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À La Une - France

Macron appelle son gouvernement à la solidarité

Édouard Philippe a affirmé qu'il s'impliquerait "bien sûr" dans la bataille des élections législatives pour "donner au président de la République la majorité dont il a besoin".

 

Le nouveau chef de l'État français, le centriste pro-européen Emmanuel Macron, a présidé jeudi son premier Conseil des ministres, au lendemain de la composition d'un gouvernement politiquement panaché, qu'il a pressé de fonctionner dans la "solidarité". AFP / POOL / PHILIPPE WOJAZER

Le nouveau chef de l'État français, le centriste pro-européen Emmanuel Macron, a présidé jeudi son premier Conseil des ministres, au lendemain de la composition d'un gouvernement politiquement panaché, qu'il a pressé de fonctionner dans la "solidarité".

Pilotée par un Premier ministre venu de la droite modérée, Édouard Philippe, la nouvelle équipe intègre des personnalités de gauche, de droite, du centre et de la société civile, et respecte la parité hommes-femmes.
Elle suivra "la ligne sur laquelle le président" a été élu, a assuré jeudi le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, un proche de la première heure d'Emmanuel Macron.

Le chef de l’État devait présider dans l'après-midi un Conseil de défense. Il doit se rendre vendredi sur la base de Gao au Mali, sa première visite pour saluer les troupes françaises, pour un aller-retour dans la journée.

 

(Portraits : Qui sont les 22 membres du gouvernement d'Edouard Philippe)

 

Le premier Conseil des ministres a été l'occasion pour Emmanuel Macron de fixer les grandes orientations de son quinquennat et la feuille de route du gouvernement à quelques semaines des élections législatives.
Aux ministres, le président a rappelé qu'il lui incombait de "fixer la stratégie". "Le long terme est à l'Élysée (NDLR, le palais présidentiel), les arbitrages quotidiens ou de moyen terme sont faits à (l'hôtel de) Matignon", siège du Premier ministre, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, à l'issue du Conseil des ministres.

Emmanuel Macron a aussi mis l'accent sur quelques "règles de bon fonctionnement", comme "la solidarité nécessaire entre tous les membres du gouvernement", venus d'horizons opposés. Même si "cohérence ne veut pas dire uniformité". Pour l'heure, cette "cohérence" doit être mise au service des législatives des 11 et 18 juin, décisives pour le président Macron qui aura besoin d'une majorité parlementaire pour mener sa politique de réformes.

 

 

 

"Bâti pour durer"
Une telle majorité (289 députés sur 577) n'est pas acquise d'avance pour La République en Marche, le mouvement de M. Macron vieux d'un an à peine, qui affrontera dans les circonscriptions des députés d'autres bords souvent bien implantés localement.

"Cela n'a pas été abordé en Conseil des ministres mais bien évidemment, chacune et chacun d'entre nous doit soutenir les candidats de la majorité présidentielle", a dit M. Castaner. "Les ministres sont des militants de la majorité présidentielle, ils ne sont plus les militants de tel ou tel parti politique", a poursuivi M. Castaner.

Premier de ces ministres, Édouard Philippe a affirmé jeudi matin qu'il s'impliquerait "bien sûr" dans la bataille des élections législatives pour "donner au président de la République la majorité dont il a besoin".
Le gouvernement, a-t-il aussi assuré, est "évidemment bâti pour durer" au-delà des législatives.

Autour de la table du Conseil, outre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, 18 ministres et quatre secrétaires d'État avaient pris place. La parité y est respectée, avec onze femmes et onze hommes et autant de ministres de plein exercice de l'un comme de l'autre sexe, même si la présence du président et du Premier ministre fera pencher la balance du côté masculin.

La moitié proviennent de la société civile, une proportion jamais vue, dont une médaillée olympique d'escrime Laura Flessel, aux Sports, un populaire animateur de télévision écologiste, Nicolas Hulot, à la Transition écologique ou une éditrice, Françoise Nyssen, à la Culture.

Outre ces personnalités, le gouvernement comporte aussi quatre socialistes, deux radicaux de gauche, trois centristes, et deux venus des Républicains (droite). Ces derniers, Bruno Le Maire, un cacique de la droite, et Gérald Darmanin, une de ses étoiles montantes, ont de facto quitté leur parti en entrant au gouvernement, selon Les Républicains. "Ce n'est pas une prise de guerre, c'est plutôt des prises d'otages. Ils sont très isolés", a ironisé jeudi le chef de file des Républicains pour les législatives François Baroin.

Un peu plus de six Français sur dix (61%) se disent satisfaits de sa composition, selon un sondage Elabe pour la télévision BFMTV publié jeudi. 65% des personnes interrogées estiment qu'il incarne un "renouvellement", contre 33% d'un avis contraire.

 

 

 

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commentaires (2)

Il ne manque d'humour M. E.Macron , il a tout de même , réussi à refiler la gestion de l'ardoise colossale de Normal 1er ..à deux transfuges de "droite" ! , et maintenant, il appelle à la solidarité...! Il faut du talent quelque part ...! pour vendre la vaseline et le tube séparément.......!

M.V.

16 h 47, le 18 mai 2017

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Commentaires (2)

  • Il ne manque d'humour M. E.Macron , il a tout de même , réussi à refiler la gestion de l'ardoise colossale de Normal 1er ..à deux transfuges de "droite" ! , et maintenant, il appelle à la solidarité...! Il faut du talent quelque part ...! pour vendre la vaseline et le tube séparément.......!

    M.V.

    16 h 47, le 18 mai 2017

  • Comme dirait l'autre c'est parti mon kiki, pourvu qu'il me le serre pas trop. .... La tête de faiseur de roi de Bayrou est hilarante .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 11, le 18 mai 2017

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