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À La Une - Festival de Cannes

Une Britannique, un Russe, un Français favoris pour la Palme d'or

A la veille du palmarès, la Croisette était sous le choc avec "You were never really here" de Lynne Ramsay, qui fait de Joaquin Phoenix un candidat sérieux au prix d'interprétation masculine.

La Palme d'or du Festival de Cannes, sur le balcon de l'hôtel Martinez, à Cannes, le 24 mai 2017. AFP / Valery HACHE

Le dernier film de la compétition du Festival de Cannes, "You were never really here" de la Britannique Lynne Ramsay, s'est posé samedi en concurrent des films russe "Faute d'amour" et français "120 battements par minute", jusqu'alors favoris.

A la veille du palmarès, la Croisette était sous le choc avec cette ultime histoire de vengeance et d'enfance maltraitée, deux thèmes omniprésents cette année, qui fait de Joaquin Phoenix un candidat sérieux au prix d'interprétation masculine. Entre les deux, le jury devra choisir, le règlement ne permettant pas à un film de remporter à la fois la Palme et un prix d'interprétation.
Si Lynne Ramsay gagnait la Palme d'or, elle serait la deuxième femme dans l'histoire du Festival à la recevoir, après Jane Campion, victorieuse en 1993 avec "La leçon de piano".

"You were never really here" bénéficie de la deuxième meilleure note (3 sur 4) attribuée par la revue anglaise Screen et son panel de 11 critiques internationaux, derrière le russe "Faute d'amour". Le film d'Andreï Zviaguintsev continue de hanter les esprits près de dix jours après sa projection. Il fait le portrait d'une société déshumanisée à travers la disparition de l'enfant d'un couple moscovite.

Autre candidat en lice: "120 battements par minute" du Français Robin Campillo, une fresque sur les années Sida en France à travers le combat de l'association Act Up. Le film a bouleversé la critique et a été accueilli avec une relative unanimité. Il s'est déjà vu décerner samedi à l'unanimité le prix François-Chalais 2017, qui récompense une oeuvre qui traduit au mieux la réalité du monde, et le prix de la critique internationale (Fipresci).

 

(Lire aussi : Festival de Cannes : quand les livres font leur cinéma)

 

Le goût du jury
Mais difficile d'imaginer quels films, parmi les 19 en compétition, ont pu séduire le jury présidé par Pedro Almodovar et réunissant notamment les acteurs américains Will Smith et Jessica Chastain, les réalisateurs italien Paolo Sorrentino, coréen Park Chan-wook, l'Allemande Maren Ade et la Française Agnès Jaoui.

"Le palmarès ce n'est pas le goût de la majorité, c'est le goût des 9 membres du jury", rappelle Philippe Rouyer de Positif, pour qui la compétition a été "mitigée". "Il y avait sur le papier de nombreuses raisons de se réjouir, mais malheureusement la déception a primé", estime Jonathan Romney de "The Independent on Sunday" et de "Screen".

Des films attendus comme ceux de Fatih Akin ("In the fade"), de Kornél Mundruczó ("La Lune de Jupiter") et, dans une certaine mesure, celui du double palmé Michael Haneke ("Happy end") ont déçu une partie des journalistes.
"Dommage", estime Philippe Rouyer, alors que la section "Un certain regard" a révélé selon lui des pépites, comme "Tesnota" (Une vie à l'étroit), le premier film du jeune Russe Kantemir Balagov.

 

(Lire aussi : Avec « Happy End », Michael Haneke a présenté un condensé de son œuvre)

 

Vengeance
Côtés acteurs, l'Américain Joaquin Phoenix, impressionnant en justicier torturé, est en très bonne place, aux yeux de la critique. Egalement en lice: le Français Jean-Louis Trintignant, 86 ans, qui joue un grand bourgeois voulant en finir avec la vie dans "Happy end". Le Britannique Robert Pattinson a lui aussi épaté la critique avec son rôle de braqueur survolté dans "Good Time" des benjamins de la compétition, les frères Safdie.
Autres acteurs remarqués, ceux de "120 battements par minute", en particulier le jeune comédien d'origine argentine Nahuel Pérez Biscayart dans le rôle de Sean, malade du Sida et militant radical.

Pour les actrices, Diane Kruger a impressionné dans "In the fade" de Fatih Akin, en femme meurtrie qui se venge de terroristes assassins de son mari et de son fils. L'actrice de théâtre russe Vassilina Makovtseva a marqué les esprits dans "Une femme douce" de l'Ukrainien Sergueï Loznitsa, tout comme Mariana Spivak, glaçante dans le rôle de la mère dans "Faute d'amour".
Nicole Kidman a été la reine de ce festival avec quatre projets, dont deux en compétition ("Les proies" de Sofia Coppola et "Mise à mort du cerf sacré" de Yorgos Lanthimos), où elle démontre une nouvelle fois l'étendue de son talent.

Le palmarès sera proclamé dimanche soir.

 

 

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