center, elle se déroule jusqu'au 19 janvier 2018.

 

Lire aussi

Se déplacer en masse, mais partir toujours seul...

Après Dakar, Ramallah et Istanbul, la Sharjah Art Foundation fait de Beyrouth la dernière étape d'un processus artistique extra-muros qui dure depuis octobre 2016. En plaçant l'ensemble du projet sous le signe du Tamawuj – mot arabe qui désigne le mouvement des vagues, le gonflement, la flambée, la fluctuation – la fondation s'est ainsi fixé l'objectif de créer du remous dans le monde...

commentaires (1)

Des "pièces" politiques, cérébrales, à la pointe de "l'art comptant pour rien " COMME C'EST BIEN DIT!!!!!!!

Skamangas Stelios

11 h 22, le 24 octobre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Des "pièces" politiques, cérébrales, à la pointe de "l'art comptant pour rien " COMME C'EST BIEN DIT!!!!!!!

    Skamangas Stelios

    11 h 22, le 24 octobre 2017

Retour en haut