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À La Une - Liban

Hariri : "Je préférerais que l'armée libanaise fasse ce que fait le Hezbollah aujourd'hui dans le jurd de Ersal"

Devant le centre de recherche Carnegie à Washington, le Premier ministre souligne que sa mission consiste à préserver la stabilité du Liban.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, actuellement en tournée aux Etats-Unis, a vanté mercredi lors d'une conférence de presse au centre de recherche Carnegie à Washington, le modèle libanais, appelant la communauté internationale à plus de solidarité avec le pays du Cèdre. M. Hariri, qui s'exprimait au lendemain d'un entretien avec le président Donald Trump, a également exprimé son désaccord avec le Hezbollah, tout en plaçant la stabilité du Liban en tête de ses priorités.

 

"Le Liban est un atout pour la région et le monde, c'est un modèle de résilience, de créativité et de prise d'initiatives. Le pays rejette l'extrémisme et représente la modération. Le système démocratique libanais, certes imparfait mais pourtant démocratique, sert d'exemple", a affirmé M. Hariri, alors qu'il était invité par le centre de recherche Carnegie à Washington.
"Les forces armées libanaises combattent le terrorisme et réalisent victoires après victoires", a en outre souligné M. Hariri, au moment où l'armée libanaise sécurise la localité de Ersal, dans la Békaa, contre toute infiltration jihadiste. Le Hezbollah, épaulé par l'aviation syrienne, mène pour sa part depuis jeudi des combats contre ces jihadistes retranchés sur les hauteurs de Ersal.

 

(Lire aussi : Le Hezbollah affirme avoir "touché" le chef des opérations de Fateh el-Cham dans le jurd de Ersal)

 

Interrogé sur sa position au sujet de l'offensive du Hezbollah, qui divise la classe politique libanaise -les uns considérant qu'il s'agit là d'une bataille légitime contre le terrorisme, les autres contestant au Hezbollah sa décision unilatérale d'engager le combat-, M. Hariri a déclaré : "Suis-je d'accord avec ce que fait le Hezbollah ? Non, je ne suis pas d'accord. Je préférerais que l'armée libanaise fasse ce que fait le Hezbollah aujourd'hui dans le jurd de Ersal. Et je préférerais que le Hezbollah ne fasse pas ce qu'il fait en Syrie (les combattants du parti chiite sont engagés sur le terrain depuis le début du conflit aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad, ndlr)".

Soulignant avoir de profondes divergences avec le Hezbollah et avoir des "relations difficiles" sur les sujets relatifs à la politique régionale, le Premier ministre a néanmoins expliqué qu'il juge indispensable de mettre ces différences de côté pour préserver la stabilité du Liban. "Ma mission, en tant que Premier ministre, est de préserver le Liban de toute instabilité", a-t-il insisté.

Mardi soir, lors d'une conférence de presse avec M. Hariri dans les jardin de la Maison blanche, Donald Trump avait tiré à boulets rouges sur le Hezbollah. Le "Hezbollah est une menace pour l'Etat libanais, le peuple libanais et toute la région", a déclaré M. Trump. "Le groupe continue de faire croître son arsenal militaire, menaçant de faire démarrer un nouveau conflit avec Israël", a affirmé le dirigeant américain.

Le président américain est allé jusqu'à affirmer que "le Liban est en première ligne dans le combat contre l'EI, el-Qaëda et le Hezbollah", alors que le groupe chiite participe au partage du pouvoir au Liban. Il a également condamné "le soutien de l'Iran" au Hezbollah, qui "alimente une catastrophe humanitaire en Syrie".

 

(Lire aussi : Geagea reconnaît que l'offensive du Hezbollah dans le jurd de Ersal a des conséquences "positives")

 

Sanctions

Lors de son intervention au centre de recherche Carnegie, M. Hariri a également été interrogé sur les sanctions américaines contre le Hezbollah alors qu'un projet d'alourdissement de ces sanctions a été présenté la semaine dernière au Congrès. Il vise notamment les banques qui contribuent à son financement.

"Il y a déjà assez de sanctions conte le Liban et le système bancaire", a déclaré M. Hariri, qui a ajouté qu'il allait expliquer ce point à des représentants du Congrès.

