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À La Une - Liban

Hariri à Matignon : Ce sont l'Etat, le peuple et l'armée libanaise qui ont remporté la bataille contre le terrorisme

Le Premier ministre critique le Hezbollah sans le nommer.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri reçu à l'Hôtel Matignon par son homologue français, Edouard Philippe, le 31 août 2017. Photo Dalati et Nohra.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, en visite en France, a affirmé jeudi que c'est l'Etat et le peuple qui ont remporté la victoire contre le terrorisme, critiquant ainsi le Hezbollah sans le nommer.

"Certains tentent d'exploiter cette victoire mais c'est l'Etat, le peuple et l'armée libanaise qui l'ont remportée", a déclaré M. Hariri lors d'un point de presse à l'Hôtel Matignon à l'issue d'un entretien avec son homologue français, Edouard Philippe.

Le Hezbollah organise aujourd'hui une célébration de la "deuxième libération" du pays après les opérations militaires qui ont mis fin à la présence des jihadistes dans la région frontalière du nord-est du Liban.

"Nous, comme tous les Libanais, sommes très fiers de ce qu'a accompli l'armée libanaise dans sa bataille contre le terrorisme", a déclaré M. Hariri. "Le Liban a connu une période difficile. Nous avons eu des soldats tués dans la bataille contre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique). L'important, c'est que l'armée ait remporté cette guerre", a-t-il ajouté, indiquant qu'il était nécessaire de "renforcer l'Etat libanais".

L'armée libanaise a mené bataille contre l'EI dans les jurds (hauteurs) de Ras Baalbeck et de Qaa, localités chrétiennes de la Békaa. Sept soldats libanais ont été tués dans le cadre de ces combats. Alors qu'elle s'apprêtait à lancer l'ultime phase de sa bataille contre les jihadistes de l'EI retranchés dans les jurds de Qaa et Ras Baalbeck, l'armée avait annoncé dimanche matin un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations sur le sort des militaires libanais enlevés par l'EI en 2014. Cet accord a été scellé par le Hezbollah, qui combattait l'EI avec l'armée syrienne à partir de la Syrie.

Dans le cadre de cet accord, les quelque centaines des combattants de l'EI présents dans "la région du Qalamoun (ouest de la Syrie) et dans ses environs au Liban devaient être transférés dans la province de Deir ez-Zor" toujours tenue par l'EI. En échange, le groupe jihadiste a révélé des informations concernant les dépouilles mortelles des militaires libanais. Il doit aussi libérer des combattants du Hezbollah détenus en Syrie. Mais une frappe de la coalition antijihadiste dirigée par Washington, mercredi, a bloqué le convoi aux portes de Deir ez-Zor, près de 48 heures après son départ de la zone frontalière.

Onze militaires avaient été enlevés en août 2014 par l'EI à Ersal. Deux (Ali Sayyed et Abbas Medlej) avaient été décapités la même année, et un troisième avait fait défection. Le corps de Ali Sayyed avait été restitué à sa famille. Celui de Abbas Medlej fait probablement partie des dix dépouilles retrouvées et qui sont en cours d'identification.
Huit de ces dépouilles appartiendraient aux soldats qui étaient toujours détenus par le groupe jihadiste. La neuvième serait celle d'un soldat porté disparu depuis les combats. Six des dix dépouilles retrouvées ont été formellement identifiées suites à des tests ADN, a annoncé l'armée mercredi. A l'annonce des résultats de ces tests, une journée de deuil national sera décrétée, ont promis les responsables militaires et politiques.

 

La question des réfugiés
Par ailleurs, le chef du gouvernement a évoqué la question des réfugiés syriens. "Je suis là pour discuter de la façon dont on pourra régler cette question en respectant les intérêts du Liban et des réfugiés", a-t-il déclaré. "Nous pensons que la meilleure solution pour eux serait un retour en sécurité dans leur pays", a-t-il ajouté.

Interrogé quant à une éventuelle coopération avec la Syrie afin de résoudre cette crise, M. Hariri a affirmé que la solution ne dépend en aucun cas de la coopération avec Damas. "Certains pays, comme l'Irak, ont maintenu leurs relations avec la Syrie et pourtant les réfugiés qui s'y trouvent ne sont pas rentrés chez eux", a-t-il argué.

Depuis le début de la guerre en Syrie, plus de 1,5 millions de personnes se sont réfugiées au Liban. Certains protagonistes, proches du régime de Bachar el-Assad, souhaitent que des canaux de communication soient ouverts avec Damas afin de résoudre cette crise.

Plus tôt dans la journée, M. Hariri s'était entretenu avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. M. Hariri était accompagné du chargé d'affaires de l'ambassade du Liban à Paris, Ghady Khoury, et de ses conseillers Nader Hariri, Basile Yared et Nadim Mounla.

 

 

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Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, en visite en France, a affirmé jeudi que c'est l'Etat et le peuple qui ont remporté la victoire contre le terrorisme, critiquant ainsi le Hezbollah sans le nommer.
"Certains tentent d'exploiter cette victoire mais c'est l'Etat, le peuple et l'armée libanaise qui l'ont remportée", a déclaré M. Hariri lors d'un point de presse à l'Hôtel Matignon...

commentaires (5)

Vous croyez vraiment à ce que vous racontez Et qui était à Damas pour l'évacuation des djihadistes du Liban ?

FAKHOURI

20 h 03, le 31 août 2017

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Commentaires (5)

  • Vous croyez vraiment à ce que vous racontez Et qui était à Damas pour l'évacuation des djihadistes du Liban ?

    FAKHOURI

    20 h 03, le 31 août 2017

  • Un état fort c'est un état ouvert, généreux, qui respecte le peuple, l'opposition et la démocratie. C'est aussi celui qui se respecte, qui mérite la confiance et le soutien de son peuple, son peuple libre. Libre grâce à lui et aux efforts de ses citoyens. ------------ Ignorer l'autre, c'est n'avoir pas de confiance en lui, Couper les ponts, ne plus parler, avec son voisin, c'est amplifier la méfiance et la haine envers lui, Moins on se parle, plus on se sent étranger par rapport à l'autre, son concitoyen, ou son voisin. L'autre au Liban, c'est un libanais comme moi, c'est celui qui croit aux mêmes symboles, qui contribue aux mêmes efforts nationaux ! Souvenons nous, pour aimer autrui, il faut d'abord commencer par s'aimer ,,, C'est en surmontant la méfiance des uns et des autres que le Liban se reconstruira vraiment. VIVE LE LIBAN, Notre Liban. Un Liban Fort, Libre et Généreux à l'image de ses cèdres. (Et vive la France, puisque nous exprimons tous sur ces pages, et avec plaisir, dans la langue de Molière)

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 54, le 31 août 2017

  • Le plus important maintenant comment en effet faire sortir du Liban ces 1,5 millions de réfugiés et au plus vite .

    Antoine Sabbagha

    18 h 38, le 31 août 2017

  • ETAT ! ARMEE ! PEUPLE ! L,EQUATION DIVINE ! PERSONNE NE PEUT LA CHANGER... PERSONNE ! SURTOUT LAS LES VENDUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 24, le 31 août 2017

  • Faut bien quil y en ait qui s'amusent quand d'autres bossent , comme le boss ....

    FRIK-A-FRAK

    17 h 18, le 31 août 2017

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