Retour au calme à Aïn el-Héloué

Le calme est revenu jeudi matin dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, après le déploiement de la force conjointe de sécurité et la consolidation du cessez-le-feu conclu mercredi soir.

Le camp a retrouvé une activité normale et les habitants, qui avaient fui les combats ayant opposé pendant une semaine la force conjointe à des groupuscules islamistes de Bilal Arkoub et Bilal Badr, sont revenus chez eux.

Lors de ces affrontements qui avaient débuté jeudi dernier, deux personnes ont été tuées et plus d'une dizaine d'autres ont été blessées.

En fin de matinée, Bilal Badr a annoncé dans un communiqué que lui et ses hommes se retiraient du quartier de Tiré, "pas par peur mais afin de répondre à l'attente des habitants du camp", regrettant que le quartier ait été détruit et que ses résidents aient été obligés de fuir.

(Lire aussi : « Pas de lien entre Aïn el-Héloué et la bataille du jurd »)

Bilal Badr est un militant palestinien recherché qui avait déjà affronté en avril les forces de sécurité locales, dans des combats qui avaient fait neuf morts. Il est suspecté de "terrorisme" et d'appartenir à un groupe armé, selon un responsable de sécurité libanais. Il refuse de se rendre aux forces de sécurité palestiniennes pour être remis aux autorités libanaises.

La force conjointe de sécurité - qui rassemble les principales factions palestiniennes, dont le Fateh et le Hamas - s'emploie depuis des mois à limiter l'influence du groupe Badr.

Le camp de Aïn el-Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite différents groupes armés et il est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les principales organisations.

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