Le débat télévisé mercredi soir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a été d'une brutalité inédite et confus déplore jeudi la presse, à trois jours du second tour de l'élection présidentielle. Photo AFP / STRINGER
Le débat télévisé mercredi soir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a été d'une brutalité inédite et confus déplore jeudi la presse, à trois jours du second tour de l'élection présidentielle française.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés "au cours d'un débat d'entre-deux-tours d'une brutalité inédite qui a souvent manqué de hauteur et sans parvenir à instaurer un dialogue à la hauteur de l'enjeu", résume en Une Le Figaro.
"Il est malaisé de qualifier de +débat+ le pugilat d'hier soir", assène Paul-Henri du Limbert, l'éditorialiste du Figaro.
Un "débat brutal, violent de bout en bout", reconnaît Le monde sur son site internet. "Jamais un débat de l'entre-deux-tour n'aura été aussi vif", écrit en Une Le Parisien.
"On attendait un débat tendu, il fut brutal. Pas une seconde de courtoisie ou d'amabilité ou tout simplement de politesse", poursuit en pages intérieures le quotidien pour qui "pour le fond des programmes, on reste sur sa faim".
"Il y a beaucoup à dire sur les projets d'Emmanuel Macron mais pas comme cela. Pas avec une grosse artillerie qui tire au hasard toujours le même boulet", s'emporte Laurent Joffrin, dans Libération.
"On savait que ce serait du lourd et du brutal", ironise Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. Avant de poursuivre plus sérieusement: "On a été servi. Le débat a été violent et l'électeur n'a rien appris de nouveau sur le fond. Il a assisté à un combat de rue".
(Lire aussi : Débat présidentiel Macron contre Le Pen : chiffres, faits, affirmations)
'Plus broyant qu'éclairant'
Le thème du combat de boxe inspire les éditorialistes.
Les deux candidats se sont rendus "coups pour coups sur le ring explosif du débat présidentiel", relève Philippe Palat, du Midi Libre. Et pour lui, c'est: "sans doute l'une des confrontations télévisées les plus brutales, les plus chaotiques".
Xavier Brouet, du Républicain Lorrain, a vu lui aussi un "rude combat" dans lequel "ne manquait que les gants de boxe". "Le match a bien eu lieu. Celui des idées ? Pas sûr", ajoute-t-il. Denis Daumin, de la Nouvelle République du centre-ouest a vu lui: "la finale d'un gala de boxe" au cours "d'un débat s'égarant ou s'enlisant souvent".
"Tels deux boxeurs, ils ont commencé par quelques uppercuts. Au total, les échanges tenaient largement du dialogue de sourds", enrage Hubert Coudurier, du Télégramme. Ce fut "un duel au corps à corps, fougueux, direct, parfois cafouilleux à force de parole coupée", s'indigne Dominique Jung, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Michel Urvoy, de Ouest-France, a assisté pour sa part à "un dialogue assez confus sur la forme, plus bruyant qu'éclairant et sur le fond, rien de nouveau". "On attendait un échange de haut niveau, on a eu des invectives", constate avec une certaine amertume, Bernard Stephan, dans La Montagne. Hervé Chabaud, de L'Union/L'Ardennais, a assisté lui à "une cacophonie assommante, un brouhaha insupportable".
Et Philippe Marcacci, de l'Est Républicain, de regretter que "le débat que mérite l'élection présidentielle n'ait pas lieu".
Lire aussi
Plagiat de Marine Le Pen : erreur grossière de com' ?
Appels tous azimuts pro-Macron pour contrer l'abstention
Présidentielle française : l'Eglise aborde le second tour en ordre dispersé
Portrait
Marine Le Pen, ou l'extrême droite dédiabolisée
Interview
Emmanuel Macron à « L'OLJ » : Les intérêts des chrétiens d'Orient ne sont pas liés à Assad
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés "au cours d'un débat d'entre-deux-tours d'une brutalité inédite qui a souvent manqué de hauteur et sans parvenir à...
commentaires (6)
Ce qui me fait rire c'est que se sont les mêmes qui avaient plébisciter la venue de Trump car il affirmait être avec les russes et surtout pour que Bachar reste au pouvoir qui sont avec marine le pen car celle ci affirme aussi être en ouf Bachar et avec les russes !!! Maintenant que Trump à vue la vérité ils se sont retourner contre lui ... j'espère que marine devienne présidente (ce qui ne sera sûrement pas le cas et Dieu merci pour aussi les voir retourner leur veste) on voit qui cherche un appui occidental ... les moumana3iste !!
Bery tus
20 h 19, le 04 mai 2017