Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, et le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim. Photo Ani
Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, et le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, se sont adressés mercredi à leurs troupes à la veille du 17ème anniversaire de l'évacuation par Israël du Liban-Sud en mai 2000, qui avait mis un terme à 22 ans d'occupation. Depuis cette date, ce jour est célébré comme une Fête de la libération.
Vigilance face à Israël et au terrorisme
Dans son ordre du jour, le général Aoun a appelé les soldats à rester vigilants face à Israël et au terrorisme.
"Vous devez être prêts à faire face aux menaces israéliennes, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu et en coopération avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul), a-t-il déclaré. Cette résolution avait mis fin à l'offensive israélienne contre le Liban en 2006 et permis le déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani.
Par ailleurs, le commandant en chef de l'armée a appelé les soldats à "poursuivre le combat contre le terrorisme en l'éradiquant de manière définitive". "Vous êtes à la hauteur des défis. L'ennemi israélien n'a pas réussi à vous affaiblir. Les attaques des groupes terroristes au Liban n'ont pas mis en doute votre détermination à les affronter et à mettre à mal leurs capacités de nuisance", a déclaré le général Joseph Aoun.
Le général Aoun a en outre promis de mettre en œuvre tous les moyens pour assurer la libération des soldats libanais enlevés par le groupe jihadiste État Islamique (EI).
(Pour mémoire : Israël aurait envisagé une offensive d’envergure contre le Liban, mais Washington s’y serait opposé)
"Bouclier"
Depuis août 2014, plusieurs zones de la frontière entre le Liban et la Syrie, notamment Ersal, localité sunnite, ainsi que son jurd, sont le théâtre d'affrontements sporadiques entre l'armée et des jihadistes, venus principalement de Syrie. Ces derniers avaient enlevé une trentaine de militaires. Quatre d'entre eux ont été assassinés en captivité, seize ont été libérés par le Front al-Nosra (aujourd'hui Fateh el-Cham), et neuf autres sont toujours otages de l'EI.
Dans la matinée, le général Abbas Ibrahim s'était également adressé aux agents de la Sûreté générale. "Le Liban jouit d'une certaine stabilité et d'une sécurité, notamment grâce aux efforts qui ont préservé les acquis de la libération et de la victoire sur l'ennemi israélien", a-t-il déclaré.
"Nous promettons aux Libanais de continuer à constituer un bouclier face aux dangers qui pèsent sur notre pays et de repousser toute atteinte à la souveraineté nationale, car il est de notre droit légitime de résister tant que nos ennemis s'en prendront à notre nation", a conclu le général Ibrahim.
Pour mémoire
Israël accuse l’armée libanaise de faciliter « les violations du Hezbollah »
La résolution 1701 a bien permis le déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani. Mais qu'est-ce qui empêchait auparavant ce déploiement? Absolument rien d'autre que le refus du pouvoir libanais qui voulait laisser les coudées franches au Hezbollah.Attitude qui nous a valu la guerre de 2006. Par ailleurs, ne serait-il pas plus juste de célébrer plutôt l'anniversaire du 26 avril 2005, départ des dernières troupes d'occupation, et libération de l'ensemble du territoire national?
08 h 12, le 25 mai 2017