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Liban - Vie politique

Le Parlement doit expédier la nouvelle législation aujourd’hui

Le chef de l'État s'apprête à relancer la conférence nationale de dialogue

Un Parlement que son président voudrait expéditif tiendra séance aujourd'hui à 14 heures, pour voter le projet de loi électorale approuvé mercredi en Conseil des ministres. Tous les députés assisteront à la séance, prévoit-on. Le vote du projet de loi se fera en une seule fois, et non article par article. De plus, s'il sera permis aux députés d'émettre des réserves, ils n'auront pas le droit de prolonger le débat. Nabih Berry chercherait ainsi à éviter que les orateurs n'utilisent la tribune parlementaire pour lancer leur campagne électorale, d'autant plus que les remarques des principaux acteurs politiques ont déjà été exprimées en Conseil des ministres. Jusqu'à hier, d'ailleurs, toujours selon des sources bien informées, aucun député n'avait encore demandé à être inscrit sur la liste de prise de parole au cours de cette séance qui ne sera pas retransmise en direct.

 

(Lire aussi : Découpage électoral : le changement en trompe-l'œil)

 

Nouvelle phase
Embrayant sur le vote d'aujourd'hui, le président de la République semble déterminé à jeter les bases de la nouvelle phase politique qui s'annonce et compterait convoquer prochainement les chefs des blocs parlementaires à une rencontre élargie qui se tiendrait à Baabda.
Des sources proches de Michel Aoun précisent à L'Orient-Le Jour qu'il ne s'agit encore que d'une idée, mais qu'après de longues tractations portant exclusivement sur la formule électorale, il est temps de poursuivre l'application de l'accord de Taëf, et c'est sur cela que devraient porter les débats à Baabda. À travers cette initiative, le chef de L'État voudrait poursuivre la concrétisation de son discours d'investiture, ajoute-t-on de même source.

Si Michel Aoun œuvre pour affirmer sa qualité de président rassembleur, l'écrasante majorité des formations politiques est favorable à ce que les proches du chef de l'État appellent « une rencontre nationale », dans la mesure où elle représente une opportunité de débattre des appréhensions de tous les protagonistes.
C'est dans cette logique que Atef Majdalani, député de Beyrouth (bloc du Futur), estime que « la rencontre de Baabda devrait être une occasion pour discuter de la meilleure façon de protéger le pays à l'heure des grandes transformations régionales ». Interrogé par L'OLJ, M. Majdalani souligne que l'arsenal du Hezbollah ne devrait pas figurer à l'ordre du jour de la rencontre élargie car « il s'agit d'un dossier d'ordre régional, qui dépasse même le parti dirigé par Hassan Nasrallah ».

 

(Lire aussi : Gemayel : Le nouveau code instaure une proportionnelle « défigurée »)

 

À l'instar de la formation haririenne, les Forces libanaises soutiennent toute initiative émanant de leur principal allié chrétien. Dans les milieux proches de Samir Geagea, on rappelle que c'est le partenariat conclu entre le président de la République et le leader des FL qui a mis fin à la longue et coûteuse vacance présidentielle, et a mené à l'adoption de la législation électorale.

Ne voulant pas se prononcer sur les points de l'ordre du jour de la réunion, un cadre FL se contente d'indiquer qu'il faut discuter les articles non encore appliquées de l'accord de Taëf dont notamment la décentralisation administrative et la création d'un Sénat regroupant les familles spirituelles.
Du côté de Saïfi, les Kataëb, et en dépit de leur farouche opposition qu'ils qualifient de « constructive », semblent favorables au dialogue prévu au palais présidentiel. Alain Hakim, ancien ministre de l'Économie et du Commerce, présente même une autre vision des choses. Pour lui, « il s'agira d'une réunion de travail, dans la mesure où le président de la République devrait en profiter pour présenter une vision économique, politique et sociale globale ».
Dans une déclaration à L'OLJ, Alain Hakim met, par ailleurs, l'accent sur « l'importance de profiter de cette invitation du chef de l'État pour définir une stratégie de défense, à l'heure où le règlement de la crise syrienne semble se rapprocher ».

 

(Lire aussi : Le quota féminin, bête noire des partis politiques libanais ?)

 

Et les Marada ?
Comment les Marada réagiront-ils à la convocation présidentielle, sachant que leur chef, Sleiman Frangié, boycotte carrément le palais présidentiel depuis l'élection de Michel Aoun ? Une surprise pourrait se produire à cet égard. Dans les milieux proches de M. Frangié, on rappelle que le conflit existe toujours, mais que rien ne peut être tranché avant l'arrivée du carton d'invitation de Baabda.

 

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