« La nouvelle loi électorale n'est pas une réussite à attribuer à une formation, une région ou une communauté en soi, mais bien une réussite pour tous les Libanais, pour la présidence Aoun qui a parié sur le vote d'une nouvelle loi électorale, et pour le Premier ministre, Saad Hariri, que nous avons accompagné dans ses efforts, jour et nuit », a affirmé hier le vice-président des FL, le député Georges Adwan, lors d'une conférence de presse.
Le député du Chouf s'est félicité d'avoir pu « être en contact avec toutes les composantes politiques, et c'est cela l'exploit aujourd'hui ». « Les premiers résultats de cette réussite sont la stabilité et la sécurité, notamment aux niveaux financier et économique », a-t-il affirmé.
« Les plus grands perdants sont le vide, la loi des années 1960 et la prorogation du mandat sans avoir adopté une nouvelle loi. Cette loi assure la juste représentation, parce que le système électoral évolue, du système majoritaire à la proportionnelle », a-t-il ajouté.
Se voulant rassurant, M. Adwan a affirmé que « chaque pôle politique capable d'atteindre un seuil proche des 15 % pourra se faire représenter au Parlement », rejetant les accusations portées contre la nouvelle loi qui, selon ses détracteurs, viserait à éloigner certaines composantes politiques du pouvoir. « La nouvelle loi électorale déterminera la dimension de chaque groupe politique qui sera traité conformément à ce qu'il représente, et telle est la base de la démocratie », a-t-il poursuivi.
« Cette nouvelle loi ne cherche aucunement à exclure un groupe ou un autre, mais donne en revanche la chance à tout le monde d'être représenté, et prend en considération tous les partis politiques et les groupes, a expliqué le député FL. C'est cette loi qui nous fera passer de l'individualité et des accords ambigus à la bataille des programmes politiques, pour aboutir en fin de compte aux programmes nationaux. »
M. Adwan a ensuite lancé l'appel suivant à l'adresse du peuple libanais : « Agissez selon votre conscience, et si vous désirez réclamer des comptes, alors faites-le. » « Le citoyen a aujourd'hui la responsabilité de construire l'avenir de son pays, et de réclamer des comptes sans accuser les autres », a-t-il ajouté.
Le vice-président des FL a consacré une partie de sa conférence de presse à l'aspect technique de la loi. « La nouvelle loi facilitera la réalisation de réformes telles que l'adoption de la carte d'électeur magnétique qui permet le vote dans le lieu de résidence et épargne ainsi à l'électeur les frais de transport, les bulletins de vote préimprimés qui interdisent la foire aux bulletins qui se déroule à l'extérieur des bureaux de vote, avec tout ce que cela peut permettre comme manipulations et tricheries, la capacité de cocher la photo du candidat préféré pour le vote préférentiel, le comité de surveillance des élections dont on essaie de privilégier l'indépendance, les campagnes médiatiques et publicitaires ainsi que les affaires financières entres autres », a-t-il expliqué.
M. Adwan a enfin salué les efforts du Premier ministre Saad Hariri, du chef du PSP Walid Joumblatt, du chef du législatif Nabih Berry, du Hezbollah et du Courant patriotique libre. Il a également salué les Forces libanaises, notamment son chef Samir Geagea, pour avoir déployé tous les efforts possibles depuis 2009 pour aboutir à l'adoption d'une nouvelle loi électorale. « Le parti des Forces libanaises a fait une promesse aux Libanais et l'a, encore une fois, tenue », a-t-il conclu.
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