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Liban - Aïn el-Héloué

Les combats se sont poursuivis hier entre le Fateh et les fondamentalistes

Les combats se sont poursuivis hier à Aïn el-Héloué (photo Ahmad Mantache).

Pour le cinquième jour consécutif, le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué a été le théâtre d'affrontements entre le Fateh et les groupuscules fondamentalistes sunnites. Tard en soirée, un cessez-le-feu a été annoncé au terme d'une réunion avec les parties antagonistes, mais il n'a pas tardé à être rompu peu avant minuit. Un autre cessez-le-feu conclu dans l'après-midi d'hier avait été également rapidement rompu.
Hier à l'aube, les fondamentalistes menés par Bilal Badr, Bilal Arkoub, Abed Fodda et Mohammad Chridi avaient repris leurs bombardements des positions du Fateh.
À Aïn el-Héloué, contrairement à la plupart des camps du Liban, le Fateh n'est pas la seule force qui fait le poids sur le terrain. Depuis de longues années, le camp – qui comme tous les camps palestiniens du pays échappe au contrôle des autorités libanaises – abrite des hors-la-loi. Avec le temps, il est devenu un repaire de fondamentalistes, notamment après la fin des combats de Abra, menés par l'ancien imam de la mosquée Bilal ben Rabah, Ahmad al-Assir, et après la fin des combats à Tripoli entre les quartiers sunnite de Bab el-Tebbané et alaouite de Jabal Mohsen.
D'ailleurs, Bilal Badr, Bilal Arkoub et Abed Fodda font partie des fondamentalistes qui tenaient le front de Bab el-Tebbané. Mohammad Chridi, lui, fait partie des radicaux islamistes palestiniens allant à l'encontre de la volonté de Isbat al-Ansar de calmer la situation dans le camp.
Notons dans ce cadre que la faction fondamentaliste Isbat al-Ansar, qui était durant de longues années proche d'el-Qaëda, fait actuellement partie de la coalition palestinienne formée par le Fateh et divers autres groupes armés palestiniens présents sur le terrain.
De son côté, la branche armée de l'OLP ne veut plus faire profil bas devant les fondamentalistes. Au fil des ans, ces derniers, qui faisaient la loi uniquement dans un quartier de Aïn el-Héloué, ont gagné du terrain. Désormais, leurs partisans cohabitent avec les réfugiés palestiniens les plus modérés.
Il y a un peu plus d'un an, le Fateh a décidé de ne plus se plier aux demandes des fondamentalistes même si cela implique une instabilité plus importante dans le camp palestinien le plus peuplé du Liban. D'ailleurs, c'est pour cette raison que le cessez-le-feu n'a pas tenu.
Ainsi, dans la nuit de dimanche à lundi, suite à une première violation du cessez-le-feu, une réunion rassemblant toutes les parties s'est tenue à la mosquée al-Nour. Bilal Badr a demandé que la force palestinienne commune qui regroupe toutes les factions du camp et qui effectue des patrouilles dans les quartiers du camp soit remplacée dans deux secteurs de Aïn el-Héloué par des hommes appartenant au Hamas. Ce que le Fateh a catégoriquement refusé.
Plus encore. La branche armée de l'OLP a rappelé que Bilal Badr et Bilal Arkoub sont recherchés aussi bien par la force commune palestinienne en charge de la sécurité du camp que par les autorités libanaises.
Hier donc, dès l'aube, les combats, avec des armes de petit et de moyen calibres, ont repris de plus belle. En soirée, ils sont devenus plus intenses et ont fait trois blessés.
Toutes les tentatives visant à parvenir à un cessez-le-feu, même l'appel du haut commandant de la sécurité palestinienne au Liban, Sobhi Abou Arab, qui est un général du Fateh, sont restées vaines.

Pour le cinquième jour consécutif, le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué a été le théâtre d'affrontements entre le Fateh et les groupuscules fondamentalistes sunnites. Tard en soirée, un cessez-le-feu a été annoncé au terme d'une réunion avec les parties antagonistes, mais il n'a pas tardé à être rompu peu avant minuit. Un autre cessez-le-feu conclu dans...

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