 

 

 

 

Objectifs de son gouvernement

Au centre de recherche Carnegie, M. Hariri a également évoqué les priorités de son gouvernement. "L'an dernier, nous avons élu un président de la République (Michel Aoun, ndlr) nous avons formé un gouvernement d'unité nationale, et nous avons voté une loi électorale (pour les élections législatives). Les objectifs de mon gouvernement, d'ici les prochaines élections dans moins de dix mois sont : relancer la croissance économique inclusive, maintenir la stabilité fiscale, réduire l'impact des déplacés syriens au Liban et appliquer un plan d'investissement majeur", a également déclaré le chef du gouvernement libanais.


"Pour lancer la croissance économique inclusive, nous comptons sur la stabilité politique à nouveau assurée pour encourager les investisseurs privés, a-t-il expliqué. Pour maintenir la stabilité fiscale, nous avons approuvé un budget cette année, une première en 12 ans" (le projet de budget pour l'exercice 2017 doit encore être adopté par le Parlement, ndlr).
"Pour le reste, c'est à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités et de nous aider à porter le fardeau" des réfugiés syriens. Dans un monde incapable d'accueillir les réfugiés, le Liban, avec une population de quatre millions d'habitants, accueille deux millions de réfugiés et rend un service public au reste du monde", a noté M. Hariri.

Sur ce point, M. Hariri a salué l'annonce, mardi soir, par le Département d'Etat d'une aide supplémentaire de 140 millions de dollars au Liban pour faire face au flux de réfugiés syriens.


"Je n'ai aucun doute que nous allons remporter la bataille contre l'extrémisme et le terrorisme. Le désespoir peut seulement être défait par l'espoir, la résilience et la créativité dont le Liban est un modèle. Le monde tout entier est invité à préserver ce modèle", a-t-il encore souligné.

 

 

 

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, actuellement en tournée aux Etats-Unis, a vanté mercredi lors d'une conférence de presse au centre de recherche Carnegie à Washington, le modèle libanais, appelant la communauté internationale à plus de solidarité avec le pays du Cèdre. M. Hariri, qui s'exprimait au lendemain d'un entretien avec le président Donald Trump, a également exprimé...

commentaires (4)

Armée vaillante mais sous équipée, grace a qui ? Aux "amis" du Liban qui nous endorment avec leurs promesses de livraison d'armes "fantômes" depuis des années ! . Alors qu'on aime ou pas le Hezbollah, on doit bien leur rendre hommage pour le boulot qu'ils font et qui profite à TOUS au Liban... Cordialement !

EL RIZ Mohamed

01 h 13, le 27 juillet 2017

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Commentaires (4)

  • Armée vaillante mais sous équipée, grace a qui ? Aux "amis" du Liban qui nous endorment avec leurs promesses de livraison d'armes "fantômes" depuis des années ! . Alors qu'on aime ou pas le Hezbollah, on doit bien leur rendre hommage pour le boulot qu'ils font et qui profite à TOUS au Liban... Cordialement !

    EL RIZ Mohamed

    01 h 13, le 27 juillet 2017

  • EN FAIT POURQUOI L,ARMEE S,EST DESISTEE AU PROFIT DU HEZBOLLAH ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 32, le 26 juillet 2017

  • Eh bien tu vois mon cher saad , moi aussi . Cela ouvre la voie à une question , pourquoi ce n'est pas l'armée qui est à la place du hezb résistant ?????? Tu veux que je te donne la réponse ? ou un indice ? OCCUPATION DU SUD LIBAN PENDANT 20 ANS ET UNE ARMEE INCAPABLE DE DELOGER LES MALFAITEURS SIONISTES QUI ONT MASSACRE TON PEUPLE LIBANAIS, CHOSE QUE LE HEZB RESISTANT A PU FAIRE , LUI . TU DEVINES UN PEU DE QUI JE VEUX PARLER ?

    FRIK-A-FRAK

    20 h 10, le 26 juillet 2017

  • Sagesse:mettre les différends de côté Proverbe turc: "la main que tu n'arrives pas à couper...balise-la"

    Chammas frederico

    20 h 03, le 26 juillet 2017

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