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Moyen Orient et Monde - Entretien Express

L’officialisation par Israël de ses frappes en Syrie, des signaux à ses adversaires et à ses alliés

Karim Émile Bitar, répond aux questions de « L'Orient-Le Jour » sur les récents accrochages entre la Syrie et l'État hébreu.

L’armée syrienne a annoncé hier avoir abattu l’un des avions de combat israéliens ayant mené des raids dans la nuit sur le territoire syrien, une information démentie par l’État hébreu. Photo d’archives AFP/Jack Guez

Hier, la Syrie et Israël ont connu l'un de leur accrochage militaire le plus significatif depuis 2011. Après les raids de l'État hébreu qui ont visé des armes « sophistiquées » destinées au Hezbollah, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l'armée syrienne a affirmé avoir riposté et abattu l'un des avions israéliens et en avoir atteint un deuxième, ce que l'État hébreu a démenti. Joint par téléphone, Karim Émile Bitar, professeur associé de relations internationales à l'USJ et directeur de recherche à l'IRIS, a répondu à ce propos aux questions de L'Orient-Le Jour.

 

 (Pour mémoire : Pour le Financial Times, le Hezbollah sortira renforcé du conflit syrien)

 

Israël a rarement officialisé par le passé ses frappes en Syrie. Pourquoi en avoir décidé autrement maintenant ?
Cette officialisation s'explique probablement par l'importance de l'accrochage. Cet incident est le plus sérieux entre les deux pays depuis le déclenchement de la révolution syrienne. Pour Israël, il s'agit donc de rendre solennellement compte de ce qui arrive, mais surtout d'envoyer différents signaux aussi bien à ses adversaires qu'à ses alliés.

 

Est-ce que la Syrie peut se permettre de riposter sans l'accord de Moscou ?
La Syrie ne peut pas se permettre d'agir sans l'accord russe. Ils peuvent tout au plus faire semblant d'être en train de répondre par eux-mêmes. Même lorsque le régime syrien n'était pas encore fragilisé par la révolution qui a débuté en mars 2011, il ne s'était jamais montré courageux dans ses ripostes face à Israël. On connaît la fameuse formule du parti Baas qui disait « nous nous réservons le droit de répondre et nous choisirons en temps opportun le lieu et le timing de la réponse », et cette réponse, bien entendu, ne venait jamais.
Aujourd'hui que le régime est devenu particulièrement dépendant de ses protecteurs russe et iranien, il ne peut entreprendre d'actions stratégiques d'envergure sans en référer à ses parrains.

 

Est-ce que l'on pourrait assister à une escalade ?
Les partisans du régime syrien sont souvent très embarrassés lorsqu'on leur rappelle que le président russe Vladimir Poutine est un allié solide d'Israël et de Benjamin Netanyahu et que la coopération technologique et militaire entre ces deux pays n'a jamais été aussi forte. Les Russes et les Israéliens ont signé un accord à l'automne 2016. Cet accord entre le gouvernement israélien et la force aérienne russe visait à éviter tout clash accidentel ou des escalades.
Aujourd'hui, une escalade résulterait soit d'une fuite en avant suicidaire du régime syrien, soit d'une décision d'Israël de régler son compte au Hezbollah, son véritable adversaire principal. À ce stade, le fait que la Russie joue un rôle aussi prépondérant auprès des deux parties rend une escalade assez improbable, mais au Moyen-Orient tout est possible.

 

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Hier, la Syrie et Israël ont connu l'un de leur accrochage militaire le plus significatif depuis 2011. Après les raids de l'État hébreu qui ont visé des armes « sophistiquées » destinées au Hezbollah, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l'armée syrienne a affirmé avoir riposté et abattu l'un des avions israéliens et en avoir atteint un deuxième, ce que l'État...

commentaires (8)

Yâ harâââm yâ bääSSdiots bääSSyriens.... C'est bientôt leur FIN !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 11, le 18 mars 2017

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Commentaires (8)

  • Yâ harâââm yâ bääSSdiots bääSSyriens.... C'est bientôt leur FIN !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 11, le 18 mars 2017

