Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Le convoi des jihadistes de l'EI toujours bloqué dans le désert syrien

L'armée syrienne progresse vers la ville de Deir Ezzor, assiégée par Daech.

Photo datant du 28 août 2017 monrant des soldats syriens près d'un bus transportant des jihadistes de Daech dans la région de Qalamoun, à la frontière syrienne. Louai Beshara/AFP

Les forces du régime syrien ont encore progressé vers la ville de Deir Ezzor, une enclave gouvernementale assiégée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI ou Daech en arabe) dans l'est du pays, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Soutenues par la Russie, les forces gouvernementales ont lancé en mai une offensive pour chasser l'organisation extrémiste d'une région désertique qui s'étend depuis le centre de la Syrie jusqu'aux frontières irakienne et jordanienne. Dimanche, elles n'étaient plus qu'à une dizaine de km à l'est de la ville et d'une base militaire assiégée, a indiqué l'OSDH. Deir Ezzor est le chef-lieu de la province pétrolière éponyme, la dernière de Syrie que contrôlent les jihadistes de l'EI.
Selon l'Observatoire, les forces gouvernementales ont réussi à reprendre le gisement d'Al-Kharata.
Assiégée dans la ville de Deir Ezzor ainsi que des troupes gouvernementales depuis 2015, la population subsiste grâce aux parachutages de l'aide humanitaire.

D'autre part, un convoi de centaines de jihadistes évacués lundi dernier avec leurs familles depuis la frontière libanaise et se dirigeant vers la province de Deir Ezzor restait bloqué dans le désert, a indiqué dimanche la coalition antijihadiste conduite par les Etats-Unis. En vertu d'un accord controversé entre l'EI et le Hezbollah, qui combat aux côtés du régime en Syrie, le convoi de 17 bus devait se diriger vers Boukamal, dans la province syrienne de Deir Ezzor, à la frontière irakienne.
Jugeant inacceptable le transfert de "terroristes" d'un endroit à un autre, la coalition internationale a depuis bombardé la zone pour entraver le chemin du convoi en plein désert, dans la province de Homs (centre). Elle a également pris pour cible des jihadistes qui tentaient d'atteindre le convoi.

(Lire aussi : Hariri au Monde : Moi-même et le président Aoun avons laissé les jihadistes franchir la frontière)



Dimanche, la coalition a affirmé qu'une partie du convoi s'était dirigée vers l'ouest en direction de Palmyre dans la province de Homs (centre), sous contrôle gouvernemental. Les autres bus sont restées sur place.
Elle a dit avoir proposé un plan pour épargner "de nouvelles souffrances" aux femmes et aux enfants, sans fournir plus de détails. "Nous continuerons à surveiller le convoi, mais nous ne lui permettrons pas de rejoindre l'EIIS dans la vallée de l'Euphrate", a-t-elle ajouté utilisant un autre acronyme pour l'EI.

Dans son communiqué, la coalition assure ne pas avoir ciblé le convoi mais affirme avoir tué quelque 85 jihadistes de l'EI qui cherchaient à faciliter le mouvement des bus vers la frontière irakienne.

L'accord d'évacuation a été vivement critiqué par l'Irak qui a jugé "inacceptable" la présence de jihadistes à sa frontière.

Le Hezbollah a défendu l'accord, accusant les Etat-Unis d'avoir facilité des évacuations similaires de combattants de l'EI. 

"Les avions américains empêchent les bus transportant des combattants de Daech (acronyme arabe de l'EI) et leurs familles de quitter les zones contrôlées par le régime syrien, les bloquant ainsi dans le désert", indique un communiqué publié dans la journée par le parti chiite. "Ils empêchent également qui que ce soit de venir auprès de ces combattants, même pour offrir une aide humanitaire aux familles, aux malades, aux blessés ou aux personnes âgées", ajoute le texte. "Si les bus venaient à être bombardés, cela conduirait à des morts de civils dont les États-Unis seraient seuls responsables", conclut le parti chiite, appelant "la soi-disant communauté internationale et les organisations internationales à intervenir pour éviter un massacre".

Réagissant au communiqué du Hezbollah, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, a critiqué dimanche la position du parti chiite qu'il a jugée "incompréhensible et surprenante" "Ca soulève beaucoup de questions et de soupçons, a affirmé M. Geagea sur son compte Twitter. J'ai essayé de trouver une explication durant les dernières 48 heures mais en vain".

Implanté des deux côtés de la frontière libano-syrienne, les combattants de l'EI ont été exfiltrés de la région frontalière à l'issue d'une semaine d'offensives menées au Liban par l'armée libanaise et en Syrie par le Hezbollah et l'armée syrienne. Dans le cadre de cet accord scellé par le parti chiite, les quelque centaines des combattants de l'EI présents dans la région du Qalamoun (ouest de la Syrie) et dans ses environs au Liban devaient être transférés dans la province de Deir el-Zor" toujours tenue par l'EI, à la frontière avec l'Irak. En échange, le groupe jihadiste a révélé des informations concernant les dépouilles mortelles des militaires libanais qu'il avait enlevés à Ersal (Békaa) en août 2014.

Lire aussi

« Ce sont l’État, l’armée et le peuple libanais qui ont remporté la bataille contre l’EI », affirme Hariri

Nasrallah : Je suis allé à Damas pour demander à Assad d’accepter l’évacuation des jihadistes du Liban

Les forces du régime syrien ont encore progressé vers la ville de Deir Ezzor, une enclave gouvernementale assiégée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI ou Daech en arabe) dans l'est du pays, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Soutenues par la Russie, les forces gouvernementales ont lancé en mai une offensive pour chasser l'organisation extrémiste...

commentaires (2)

LA GUERRE DE LA SYRIE VA AVOIR DES REBONDISSEMENTS MAJEURS... RIEN N,EST PRET DE FINIR... BERNES SONT CEUX QUI CROIENT UNE TELLE CHOSE !

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 49, le 03 septembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • LA GUERRE DE LA SYRIE VA AVOIR DES REBONDISSEMENTS MAJEURS... RIEN N,EST PRET DE FINIR... BERNES SONT CEUX QUI CROIENT UNE TELLE CHOSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 49, le 03 septembre 2017

  • Histoire qui paraît absurde de premier abord mais qui s'explique dans la logique américaine pure: 1- Le Hezbollah est une entité terroriste similaire à EI à leurs yeux. 2- nul n'est dupe que toute l'histoire des dernières batailles du Jurd de Ersal avait été orchestrée par le Hezbollah de A à Z, en utilisant l'armée Libanaise comme une marionnette bouc émissaire mise devant le fait accompli en lui volant sa victoire finale et jouant un rôle d'humaniste pour des gains politiques évidents. 3- il est évident que la coalition ne permettrait pas que les forces pro-iraniennes et pro-russes viennent renforcer les rangs de l'EI dans cette région pro-kurde du Nord de la Syrie limitrophe de l'Irak alors que la bataille pour Raqqa fait encore rage et que les Russes empêchent toute possibilité d'accord pour la sortie des combattants de l'EI de cette ville... Donc, les américains, avec les Israéliens en arrière-plan n'ont pas avalé cette comédie d'autant que l'armée libanaise dépend d'eux, et ne voudraient en aucun cas tomber dans ce jeu subtil du Hezbollah... Analyse purement objective, mais qui n'excuse personne: le drame de la Syrie est loin d'être terminé.

    Saliba Nouhad

    22 h 15, le 03 septembre 2017

Retour en haut