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Campus - ENTREPRENEURIAT

Synkers, pour améliorer la performance académique des étudiants

Depuis son lancement il y a bientôt un an, la start-up, spécialisée dans le tutorat, première du genre au Liban, ne cesse d'attirer des utilisateurs et de remporter des prix.

Maroun Chammas, PDG de l’incubateur Berytech, Hervé Sabourin (directeur régional de l’AUF), Audrey Nakad (lauréate du deuxième prix dans la catégorie idée), Michaëlle Jean (secrétaire générale de la francophonie), Tanya Atallah (lauréate du deuxième prix dans la catégorie start-up) et Michel Hélou (directeur exécutif de « L’Orient-Le Jour »). Photo prise lors de la remise des prix de l’édition 2016 de la compétition Femme francophone entrepreneure (FFE)

« Préparer les élèves pour un meilleur futur et bâtir la plus grande communauté virtuelle d'échange de connaissances sont les objectifs de l'application Synkers qui permet aux étudiants de trouver plus facilement un tuteur qui leur est convenable », précise d'emblée Audrey Nakad, cofondatrice de cette start-up. « C'est en février 2016 que ma sœur Sibylle m'a proposé de créer avec elle cette application après avoir remarqué les difficultés que rencontrent les étudiants à trouver un tuteur qualifié et à s'assurer de sa disponibilité », précise-t-elle. Étudiantes toutes deux en finance à l'Université Concordia à Montréal, les deux jeunes filles avaient besoin d'un professionnel pour les aider. « J'ai proposé à Zeina Sultani, qui est expérimentée en marketing et développement des affaires, de rejoindre notre projet », raconte la jeune femme de 26 ans. « Voyant un avenir dans cette application, Zeina n'a pas hésité à quitter son travail pour cofonder Synkers avec nous. »

8 pays en 2018
Bénéficiant du fonds d'investissement offert par la Banque centrale du Liban dans le cadre de la circulaire 331 qui vise à soutenir les nouvelles start-up libanaises, du mentorat de l'accélérateur Speed et du talent d'Adam Ghani, développeur de 26 ans qui a rejoint le projet en tant que directeur technique, Synkers a pu passer de l'idée au prototype. « Ce prototype a été testé pour la première fois au mois de juillet 2016 à l'AUB avant le lancement du produit final à la rentrée passée au mois de septembre », explique Audrey Nakad. « En quelques mois, on a effectué 3 000 heures de tutorat dans cette université en plus des sessions consacrées aux tests préparatoires, comme le SAT et le TOEFL », explique-t-elle.

 

(Pour mémoire : Les femmes francophones à l’assaut de l’entrepreneuriat)

 

Aujourd'hui Synkers, gérée par une équipe de 7 personnes depuis le Beirut Digital District (BDD), cartonne avec 680 professeurs et 12 000 utilisateurs dans sept universités au Liban : AUB, LAU, NDU, USJ, AOB, UL et AUST. De plus, suite à un accord avec le ministère de l'Éducation, cette start-up a ouvert un second volet consacré aux écoliers de tous les cycles avec un focus sur les élèves du brevet et du bac. « Nous voulons prendre l'étudiant par la main depuis sa vie scolaire jusqu'à ce qu'il trouve un emploi, en passant naturellement par sa vie universitaire », assure la jeune femme, dont l'ambition ne s'arrête pas aux frontières du pays du Cèdre. Synkers sera lancée bientôt à Dubaï, « cette ville qui a l'appétit pour la technologie et pour l'éducation, surtout avec la présence des expatriés qui ont besoin de tutorat », pour s'étendre en 2018 à 8 autres pays du Moyen-Orient.

Plate-forme « cool »
En quelques mois, Synkers a remporté plusieurs prix dans des concours pour les start-ups. « Notre équipe a été finaliste au concours organisé par ArabNet au Liban, ce qui nous a permis de participer au championnat régional », se souvient Audrey Nakad. « Le premier prix du concours destiné aux start-ups organisé par Hyundai nous a aussi été décerné. » Synkers a également gagné le deuxième prix dans la catégorie Idée de l'édition 2016 de la compétition Femme francophone entrepreneure (FFE) organisée par l'Agence universitaire francophone (AUF) et Berytech, en partenariat avec L'Orient-Le Jour et Le Commerce du Levant. De plus, une subvention de 15 000$ de la part du gouvernement, à travers le programme ISME de Kafalat, leur a été accordée. Audrey Nakad poursuit avec enthousiasme : « Notre start-up a été sélectionnée par l'association Lebnet basée à San Fransisco et l'accélérateur Blackbox comme la Top Start-up. Adam Ghani et moi avons bénéficié alors d'un séjour d'un mois à Silicon Valley avec des mentors qui nous ont aidés à développer notre produit et notre manière de penser. »
La jeune entrepreneure, fière de ces accomplissements, est « touchée » par le retour qu'elle reçoit de la part des tuteurs et des étudiants : « Entendre un étudiant nous dire qu'il est capable de contribuer aux frais de sa scolarité grâce à Synkers, un prof nous lancer qu'il a développé ses compétences de communication grâce à cette application, ou encore une maman qui nous remercie puisque son fils a réussi grâce à notre tuteur : cela fait réellement plaisir... »
Et de lancer cet appel aux jeunes : « Synkers est une plate-forme cool et de qualité en laquelle vous pouvez avoir confiance. Si vous avez de très bons résultats et vous voulez développer vos compétences, cette application est une excellente opportunité. Si, par contre, vous avez des difficultés et des faiblesses, ne paniquez plus, nous sommes là pour vous guider et vous aider à améliorer votre performance académique. »

« Préparer les élèves pour un meilleur futur et bâtir la plus grande communauté virtuelle d'échange de connaissances sont les objectifs de l'application Synkers qui permet aux étudiants de trouver plus facilement un tuteur qui leur est convenable », précise d'emblée Audrey Nakad, cofondatrice de cette start-up. « C'est en février 2016 que ma sœur Sibylle m'a proposé de créer...

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