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Liban - Conseil des ministres

Aoun promet d’assurer à l’armée l’équipement nécessaire pour remplir sa mission

Les législatives partielles n'ont pas été évoquées, probablement en raison de l'engagement de la troupe sur la frontière est, affirme le ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi.

Les ministres ont observé, hier, une minute de silence, en hommage aux soldats tombés dans le jurd. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres, réuni hier au palais de Beiteddine, résidence d'été du chef de l'État, a abordé la question de la bataille « Aube du jurd » menée par l'armée contre les combattants de Daech à la lisière du Qaa et de Ras Baalbeck. En revanche, les législatives partielles étaient les grandes absentes de la séance, malgré le fait que le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait promis d'évoquer ce dossier non mentionné à l'ordre du jour.

Les ministres ont observé une minute de silence au début de la séance, en mémoire des victimes de l'armée libanaise tombées lors de la bataille du jurd. Le président de la République, Michel Aoun, a d'emblée qualifié cette bataille de « victorieuse ». « L'armée a obtenu un large appui officiel et populaire, et le peuple libanais en est fier. Nous allons travailler à lui fournir tout ce dont elle a besoin comme équipement pour l'aider à remplir à bien sa mission », a ajouté le chef de l'État.

Le Premier ministre, Saad Hariri, a pour sa part abordé sa tournée avant-hier auprès des troupes dans le jurd de Ersal. Il a salué le professionnalisme de l'armée et assuré qu'elle allait se repositionner dans les secteurs repris à Daech « pour empêcher toute infiltration terroriste dans le futur ». « Ceci nécessite de lui assurer le matériel nécessaire et d'établir des postes de surveillance. Nous allons travailler au sein du gouvernement à aider l'armée dans sa mission nationale », a assuré M. Hariri.

 

(Lire aussi : Aoun : Après la stabilité sécuritaire et politique, place à la stabilité économique)

 

 

Les législatives partielles
Sur un autre plan, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, n'a pas soulevé la question des législatives partielles, contrairement à ce qu'il avait indiqué avant le début du Conseil des ministres. Pour rappel, les sièges de Michel Aoun (Kesrouan), de Badr Wannous (Tripoli), décédé le 5 janvier 2017, et de Robert Fadel (Tripoli), qui a présenté sa démission le 30 mai 2016, sont toujours vacants. L'article 41 de la Constitution stipule qu'une partielle doit être organisée dans un délai de deux mois en cas de vacance d'un siège à la Chambre, sauf si l'on se trouve à moins de six mois des élections générales.

Interrogé par L'Orient-Le Jour, le ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, estime que cette question a été éludée « probablement en raison de la difficulté, à l'heure actuelle, de mobiliser les troupes pour sécuriser les législatives partielles dans deux régions, au moment où l'armée est sur le qui-vive pour assurer la sécurité du pays et qu'elle doit également se déployer dans le jurd ». « Ce serait une grande perte si on n'organisait pas les législatives partielles, notamment au niveau de la pratique démocratique. Mais, en même temps, si nous nous retrouvons à quelques mois des élections générales, elles n'auront plus de sens (les législatives sont prévues pour mai 2018). Qui va se présenter et se mobiliser pour être élu pour quelques mois ? Je doute que qui que ce soit le fasse », a souligné M. Merhebi.
Il convient de noter que la commission ministérielle chargée de la mise en œuvre de la nouvelle loi électorale a tenu une réunion à l'issue du Conseil des ministres, sous la présidence de M. Hariri.

Le gouvernement a en outre adopté le nouveau cahier des charges devant encadrer un nouvel appel d'offres sur la location de navires-centrales supplémentaires et leur mise en service pour combler temporairement le déficit de production de l'électricité. Rédigé par le ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, ce texte amendé a été transmis à la Direction des adjudications (DDA), à l'issue d'un débat au cours duquel plusieurs ministres ont formulé des observations sur le texte .

 

(Lire aussi : Les enseignants du privé probablement écartés de l’échelle des salaires)

 

Appel à un dialogue entre écoles et leurs directions
Sur un autre plan, le chef de l'État a appelé le ministre de l'Éducation Marwan Hamadé à instaurer un dialogue entre les représentants des enseignants et des établissements scolaires qui les emploient, après l'adoption en juillet des deux lois sur la grille des salaires du secteur public et sur les taxes destinées à en assurer le financement. 

Michel Aoun a, par ailleurs, affirmé que le vice-président irakien Iyad Allaoui, qui a récemment effectué une visite au Liban, avait proposé que le pays du Cèdre accueille une conférence sur la coexistence. Il a d'autre part expliqué que Bagdad était prêt à coopérer avec Beyrouth sur la question des Libanais ayant contracté des dettes en Irak.

Le président a également insisté sur la nécessité d'adopter au plus vite le projet de loi relatif au budget 2017 « afin de redynamiser le travail du gouvernement et de faciliter les affaires de l'État ».
Il convient en outre de signaler que le ministre de l'Information, Melhem Riachi, a annoncé à l'issue de la séance que les producteurs de pommes allaient obtenir avant la fin du mois d'août le versement de la seconde tranche des subventions promises par le gouvernement, il y a près d'un an, pour compenser leurs pertes de 2016. Le ministre de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, a confirmé cette annonce à l'issue de la réunion du gouvernement. « Pour la prochaine saison, nous coordonnerons avec l'Égypte », a souligné M. Riachi. Les importantes difficultés auxquelles les pomiculteurs ont été confrontés sont partiellement dues à la crise économique ayant frappé l'Égypte, qui absorbe chaque année entre 60 et 70 % de la production libanaise.
À noter que les réunions du Conseil des ministres se tiendront désormais les jeudis, au lieu de mercredi, et ce après la décision de faire de samedi un jour de congé dans l'administration.

 

 

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commentaires (4)

C'es comme l'école en France elle travaille 4 1/2 jours par semaine, ha ha

Eleni Caridopoulou

17 h 10, le 26 août 2017

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Commentaires (4)

  • C'es comme l'école en France elle travaille 4 1/2 jours par semaine, ha ha

    Eleni Caridopoulou

    17 h 10, le 26 août 2017

  • Merci Mr le président mais l'armée a besoin aussi de vos soutiens politique contre une gangrène qui esssie de la manipuler et de la mettre au pas en commençant par nous dire que c'est à l'armée syrienne que revient toute la gloire !!! Mr le président vous qui étiez le chef de cette armee SVP PRENEZ POSITION CLAIR DEVANT CET AFFRONT

    Bery tus

    15 h 10, le 25 août 2017

  • IL FAUT SALUER LES ETATS UNIS ET DES PAYS EUROPEENS QUI OFFRENT LES MATERIELS NECESSAIRES AU RENFORCEMENT DE L,ARMEE NATIONALE SEULE FORCE LEGALE SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 30, le 25 août 2017

  • Hourrah ! Déjà qu'on se la coule douce dans l'administration...du lundi au jeudi...que le vendredi la journée ouvrable se termine à 11h pour des raisons religieuses...et voilà en plus maintenant le samedi également jour de congé officiel ! Donc, ces messieurs de l'administration travailleront 4 jours 1/2 par semaine...plus les nombreux jours fériés officiels durant toute l'année... Et après on se plaint que tout ce qui touche à l'administration prend des semaines voir des mois pour être réglé ? C'est formidable comme notre pays avance dans l'efficacité ! Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 10, le 25 août 2017

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