  • Voilà ce qu'on disait encore hier , quand on a un soupçon sur les relations entre la Syrie du Héros confirmé Bashar et l'Iran ou la Russie ou encore netre le hezb résistant et ces 2 nouvelles puissances mondiales , les langues se délient à l'endroit comme à l'envers . Mais étonnement quand ce conflit est affirmé et avéré entre la Turquie de erdo et les américains et les européens , c'est motus et bouche cousue . Encore mieux quand trump-pète reçoit merkel de cette façon aussi glaciale , en lui réclamant des sous pour la défendre , c'est black out médiatique .. Dimona , Yakhont ammoniaque , à la fin des fins , pour le moment c'est de l'esbrouffe pour rassurer les locaux usurpateurs .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 45, le 18 mars 2017

  • "Le Restant des partisans du régime bääSSyrien sont très embarrassés lorsqu'on leur rappelle que le Nain poutinien est un allié Solide de ce Ïbn-Yâmmîne et de son Äsraël, et que la coopération militaire entre eux n'a jamais été aussi forte." ! En effet, ces bääSSyriens sont de ce fait carrément fichus. Khâââï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 28, le 18 mars 2017

  • "On connaît la fameuse formule des bääSSyriens qui disait « nous nous réservons le droit de répondre et nous choisirons en temps opportun le lieu et le timing de la réponse », et cette réponse, bien entendu, ne venait jamais." ! Tout est dit.... Yâ wâââïyléééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 22, le 18 mars 2017

  • PRATIQUEMENT IL N'Y A PLUS RIEN EN SYRIE POUR LES SYRIENS. ASSAD A VENDU COMPLÈTEMENT LA SYRIE POUR L'IRAN QUI LA PARTAGE AUJOURD'HUI AVEC POUTINE. DONC LA LOGIQUE C'EST QU'ISRAEL EST INTOUCHABLE. L'IRAN ET LA RUSSIE SONT DEVENUS DES PARTENAIRES SOLIDES. ON NE PEUT PAS IMAGINER UNE SECONDE QUE L'IRAN PEUT ATTAQUER ISREAL SANS L'AIDE À FOND DE LA RUSSIE. JE VOIE MAL À MOYEN TERME QUE L'IRAN VA CONTINUER À AIDER LE HEZBOLLAH QUI CHATOUILLE ISRAEL. DONC L'IRAN VA ABANDONNER LE HEZBOLLAH ET EN CONTRE PARTIE IL AURA UNE CARTE BLANCHE ET LES MAINS LIBRES SUR LA SYRIE EN ACCORD AVEC LES AMÉRICAINS. ISRAEL À SON TOUR ÉTALE SON INFLUENCE SUR LES PALESTINIENS ET FAIT CE QU'IL VEUT. LE LIBAN NE SERA QUE DES MERCENAIRES ET DES CRABES QUI SE MANGENT ENTRE EUX ET LES PATRIOTES SE RÉVEILLENT DE LEUR SOMMEIL PROFOND ET NE LEUR RESTE QUE LEURS LARMES POUR PLEURER. SAUVE QUI PEUT.

    Gebran Eid

    14 h 01, le 18 mars 2017

  • LE FACTEUR TRUMP JOUE UN ROLE TRES IMPORTANT EN POUSSANT ISRAEL A L,INTREPIDITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 32, le 18 mars 2017

  • Le message omnidirectionnel est suffisamment clair ...pourquoi une escalade ...? dans l'intérêt de qui et pourquoi..? reste à évaluer la position du Sultan Erdogan...qui bizarrement dans le système stéréo de la région ..fait souvent le 2èeme HP...

    M.V.

    08 h 10, le 18 mars 2017

  • Et dire que des hurluberlu pensent qu'avec un missile yakhont du siecle dernier, ils pourront faire peur a l'ennemi... ce n'est qu'une petite piqure de rappel pour revoir notre strategie de defense et surtout pour comprendre que notre role n'est ni de defendre les interets palestiniens et encore moins les syriens. Contentons nous d'apporter les preuves que chebaa est libanaise et ensuite allons a l'onu reclamer notre droit. Si l'onu ne veut pas reconnaitre notre droit, alors on sera tous derriere les compagnons du grand martyre Hadi Nasrallah.

    George Khoury

    07 h 17, le 18 mars 2017

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