Plusieurs points d'interrogation pèsent sur la véracité d'informations ayant vraisemblablement fuité du siège des Nations unies à New York, sur une éventuelle attaque israélienne contre le Liban.
Selon des rapports diplomatiques parvenus de New York et de Washington au Liban, le commandement des forces internationales de paix dans le monde avait tenu il y a quelques semaines, à son siège à New York, une réunion qui avait été consacrée à ces informations obtenues des services militaires israéliens, ainsi qu'aux moyens à mettre en œuvre pour assurer la sécurité des Casques bleus de la Finul, si jamais ces menaces se confirmaient.
Selon les mêmes rapports, les Israéliens auraient fait part à Washington de leur intention d'attaquer le Hezbollah au Liban, mais l'administration Trump, actuellement concentrée sur la lutte contre le terrorisme islamiste, n'aurait pas compris le timing choisi par l'État hébreu pour décider d'une offensive qui se veut soudaine et à large échelle et s'y serait opposée. Pour Washington, le front nord d'Israël est on ne peut plus calme actuellement et rien ne viendrait justifier une telle mesure, surtout à l'aune des circonstances que traverse l'ensemble de la région. Pour les États-Unis, le terrorisme islamiste reste une priorité absolue à cause de sa nature transcontinentale, comme l'ont d'ailleurs récemment démontré les différents attentats commis ou déjoués en Europe.
De manière plus pragmatique, l'administration américaine aurait également souligné qu'une offensive contre le Liban et le Hezbollah en particulier ne constituerait absolument pas une sinécure pour Tel-Aviv, puisque le Hezbollah est en mesure de riposter et d'atteindre désormais des régions géographiquement éloignées de la frontière nord. Pourquoi alors chercher une telle provocation ?
Côté libanais, le commandement de l'armée aurait été tenu au courant de ces informations mais semble convaincu, à la suite d'un récent entretien avec des responsables militaires américains, qu'un tel scénario ne se produira pas. Les Américains auraient ainsi fait savoir qu'ils n'offriraient pas cette fois le soutien logistique nécessaire à Israël pour mener à bien son offensive, notamment le ravitaillement en vol de ses avions militaires ou encore l'envoi d'un nombre supplémentaire d'obus et de missiles à l'armée israélienne.
Il n'en reste pas moins que la situation à la frontière libano-israélienne a été évoquée durant les entretiens que le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, a eus la semaine dernière à Washington avec des responsables militaires américains qui l'ont assuré que les États-Unis sont fermement opposés à toute opération militaire contre le Liban.
Liban - Dans les coulisses de la diplomatie
Israël aurait envisagé une offensive d’envergure contre le Liban, mais Washington s’y serait opposé
OLJ / Par Khalil FLEYHANE, le 08 mai 2017 à 00h00
Les USA ne veulent pas de plusieurs front pour le moment ils veulent finir le pb de la Corée du Nord après peut être qu'ils s'occuperont du MO
15 h 52, le 08 mai 2017