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À La Une - Terrorisme

Après ses pertes en Irak, où en est l'EI ?

Après avoir perdu Tal Afar et l'ensemble de la province de Ninive dans le nord de l'Irak, un de ses derniers bastions, le groupe jihadiste est sous le feu des forces arabo-kurdes dans son fief syrien de Raqqa.

Un drapeau du groupe Etat islamique recouvre une moto après l'entrée des forces du régime du président syrien Bachar el-Assad à Palmyre qui ont chassé les jihadistes de la ville, le 27 mars 2016. Photo d'archives SANA/Handout via Reuters

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est en quasi-déroute en Irak et Syrie, deux pays où il avait réussi à conquérir et administrer de vastes territoires.
Après avoir perdu Tal Afar et l'ensemble de la province de Ninive dans le nord de l'Irak, un de ses derniers bastions, ses hommes sont sous le feu des forces arabo-kurdes dans son fief syrien de Raqqa.

 

 


Que reste-t-il du "califat"?
En 2014, l'EI contrôlait près d'un tiers du territoire irakien. Aujourd'hui, après la perte de Ninive, il n'en tient plus que 10%, a indiqué jeudi la coalition internationale menée par Washington qui frappe les jihadistes en Irak et en Syrie.
Le groupe n'est plus présent que dans deux zones: Hawija, à 300 km au nord de Bagdad, et al-Qaïm, Rawa et Anna, trois localités dans le désert occidental, frontalier de la Syrie.

En Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par les Etats-Unis, sont entrées en juin dans Raqqa, le principal fief de l'EI dans ce pays en guerre. Elles ont chassé les jihadistes de 60% de cette cité qu'ils contrôlaient d'une main de fer depuis 2014.
Entre 5.000 et 10.000 jihadistes, dont des commandants, ont fui Raqqa pour s'installer, plus au sud, dans la Vallée de l'Euphrate, selon des responsables militaires de la coalition internationale.
Cette zone longue de 160 km court de Deir ez-Zor en Syrie à al-Qaïm en Irak. Dans ce secteur, côté syrien, les jihadistes sont sous la pression des forces de la coalition internationale, du régime syrien et de son allié russe. Côté irakien, sous celle des forces gouvernementales.

Implanté des deux côtés de la frontière libano-syrienne, l'EI a également été chassé de la région frontalière à l'issue d'une semaine d'offensives menées au Liban par l'armée libanaise et en Syrie par le Hezbollah et l'armée syrienne.

 

(Lire aussi : Aoun annonce « la victoire du Liban contre le terrorisme »)

 

 

Quel pouvoir de nuisance en Irak?
Le groupe jihadiste contrôle de moins en moins de territoire mais conserve des cellules dormantes. L'EI a déjà mené de nombreux attentats sanglants, visant notamment les chiites, qu'ils considèrent comme des hérétiques, dans des villes reconquises par les forces irakiennes et à Bagdad. Le dernier en date a fait lundi 11 morts dans l'emblématique quartier de Sadr City, majoritairement habité par des chiites, à Bagdad.
Le retour à un mode opératoire insurrectionnel crée un climat d'insécurité permanente pour les Irakiens et rend plus difficile encore la tâche de forces de sécurité.

Sans un profond travail de réconciliation, préviennent experts et organisations internationales, il sera difficile d'empêcher la résurgence du groupe ultraradical qui se nourrit du terreau des divisions confessionnelles entre chiites et sunnites. L'Irak est un pays majoritairement chiite mais qui compte de nombreuses minorités.

 

(Lire aussi : Le recul de l'EI, loin de signer la fin des conflits en Syrie et en Irak)

 

Et à l'étranger?
Pour certains experts, la destruction des structures du "califat" en Irak et en Syrie pourrait générer la dispersion de ses membres et accroître le risque d'attaques à travers le monde.
Même s'il perd sa base territoriale en Irak et en Syrie, l'EI est aujourd'hui devenu une "franchise", ajoutent-ils. Des "loups solitaires" ou des groupes préparant des attaques loin de ces pays se disent inspirés par l'EI, même s'ils ne se sont jamais rendus en Syrie et en Irak dans les zones contrôlées par les jihadistes.

 

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Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est en quasi-déroute en Irak et Syrie, deux pays où il avait réussi à conquérir et administrer de vastes territoires.Après avoir perdu Tal Afar et l'ensemble de la province de Ninive dans le nord de l'Irak, un de ses derniers bastions, ses hommes sont sous le feu des forces arabo-kurdes dans son fief syrien de Raqqa.
 

 
Que reste-t-il du...

commentaires (1)

AU COMMENCEMENT DE SON AGONIE ! ELLE SERA SUIVIE PAR BIEN D,AUTRES ORGANISATIONS QUI SE PRENNENT POUR ETERNELLES !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 34, le 31 août 2017

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Commentaires (1)

  • AU COMMENCEMENT DE SON AGONIE ! ELLE SERA SUIVIE PAR BIEN D,AUTRES ORGANISATIONS QUI SE PRENNENT POUR ETERNELLES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 34, le 31 août 2017

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