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Campus - Développement durable

Lorsque écologie rime avec créativité

L'approche non conventionnelle d'Ibdaa donne aux étudiants l'occasion de concevoir des solutions pratiques, créatives et innovantes aux problèmes environnementaux locaux.

Ibdaa encourage les étudiants à réfléchir hors des sentiers battus.

Il fait beau en ce jeudi 27 avril à l'AUB. Et cela n'a rien à voir avec le splendide soleil printanier qui inonde le campus. Jouxtant le terrain vert, au pied du bâtiment Suliman S. Olayan de l'École de commerce, une centaine de panneaux entourés de jeunes exposants enthousiastes et passionnés attirent un essaim de visiteurs : des étudiants, des enseignants, des experts... Placardées sur les tableaux, des affiches évoquent chacune un problème environnemental local et offrent, avec beaucoup d'inventivité, des solutions écologiques et économiquement efficaces aux problématiques soulevées.
La Journée internationale de la biodiversité de l'AUB (Ibdaa), organisée par le Centre de conservation de la nature (NCC) sous le thème « Solutions durables à nos problèmes environnementaux », marque la Journée internationale de la diversité biologique (BID) célébrée le 22 mai, et cela depuis son lancement pour la première fois en 2006. Cette compétition, à laquelle participent des jeunes de toutes les facultés de l'AUB, et qui est cette année ouverte également aux étudiants de la NDU, donne aux participants l'opportunité d'exprimer leurs idées à travers des projets, des recherches, des maquettes et des affiches, et leur offre l'occasion de profiter de l'expertise diversifiée des membres du jury.

Une préparation sérieuse et de qualité
L'édition 2017 de la compétition a vu plus de 300 étudiants concourir dans cinq catégories : recherche, arts et sciences humaines, efficacité énergétique améliorée et ressources renouvelables, développement de produit et plan d'affaires.
« À Ibdaa, nous insistons sur la formation des étudiants au processus d'idéation et sur la sensibilisation des jeunes au respect de l'environnement. Nous ne nous limitons pas à l'aspect entrepreneurial des projets », précise la Dr Najat Aoun Saliba, directrice du NCC.
Des problématiques variées puisées pour la plupart du quotidien des Libanais ont été retenues par les jeunes participants, telles que l'eau, les déchets, les espaces publics, la pollution, qui les ont considérées à partir de différentes perspectives.
Insistant sur l'aspect créatif mis à l'honneur dans ce forum, la directrice du NCC poursuit : « Nous tenons à ce que les étudiants constatent qu'il peut être amusant et agréable de traiter des problèmes liés à la nature. »
Ce sont donc de beaux projets, colorés, attrayants et vivants, que les étudiants ont défendus devant les experts. Les solutions proposées, conçues avec sérieux et rigueur, sont toutes respectueuses de l'environnement. Rien de surprenant. Le forum succède à une importante préparation étalée sur tout un semestre au cours de laquelle les étudiants sont formés, encadrés et suivis par leurs professeurs respectifs sur toutes les étapes de la réalisation du projet : de la recherche et l'identification du problème environnemental à traiter à la proposition de solutions et la construction d'instruments ou de maquettes dans certains cas, en passant par l'évaluation des résultats du processus et l'exploration des situations similaires.
Les créations des étudiants sont évaluées selon cinq critères : l'originalité de l'idée ; la pertinence des recherches menées ; la qualité de la présentation effectuée par l'équipe créatrice ; l'aspect visuel de l'affiche ; le caractère écologique du projet.
Ainsi, le jury a sélectionné les lauréats qui ont été récompensés par des prix monétaires financés par Jammal Trust Bank : 2 000 dollars pour la première place et 500 dollars pour la seconde dans quatre des cinq catégories. L'Institut de l'énergie et des ressources naturelles de Munib et Angela Masri a également rétribué les gagnants dans la catégorie de l'énergie améliorée pour « l'originalité de leurs projets et leur engagement ».

Les écocitoyens de demain
Marwa Sinno, étudiante en génie civil, fait partie de l'équipe lauréate du premier prix dans la catégorie recherche. L'idée du projet intitulé « Le bien-être des élèves dans les écoles pour réfugiés syriens au Liban » est née après une visite dans la Békaa. « Nous avons vu les déchets jetés et brûlés sous le nez des enfants, les eaux de pluie qui s'accumulent sous leurs pieds... Nous avons voulu y remédier », raconte la jeune étudiante avec enthousiasme. L'intéressante particularité des conceptions de l'équipe de Marwa est qu'elles sont démontables, donc « récupérables après la fermeture du camp et réutilisables ».
L'équipe de Tarek Khayat, elle, a gagné le premier prix dans la catégorie développement de produit. Le jeune étudiant en génie civil se félicite de cette victoire et insiste sur les apprentissages effectués dans le cadre de cette compétition. « Nous avons appris entre autres comment transformer un projet en produit commercial », précise-t-il, en insistant sur le niveau élevé des projets en lice dans sa catégorie.
« Je suis fière de voir Ibdaa apprendre aux étudiants à réfléchir hors des sentiers battus pour concevoir des solutions innovantes et efficaces aux défis sociaux et environnementaux du monde réel », conclut Najat Aoun, en exprimant l'intention du NCC d'étendre ce concours dans les années à venir à d'autres universités au Liban.
En insufflant aux étudiants le goût de l'entrepreneuriat social, le forum et l'importante formation qui le précède préparent les étudiants à devenir des citoyens responsables.

Il fait beau en ce jeudi 27 avril à l'AUB. Et cela n'a rien à voir avec le splendide soleil printanier qui inonde le campus. Jouxtant le terrain vert, au pied du bâtiment Suliman S. Olayan de l'École de commerce, une centaine de panneaux entourés de jeunes exposants enthousiastes et passionnés attirent un essaim de visiteurs : des étudiants, des enseignants, des experts... Placardées sur...

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