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À La Une - Conflit

Près d'un demi-million de déplacés syriens sont rentrés chez eux depuis janvier

Le retour de certains réfugiés, rentrant pour la plupart à Alep, Homs et Damas, "est lié à une amélioration réelle ou perçue des conditions de sécurité dans certaines régions du pays", explique le HCR.

Des réfugiés syriens passant la frontière turco-syrienne à Reyhanli, en Turquie, le 21 juin 2017. Photo AFP/Cem Genco/Anadolu Agency

Près d'un demi-million de personnes déplacées à l'intérieur de la Syrie sont revenues chez elles depuis janvier, la plupart pour chercher des membres de leur famille ou vérifier l'état de leur propriété, a indiqué vendredi l'ONU.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a ainsi constaté une "tendance notable de retours spontanés de réfugiés vers et à l'intérieur de la Syrie en 2017".

Plus de 440.000 déplacés internes sont rentrés chez eux, a indiqué un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point de presse. En outre, environ 31.000 réfugiés qui s'étaient enfuis dans les pays voisins sont rentrés en Syrie durant la même période, a-t-il dit. Ce chiffre porte à quelque 260.000 le nombre de réfugiés qui sont volontairement revenus en Syrie depuis 2015. La majorité d'entre eux s'étaient réfugiés en Turquie.

Les réfugiés rentrent pour la plupart à Alep, Homs et Damas et "sont principalement motivés par la volonté de rechercher des membres de leurs familles et de vérifier l'état de leurs propriétés", a expliqué Andrej Mahecic. "Dans certains cas, leur retour est lié à une amélioration réelle ou perçue des conditions de sécurité dans certaines régions du pays", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : « Maintenant, je me suis habituée... Je ne veux plus rentrer en Syrie... »)

 

Au vu de ces retours croissants, le HCR a commencé à intensifier ses capacités opérationnelles en Syrie afin d'accroître son assistance sur place en partenariat avec d'autres partenaires et organisations humanitaires. L'agence onusienne renforce également son activité de surveillance aux frontières afin d'analyser les mouvements des réfugiés et s'assurer que ces derniers retournent bien volontairement en Syrie.

Le HCR souligne par ailleurs que bien que les récents pourparlers de paix à Astana et Genève ont offert un "espoir croissant", il n'en demeure pas moins que les "conditions" pour que les réfugiés rentrent en Syrie "de façon sûre et digne ne sont pas encore effectives".

Depuis le printemps 2011, la guerre en Syrie a ravagé le pays, faisant plus de 320.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Elle met aux prises de multiples protagonistes locaux (jihadistes, rebelles modérés et régime du président Bachar el-Assad), régionaux et des grandes puissances, et de multiples atrocités ont été signalées au fil des années. Quelque 5 millions de personnes ont trouvé refuge dans la région, selon le HCR.

La Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté en mai à Astana un plan visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Une baisse marquée des combats a depuis été enregistrée dans ces zones.

 

 

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ET POURQUOI PAS LES DEPLACES AU LIBAN AUSSI ?

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 15, le 30 juin 2017

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  • ET POURQUOI PAS LES DEPLACES AU LIBAN AUSSI ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 15, le 30 juin 2017

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