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Liban - Vie universitaire

Le recteur de l’USEK met en garde contre les dangers de la mondialisation

Le père Hobeika prononçant son allocution, samedi, à l’USEK.

À l'occasion de la Pentecôte, l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) a célébré, samedi, sa fête patronale sur le thème de « L'université et l'éducation à la diversité ».
Dans ce cadre, le recteur de l'USEK, le père Georges Hobeika, a prononcé un discours à portée philosophique et religieuse, tournant autour de la problématique suivante, d'une brûlante actualité : « Comment l'université doit-elle éduquer ses étudiants, dans la première moitié du XXIe siècle, à la diversité, au pluralisme, au droit à la différence ? »
« L'homme n'est homme que par l'éducation. » C'est en ces termes que le père Hobeika a débuté son allocution, dans l'objectif de souligner ce moyen vital qui servirait avant tout à initier les jeunes d'aujourd'hui à un « modus vivendi » (manière de vivre) pluriel, « joyeusement harmonieux dans la différence assumée et assimilée ».
Dans l'esprit de la Pentecôte, le recteur de l'USEK a affirmé que c'est le christianisme qui permet à l'altérité culturelle « d'entrer dans la nouvelle ère du vrai dialogue des civilisations pour une approche plurielle de la réalité ». Le vivre-ensemble, dans toutes les différences, crée alors, selon lui, un dialogue interculturel qui permet de gérer pacifiquement le pluralisme.
Le père Hobeika a par ailleurs mis en exergue le concept de « la Nouvelle Jérusalem », donc celle prêchée par le christianisme, qui repose principalement sur trois dimensions fondamentales : « En premier lieu, elle n'est plus prisonnière de la sacralité de ses frontières géographiques. En deuxième lieu, elle est affranchie de sa monoculture, illustration parfaite de l'anticulture et de l'ostracisme sacré. Et, en troisième lieu, elle est la Cité où se réconcilient toutes les identités religieuses et culturelles dans l'acceptation réciproque et dans la complémentarité différentielle, rendues possibles par l'esprit unificateur de Dieu. »
Il a par conséquent appelé tous les présents à une ouverture interactive qui s'effectuera « dans le respect, la reconnaissance et la convivialité » dans tous les coins du « village planétaire » dans lequel nous vivons.
Le recteur de l'USEK a enfin tenu à mettre en garde contre les dangers de la mondialisation qui causerait une certaine uniformisation sociétale : « La monoculture ne peut qu'entraîner l'atrophie et l'asphyxie graduelles de la pensée » et, par conséquent, limiter les libertés.
Et de conclure : « Faisant fond sur les différents apports du christianisme, de la philosophie, de l'anthropologie et de la génétique, l'université pourrait être autorisée à attester que le rejet de l'autre dissemblable et la considération de l'autre comme enfer ne seront pas à tout jamais intraitables. »
À signaler que la cérémonie s'est déroulée en présence de nombre de personnalités issues des milieux politique, diplomatique, académique et militaire.

À l'occasion de la Pentecôte, l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) a célébré, samedi, sa fête patronale sur le thème de « L'université et l'éducation à la diversité ».Dans ce cadre, le recteur de l'USEK, le père Georges Hobeika, a prononcé un discours à portée philosophique et religieuse, tournant autour de la problématique suivante, d'une brûlante actualité :...
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