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À La Une - conflit

La guerre en Syrie entre dans sa septième année avec un double attentat à Damas

Au moins 32 personnes tuées dans ces attaques.

Deux attentats suicide ont frappé mercredi Damas en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes le jour du sixième anniversaire du début de la guerre en Syrie. AFP / Louai Beshara

Deux attentats suicide ont frappé mercredi Damas en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes le jour du sixième anniversaire du début de la guerre en Syrie. Le terrible bilan humain de ce conflit, considéré comme le plus meurtrier depuis le début du XXIe siècle, s'est aussi alourdi avec la mort de 25 personnes, dont 14 enfants, dans des raids aériens sur la ville d'Idleb, en territoire rebelle et jihadiste.

Les attentats à Damas, jusqu'à présent relativement épargnée par les violences, surviennent cinq jours après la double attaquee attaque dans la vieille ville qui avait fait 74 morts.

Vers 13h10 (11h10 GMT), un kamikaze s'est fait exploser à l'intérieur d'un bâtiment abritant deux tribunaux près de l'entrée du fameux souk, au cœur de la capitale, tuant au moins 32 personnes, a indiqué une source policière à l'AFP.

"J'ai entendu du bruit, j'ai regardé à ma gauche et j'ai vu un homme vêtu d'une vareuse militaire", a raconté à la télévision d'Etat un homme portant un patch à son œil blessé.
"A ce moment, il a levé les bras vers le ciel et crié: +Allah Akbar+ (Dieu est grand), puis l'explosion s'est produite", a ajouté ce témoin qui se trouvait dans le bâtiment pour des formalités. "Je suis tombé par terre et j'ai senti le sang s'écouler de mon œil".


(Lire aussi : Guerre en Syrie An VI : que reste-t-il de l’État syrien ?)

 

 

Attaque dans un restaurant
L'explosion est survenue à une heure d'affluence dans un bâtiment abritant le tribunal pénal et le tribunal religieux chargé des affaires matrimoniales, faisant aussi 100 blessés.
La télévision d'Etat a montré l'intérieur dévasté du bâtiment: dans une salle où est accroché un portrait du président Bachar al-Assad, de nombreuses taches de sang, des membres humains, des débris de verre et des pièces de vêtement étaient visibles au sol.

Moins de deux heures plus tard, dans le quartier de Ramoué à l'ouest de Damas, un autre kamikaze "a déclenché sa ceinture explosive à l'intérieur d'un restaurant après avoir été pourchassé et cerné" par les services de sécurité, selon l'agence officielle Sana. La source policière a fait état de 25 blessés.
Les correspondants de l'AFP ont constaté que les rues de la capitale avaient été désertées à la suite du deuxième attentat alors qu'il s'agissait de l'heure de pointe. Plusieurs rues ont été coupées à la circulation par les services de sécurité.

 

(Lire aussi : « En Syrie aujourd'hui, tout est détruit, même les gens »)

 

Ces décès alourdissent encore le terrible bilan de six ans de guerre, qui ont fait plus de 320.000 morts, plus de 11 millions de déplacés et de réfugiés - soit la moitié de la population d'avant-guerre - et laissé en ruines l'infrastructure du pays. Le sombre anniversaire coïncide avec un troisième cycle de pourparlers de paix sur la Syrie au Kazakhstan mais en l'absence des rebelles, laissant peu d'espoir pour une avancée notable dans le règlement du conflit.

 

On "veut vivre en paix"
"Mes plus beaux souvenirs de la révolution, c'est lorsque ma ville a été libérée de l'oppresseur Bachar el-Assad", affirme à l'AFP Abdallah al-Hussein, 32 ans, un joueur de foot de Saraqeb, une des villes d'Idleb.

L'étincelle de la guerre avait été allumée le 15 mars 2011 par des manifestations pacifiques après l'arrestation et la torture d'élèves soupçonnés d'avoir écrit des slogans antirégime sur les murs à Deraa (sud).
Durement réprimées, elles ont dégénéré en une rébellion armée puis en une guerre civile impliquant une myriade de forces locales, régionales et internationales.
"Quand nous avons commencé à manifester, je ne m'attendais pas à en arriver là. On pensait que ça allait se terminer en deux, trois mois, un an au plus tard", regrette Abdallah. "Que cette guerre se termine par les armes ou pacifiquement, peu importe. Le peuple veut vivre en paix".

