Rechercher
Rechercher

LES CARRIÈRES NON TRADITIONNELLES

L’avocat d’affaires accompagne l’entreprise dans toutes les étapes de son évolution

Le développement de la vie économique requiert pour les commerçants, industriels et autres entrepreneurs un cadre juridique qui favorise dans des conditions avantageuses la création, l'exercice et le développement de leurs activités. L'avocat d'affaires leur procure cette structure facilitatrice et envisage les modes d'action les plus adéquats pour son bon fonctionnement. Une mission que remplit avec passion Georges Mallat, avocat d'affaires depuis 20 ans.

Georges Mallat.

Entre établir un commerce à titre individuel et exercer une activité économique dans le cadre d'une société, Me Georges Mallat, avocat d'affaires, affiche d'emblée sa préférence pour le second mode d'exploitation. « La plupart des entrepreneurs sont aujourd'hui conscients des risques financiers encourus lorsqu'ils dirigent une entreprise en leur nom propre, préférant désormais fonder une société qui leur procure des avantages, notamment celui de séparer leur patrimoine personnel de leur patrimoine professionnel afin de garder à l'abri leurs biens propres », indique-t-il, soulignant que ce choix, devenu une généralité, a poussé nombre d'avocats à se spécialiser en droit des affaires, dont le droit des sociétés fait partie.

Nature du travail

Mais en quoi consiste donc le travail d'un avocat affaires ? Me Mallat présente son métier d'une manière simple et accessible : « Il s'agit d'abord de mettre en œuvre une structure sociétaire d'un patrimoine en tenant compte des aspects financiers, fiscaux et sociaux, puis une fois cette structure mise sur pied, de l'assister dans sa croissance à tous les stades de sa vie, notamment dans la rédaction et la négociation de contrats commerciaux, l'acquisition de biens-fonds et l'ouverture de nouvelles branches dans le cadre de son expansion. L'avocat d'affaires se doit également de prévoir un procédé d'introduction en Bourse, ainsi qu'un mécanisme de transmission ou de cession de tout ou partie des actions de la société, pour le jour où un ou plusieurs actionnaires envisageraient d'y recourir. »

« Si l'avocat d'affaires accomplit avec minutie ce travail de structuration, d'organisation et de prévision, il épargnera à la société dont il est mandataire beaucoup de litiges avec les tiers et minimisera également les conflits entre associés », affirme Me Mallat.

Compétences requises et exigences du métier

De quelles compétences une personne désireuse de se consacrer au droit des affaires doit-elle être munie ? Selon Georges Mallat, si un juriste opte pour une telle filière, il doit tout autant maîtriser l'essence d'autres disciplines du droit, comme le droit fiscal, le droit des contrats, le droit du travail et de la Sécurité sociale, le droit immobilier et le droit de la propriété intellectuelle, avec une connaissance des principes comptables et financiers.

Le spécialiste estime en outre que «la formation scientifique scolaire est un atout de taille, parce qu'elle donne la capacité d'identifier et de cerner la problématique et d'en tirer le fil conducteur », soulignant que « lorsqu'un avocat trouve le nœud d'un problème, celui-ci est considéré comme déjà résolu à 50 % ».
Outre de savoir repérer la véritable difficulté dans un cas concret, se pose également pour l'avocat d'affaires le défi de choisir, parmi les différentes solutions juridiques disponibles, celle qui est la plus adaptée à une situation donnée. Pour relever un tel pari, Me Mallat préconise d'« être à l'écoute du client et de bien comprendre sa situation » afin, dit-il, de « lui fournir la solution qui répond le plus à ses attentes au niveau stratégique et opérationnel ».

Formation et débouchés

Pour ce qui est de la formation académique après la maîtrise en droit, Me Mallat estime que le master en droit des affaires de l'Université Saint-Joseph « est d'un très bon niveau », relevant par ailleurs qu'un LLM dans la même discipline a récemment été institué à la Lebanese American University (LAU).
Il conseille aux élèves des classes secondaires d'effectuer des stages durant leurs vacances d'été, préalablement à leur entrée dans les facultés de droit, parce que, constate-t-il, « les écoliers n'ont aucune notion de cette matière, qui ne figure nulle part dans leurs manuels scolaires ».

Avocat d'affaires, un métier d'avenir? «Sans aucun doute », répond Me Mallat, affirmant que le Liban « est une plaque tournante qui continuera à attirer les banques, les sociétés financières, les sociétés d'assurances, les entreprises technologiques, les start-up, les promoteurs immobiliers et touristiques... Autant de clients potentiels pour les avocats d'affaires de demain. »

 

Ce que les universités proposent

Université Saint-Joseph – LLM en droit des affaires
Durée de la formation : 12 mois
Langues d'enseignement : français et anglais
Coût : 13 300 dollars

Lebanese American University (LAU) – Master of Laws
Durée de la formation : 33 crédits étalés sur 2 à 5 ans
Langue d'enseignement : anglais
Coût : 780 dollars par crédit, soit 25 740 dollars

Université libanaise (UL) – Business Law and National and International Business
En coopération avec l'Université d'Aix-Marseille
Durée de la formation : trois semestres, le troisième étant consacré à la rédaction d'un mémoire.
Langues d'enseignement : arabe-français-anglais
Coût : 750 000 LL.

Université de la Sagesse – Master en droit des affaires
Durée de la formation : six mois, tous les jours, de 16h à 19h
Langue d'enseignement : anglais
Coût : 5 450 dollars plus 200 dollars de frais d'inscription

Entre établir un commerce à titre individuel et exercer une activité économique dans le cadre d'une société, Me Georges Mallat, avocat d'affaires, affiche d'emblée sa préférence pour le second mode d'exploitation. « La plupart des entrepreneurs sont aujourd'hui conscients des risques financiers encourus lorsqu'ils dirigent une entreprise en leur nom propre, préférant désormais fonder...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut