Abdel Halim Caracalla, un Baalbakiote pionnier de la danse

Dans le cadre de son festival de danse contemporaine Bipod 2017, l'association Maqamat Dance Theatre a rendu un hommage au chorégraphe Abdel Halim Caracalla lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au musée Sursock, en présence du chef du gouvernement Saad Hariri, du ministre de la Culture Ghattas Khoury et de l'ancien ministre et actuel président du comité exécutif du musée, Tarek Mitri.

C'est Omar Rajeh, directeur de Maqamat, qui a pris la parole en premier pour présenter ce nouveau prix d'excellence pour l'ensemble d'une œuvre dont Abdel Halim Caracalla est le premier récipiendaire. « Figure pionnière de la danse dans le monde arabe, nous lui devons d'avoir établi les bases de cet art, de l'avoir fait évoluer et de lui avoir donné de nouvelles lettres de noblesse. » M. Rajeh a également souligné que les grandes figures comme Caracalla poussent les artistes à aspirer vers le meilleur, à sauter plus loin. « C'est dans cet état d'esprit que nous avons construit cette année Citerne Beirut, ce réservoir de talents locaux et multinationaux qui accueille le festival Bipod 2017 », a précisé le jeune chorégraphe et danseur.

« La contribution de Abdel Halim Caracalla ne se limite pas à la danse, a affirmé pour sa part Saad Hariri. Ses réalisations touchent l'art et la culture, et à travers ces domaines-là, il a réussi à bâtir des ponts là où la politique a eu des difficultés à réaliser des percées aussi significatives. La richesse et l'immunité de notre pays résident dans ses citoyens créatifs, pionniers et uniques », a conclu le président du Conseil avant de remettre le trophée au chorégraphe fondateur de la troupe Caracalla. Ce dernier a exprimé sa reconnaissance envers Omar Rajeh, son ancien élève qui s'est lancé, « avec sa compagne Mia Habis, dans une aventure couronnée de succès. Je suis fier de toi Omar », a lancé Abdel Halim Caracalla, un maestro de la danse qui, en près de quatre décennies, a signé une douzaine de réalisations toutes plus flamboyantes les unes que les autres. Dont la dernière, Sur la Route de la soie, commanditée par le Festival de Baalbeck pour fêter ses 60 ans, illustrait parfaitement la quête permanente de l'artiste pour un métissage entre son riche héritage de culture arabe et la discipline rigoureuse de la danse contemporaine. L'art de Caracalla, en mouvances chatoyantes, s'est sans nul doute imprimé dans l'imaginaire collectif de ses spectateurs disséminés aux quatre coins de la planète. Comme d'autres naissent sous une bonne étoile, le Baalbakiote Abdel Halim Caracalla est né à l'ombre de la Cité du Soleil. Et cela veut dire beaucoup...

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