La communauté internationale a été divisée pendant des années entre un bloc pro-régime mené par la Russie et l'Iran d'une part et un camp pro-opposition mené par les Etats-Unis, de nombreux pays européens ainsi que la Turquie et les pays du Golfe. Mais contrairement aux attentes du deuxième bloc, le régime d'Assad a renversé la donne avec l'appui indéfectible et militaire de Moscou, entrée en action en septembre 2015.

 

(Lire aussi : L'échec des négociations, encore et toujours...)

 

En face, la rébellion a été minée par des dissensions internes et éclipsée par la montée de groupes jihadistes brutaux comme l'Etat islamique (EI). Elle se retrouve aujourd'hui extrêmement affaiblie et marginalisée, notamment après la perte en décembre du secteur est d'Alep, son plus important bastion.
Dans le même temps, l'opposition politique ne peut plus trop compter sur le soutien turc, après le rapprochement fin 2016 entre Moscou et Ankara -jusque-là rivaux, ni sur les Américains,l'administration américaine de Donald Trump se désintéressant des dernières négociations à Astana et Genève.

Malgré cela, "il y a aujourd'hui une volonté internationale de mettre fin à la guerre et le peuple syrien veut une solution", affirme Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Mais les petites guerres vont se poursuivre et la Syrie ne reviendra plus comme avant", dit-il.

 

 

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commentaires (3)

LES TARES ONT FRAPPE DE NOUVEAU ! CAR CES ATTENTATS NE SONT POINT DE LA RESISTANCE MAIS DE LA BARBARIE... TUER DES CIVILS INNOCENTS SANS SAVOIR MEME QUI ON TUE C,EST DE LA SCHIZOPHRENIE QU,AUCUNE RELIGION AU MONDE ET QU,AUCUN IDEAL NE JUSTIFIENT... ET ILS ACHEVENT LE CONTRAIRE DE CE QU,ILS PRETENDENT ACHEVER... LA REACTION A L,ACTION ICI SERAIT L,AFFRONTEMENT MILITAIRE ET RIEN D,AUTRE... CAR ON NE VISE PAS DES ETRANGERS VENUS S,IMMISCER DANS LA GUERRE MAIS LES CITOYENS SYRIENS EUX-MEMES !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 53, le 15 mars 2017

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Commentaires (3)

  • LES TARES ONT FRAPPE DE NOUVEAU ! CAR CES ATTENTATS NE SONT POINT DE LA RESISTANCE MAIS DE LA BARBARIE... TUER DES CIVILS INNOCENTS SANS SAVOIR MEME QUI ON TUE C,EST DE LA SCHIZOPHRENIE QU,AUCUNE RELIGION AU MONDE ET QU,AUCUN IDEAL NE JUSTIFIENT... ET ILS ACHEVENT LE CONTRAIRE DE CE QU,ILS PRETENDENT ACHEVER... LA REACTION A L,ACTION ICI SERAIT L,AFFRONTEMENT MILITAIRE ET RIEN D,AUTRE... CAR ON NE VISE PAS DES ETRANGERS VENUS S,IMMISCER DANS LA GUERRE MAIS LES CITOYENS SYRIENS EUX-MEMES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 53, le 15 mars 2017

  • Le boucher de DAMAS a interet a ce que des attentats comme celui ci perdurent des annees afin de se maintenirau pouvoir disant qu il lutte contre le terrorisme. Seul une Syrie democratique peut vaincre le terrorisme,non pas un Etat fasciste sous perfusionmde puissances etrangeres non arabes qui plus est...

    HABIBI FRANCAIS

    17 h 24, le 15 mars 2017

  • et comme d'habitude c'est le peuple qui paye le prix fort .. femme, enfants personnes ages !! ya haram tout ce gâchis juste pour qu'une personne reste au pouvoir

    Bery tus

    17 h 13, le 15 mars 2017

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