Rechercher
Rechercher

Campus - Réforme

Simulations et éthique professionnelle au centre des innovations à l’École de médecine de la LAU

Des étudiants au centre de simulation de l’École de médecine de la LAU. Le but de la simulation médicale : minimiser les erreurs et améliorer le niveau d’apprentissage et d’éducation des étudiants.

Après quarante-deux ans passés aux États-Unis, le Dr Michel Mawad, nouveau doyen de l'École de médecine Gilbert et Rose-Marie Chagoury de la LAU, rentre au Liban et réalise qu'il y a beaucoup de travail à faire, surtout « dans l'éducation des jeunes médecins ».

« Je me suis rendu compte que je pouvais apporter, à la rigueur, une amélioration à ce niveau dans le pays », confie-t-il. Ainsi s'engage-t-il à développer la formation en médecine, notamment au niveau des bases fondamentales et des sciences cliniques, ainsi qu'au niveau de la formation éthique des futurs médecins qui devront garder l'intérêt du malade en tête. « Ce sera une faculté d'excellence au niveau de la qualité des enseignements en médecine, mais également au niveau de l'ensemble des soins de l'être humain qui comprennent non seulement ses besoins cliniques, mais aussi ses besoins sentimentaux et personnels », poursuit-il. Et d'ajouter : « Il s'agit plutôt d'individualiser la médecine. »

Les innovations introduites portent sur l'apprentissage basé sur la pratique, sur la résolution des problèmes, sur l'auto-évaluation et sur les études en groupe. Cette démarche se distingue de la méthode traditionnelle du cours didactique et des questions lors des examens. « Il s'agit principalement d'interactions entre les étudiants où chacun apprend de l'autre, participe et contribue au groupe », explique le doyen.

 

(Lire aussi : « La simulation pour la sécurité des patients »)

 

Par ailleurs, l'apprentissage se base aussi sur le centre de simulation, assez sophistiqué, de l'École de médecine. Le but de la simulation médicale : minimiser les erreurs et améliorer le niveau d'apprentissage et d'éducation des étudiants. « Lorsqu'ils feront face pour la première fois à un cas réel, ils auront déjà au moins testé une telle situation sur un mannequin. Il y a plusieurs études qui nous indiquent que plus on simule et l'on s'exerce sur des êtres non humains, plus on diminue le nombre d'erreurs humaines qui surviennent en médecine aujourd'hui », explique le Dr Michel Mawad. Dans ce cadre, l'école organise un séminaire annuel de simulation pour attirer l'attention de la communauté sur l'importance de ce sujet. Y sont invités des médecins experts en simulation et des conférenciers internationaux. Ils évaluent également les centres de la LAU et aident à les améliorer.

En outre, toujours sur le plan des innovations, le doyen de l'École de médecine est en train de constituer un groupe multidisciplinaire de médecins académiques, hautement qualifiés, qui travailleront à plein temps et qui interviendront sur le campus de l'école à Byblos et sur le campus de l'hôpital Rizk, le centre médical de la LAU, à Beyrouth. Ils auront deux missions principales : former les jeunes médecins, d'une part, et, d'autre part, fournir des services cliniques aux patients, dans un environnement académique de médecine factuelle, basée sur des preuves apportées par des études scientifiques préalables. « Si l'on peut former une génération de médecins habitués à la transparence, à reconnaître les erreurs, à adopter la médecine factuelle, on aura réussi à former de bons médecins pour le futur. En même temps, ces derniers doivent être éthiques, professionnels et compatissants avec leurs malades. Si l'on réussi tout cela, nous aurons des médecins d'un vrai bon niveau dans ce pays. C'est mon espoir ! »

Quant au centre médical de la LAU, le projet de son élargissement comprend l'ajout de lits, de services et d'équipements « pour que les patients soient traités dans un environnement sécurisé et amical, et pour prodiguer les opportunités cliniques nécessaires à la formation des résidents », note encore le Dr Mawad. Et de conclure sur un souhait : celui de recruter de jeunes médecins libanais de l'extérieur du pays et les encourager à revenir.

 

 

Pour mémoire

Joseph Jabbra : Nous contribuons activement à la construction de la nation

La Medical Student Association, ou quand les étudiants en médecine tendent la main à la communauté

Après quarante-deux ans passés aux États-Unis, le Dr Michel Mawad, nouveau doyen de l'École de médecine Gilbert et Rose-Marie Chagoury de la LAU, rentre au Liban et réalise qu'il y a beaucoup de travail à faire, surtout « dans l'éducation des jeunes médecins ».
« Je me suis rendu compte que je pouvais apporter, à la rigueur, une amélioration à ce niveau dans le pays »,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut