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À La Une - Repère

La Turquie depuis la tentative de coup d'Etat

Rappel des dates-clés depuis le coup d'Etat manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan il y a un an en Turquie, qui a ébranlé le pays et a été suivi de purges d'une ampleur inédite.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse en marge du G20 à Hambourg, en Allemagne, le 8 juillet 2017. REUTERS/Wolfgang Rattay

 

Putsch manqué

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, une fraction de l'armée se soulève, s'emparant d'avions de chasse et d'hélicoptères et semant la panique dans les rues d'Ankara et d'Istanbul. Des putschistes ciblent le Parlement et le palais présidentiel. Ils coupent l'électricité de la base d'Incirlik, où sont entreposées des têtes nucléaires américaines.

Erdogan, en vacances à Marmaris (ouest), exhorte les Turcs à résister à une "tentative de coup d'Etat" en descendant dans les rues. Il regagne précipitamment Istanbul où l'accueille une foule imposante. Il dénonce "une trahison" de soldats putschistes qu'il accuse d'être liés au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, qui dément.

Dans la matinée, le chef de l'armée par intérim annonce l'échec de la tentative de putsch.

A Istanbul, les partisans d'Erdogan en liesse investissent les rues pour afficher leur soutien. Erdogan réclame à Washington l'extradition de Gülen. La tentative de putsch a fait près de 250 morts.

 

(Pour mémoire : Putsch manqué en Turquie : ouverture du procès des instigateurs présumés)

 

 

Purges et état d'urgence

Les 16 et 17 juillet, des centaines de généraux, juges et procureurs sont arrêtés à travers toute la Turquie pour leur soutien présumé à la tentative de renversement du pouvoir. Puis les purges s'étendent à la police, à l'enseignement et aux médias.

Le 20 juillet, M. Erdogan instaure l'état d'urgence, estimant que "d'autres pays pourraient être impliqués".
Des purges d'une ampleur inédite visent initialement les partisans présumés de Fethullah Gülen avant de s'étendre à la mouvance prokurde et à des médias critiques.

Depuis, plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues de leurs fonctions.

 

(Pour mémoire : Face à un Erdogan dominateur, une opposition en manque de moyens...)

 

 

 

Intervention en Syrie

Le 9 août 2016, la Turquie et la Russie entament un processus de réconciliation après une crise née de la destruction par l'aviation turque d'un avion militaire russe au dessus de la frontière syro-turque fin 2015.

Deux semaines plus tard, la Turquie déclenche une offensive terrestre dans le Nord syrien contre le groupe Etat islamique (EI), mais aussi contre les milices kurdes, qu'elle considère comme l'extension des séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Turquie et Russie s'impliquent, avec l'Iran, dans la recherche d'une trêve en Syrie, bien qu'Ankara appuie l'opposition au régime de Bachar el-Assad.

 

(Lire aussi : Pourquoi Afrin est dans la ligne de mire d’Ankara)

 

 

Tensions avec l'UE

En mars 2017, plusieurs pays européens, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas, annulent des meetings ou interdisent à des ministres turcs de faire campagne sur leur territoire en faveur du "oui" au référendum d'avril en Turquie, destiné à accroître les pouvoirs du président Erdogan. M. Erdogan qualifie ces décisions de "pratiques nazies".

Les sujets de tension se sont depuis multipliés entre Berlin et Ankara, mais aussi avec d'autres capitales européennes.

 

(Lire aussi : L’armée de l’air allemande entame son retrait d’Inçirlik en Turquie)

 

 

Victoire étroite d'Erdogan

Le 16 avril, le président Erdogan remporte une courte victoire au référendum sur une réforme constitutionnelle renforçant considérablement ses pouvoirs. Le +non+ l'emporte dans les trois premières villes du pays, Istanbul, Ankara et Izmir.

L'opposition conteste immédiatement le résultat, dénonçant des "manipulations" pendant le scrutin. L'OSCE, le Conseil de l'Europe et l'Union européenne soupçonnent des irrégularités.

 

(Lire aussi : L’opposition turque saisit la CEDH)

 

 

"Marche pour la justice"

Le 9 juillet, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, opposition), Kemal Kiliçdaroglu, boucle par un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes à Istanbul sa "marche pour la justice" partie d'Ankara le 15 juin afin de protester contre l'incarcération d'un élu de sa formation.

Il condamne la tentative de putsch, tout en critiquant les purges opérées dans le cadre de l'état d'urgence, qu'il qualifie de "coup d'Etat civil". "Nous avons marché parce que nous nous opposons au régime d'un seul homme", dit-il.

 

 

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Erdogan, en vacances...

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