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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Le général Kelly met la Maison-Blanche, mais pas Trump, au pas

Le général John Kelly à la Maison-Blanche dont il est aujourd’hui le secrétaire général, le 31 juillet 2017. Joshua Roberts/Reuters

Le chaos qui régnait à la Maison-Blanche était devenu singulièrement dangereux. L'arrivée de John Kelly semble toutefois être un développement positif, indépendamment de l'approbation des faits et dires de Trump.
Le président américain fait souvent allusion à ses « généraux » en parlant des membres gradés faisant partie de son administration. Comme eux, le général Kelly est un officier supérieur à la retraite. Il fait partie de cette caste du Pentagone hautement cultivée, expérimentée et dont chaque membre détient, au moins, deux doctorats. Dans ce contexte, l'Amérique a besoin de lui car il peut donner au poste de chef de cabinet la dimension de celle d'un Premier ministre, étant le seul lien entre le président et les différents ministères.

Près de quatre mille personnes travaillent à la Maison-Blanche, totalisant un budget de salaires de 40 millions de dollars par an. Plusieurs sources ont affirmé qu'avant l'arrivée du général Kelly, la présidence ressemblait « à un marché de poissons où l'on s'exprimait publiquement comme dans les bas-fonds ». À présent, tout est contrôlé par le général Kelly. En outre, il semble que tous soient obligés de passer par le nouveau chef de cabinet, y compris sa fille Ivanka, son gendre Jared Kushner, le chef stratège Steve Bannon et sa conseillère Kellyanne Conway. Dorénavant, la Maison-Blanche ne parle que d'une seule voix, celle de la porte-parole, Sarah Huckabee Sanders.

En revanche, le président Trump reste semblable à lui-même. Certains espèrent néanmoins que le général Kelly pourra le convaincre de lui remettre son téléphone portable, comme tous ses prédécesseurs, afin de cesser de tweeter à tout instant. Tout le monde se souvient de Barack Obama faisant ses adieux à son BlackBerry, en l'embrassant avant de le remettre au service de sécurité au début de son premier mandat.

Entre-temps, les voix républicaines du Congrès ont fini par se faire entendre. À commencer par celle du sénateur John McCain qui a contribué à empêcher, comme le voulait le président Trump, l'abolition du programme de santé établi par son prédécesseur Barack Obama. Le sénateur Lindsay Graham a prévenu le président Trump des graves conséquences du renvoi du ministre de la Justice, Jeff Sessions. Et, avant-hier, le sénateur de l'Arizona, Jeff Flakes, publiait un livre intitulé Conscience of a conservative (Conscience d'un conservateur), qui est ouvertement un rejet des politiques de destruction et qui prône le retour aux principes et aux institutions. En présentant son ouvrage, il avait d'ailleurs déclaré que son parti « est en déni de ce que fait Trump ».

 

 

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