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Liban - Port de Beyrouth

Le fleuron de la flotte britannique à Beyrouth pour marquer l’amitié libano-anglaise

« C'est un message d'amitié de la Grande-Bretagne à l'égard du Liban et l'expression de notre volonté de renforcer les relations entre nos deux pays. » C'est en ces termes que l'ambassadeur britannique au Liban Hugo Shorter a défini l'escale libanaise du navire de guerre anglais HMS Ocean, le plus important de la flotte britannique. Shorter est monté à bord du bateau pour rencontrer les journalistes libanais invités à visiter l'immense embarcation, avant d'accueillir des responsables politiques, militaires et diplomatiques conviés à la cérémonie du drapeau qui se déroule le soir au coucher du soleil.

Devant un auditoire choisi, dont les représentants du chef de l'État, le ministre Yaacoub Sarraf, du président de la Chambre, le député Yassine Jaber, et du Premier ministre, le ministre Ghattas Khoury, l'ambassadeur Shorter a aussi annoncé un don britannique en équipements et en matériel militaire à l'unité de commandos de l'armée libanaise, pour lui permettre de circuler dans des zones escarpées et difficiles d'accès et par tous les temps. Ce don est d'un montant de 65 000 dollars américains. Le montant des aides britanniques à l'armée et aux Forces de sécurité intérieure depuis 2011 s'élève à cent millions de dollars. M. Shorter ne l'a pas spécifié, mais il est clair que ces équipements seront utiles aux commandos qui tiennent la zone montagneuse en plein jurd, à la frontière libano-syrienne...

 

(Lire aussi : Shorter se mobilise pour la femme libanaise en vue de sa participation à la vie politique)

 

Cette annonce est venue montrer que tous ceux qui ont cru que les déclarations du chef de l'État sur la complémentarité entre l'armée et la résistance face à Israël ont eu un effet négatif sur la coopération occidentale avec l'armée libanaise se sont trompés. Cette question avait d'ailleurs été directement posée par les journalistes à l'ambassadeur britannique pendant la visite organisée du bateau.

Shorter avait répondu qu'il ne compte pas commenter les déclarations du président de la République, assurant aussi que son pays poursuivra son programme d'aide à l'armée libanaise dont l'un des principaux points consiste dans l'installation de systèmes sophistiqués de surveillance à la frontière libano-syrienne. Les journalistes avaient même insisté en demandant si des conditions sont posées pour la poursuite de ce programme d'aide. Et l'ambassadeur avait affirmé qu'il n'y en avait pas, tout en précisant que les pays membres du Conseil de sécurité suivent de près la situation au Sud, notamment avec l'approche du rapport annuel sur l'application de la résolution 1701. À une question sur la possibilité pour les Britanniques d'aider le Liban, s'il en fait la demande, à bombarder les fiefs de Daech à la frontière libano-syrienne, Shorter a déclaré qu'il préfère ne pas se prononcer sur des questions hypothétiques, lançant avec humour qu'il faut d'abord que le Liban en fasse la demande...

L'ambassadeur Shorter a aussi insisté sur le fait que le partenariat entre le Liban et la Grande-Bretagne ne se limite pas au secteur militaire. Il couvre aussi la coopération avec les collectivités locales (municipalités) au sujet de l'infrastructure et la contribution au secteur éducatif et culturel ainsi que des formations dans le domaine de la technologie.

 

(Pour mémoire : Londres annonce 160 millions de livres sterling au Liban pour scolariser 147 000 réfugiés de plus)

 

Interrogé par les journalistes sur le rôle des femmes dans le domaine militaire, Shorter a précisé qu'il encourage les femmes à être actives dans tous les domaines, qu'il s'agisse du politique ou de tous les autres. Il faut préciser à cet égard que l'équipage du navire HMS (Her Majesty Ship) Ocean qui peut atteindre plus de mille personnes et qui est actuellement de 650, compte 80 femmes, dont l'une d'entre elles, le commandant Jude Terry Obern, a fait la présentation du navire aux visiteurs libanais.

Ceux-ci étant d'ailleurs impressionnés par l'immensité de la frégate qui peut transporter plus de 18 hélicoptères, ainsi que des blindés et des véhicules militaires d'assaut. Ce qui veut dire que son pont regroupe des héliports avec tout le matériel que cela exige et ses étages inférieurs sont des hangars qui abritent les véhicules militaires. C'est d'ailleurs pour cette raison que la frégate a été chargée, pendant toute la durée du commandement britannique de la force de frappe conjointe CTF50 (une coalition internationale chargée de veiller à la sécurité de la navigation régionale au Moyen-Orient et dont la Grande-Bretagne a pris le commandement pour la première fois), de diriger cette force.

La frégate ressemble d'ailleurs à une petite ville, avec son hôpital bien équipé avec une aile pour les soins intensifs et une salle d'opérations, son club de gym, son immense cantine et ses différents départements, dont une salle d'opération dotée des toutes dernières technologies et dont l'accès est strictement réglementé. Tout est conçu pour permettre, le cas échéant, aux membres de l'équipage d'y passer une longue période sans toucher terre (55 jours).

Mais quelles que soient les circonstances, les Britanniques n'oublient pas de marquer leur différence en consacrant un fauteuil particulier, dans la salle de briefing, à la reine, lorsqu'elle fait l'honneur à l'équipage de monter à bord... La frégate était donc depuis 12 mois en mission à Bahreïn et dans le Golfe. Elle est maintenant sur le chemin du retour en Angleterre et c'est dans ce contexte qu'elle a fait une escale à Beyrouth... pour la grande joie des Libanais qui ont pu la visiter.

« C'est un message d'amitié de la Grande-Bretagne à l'égard du Liban et l'expression de notre volonté de renforcer les relations entre nos deux pays. » C'est en ces termes que l'ambassadeur britannique au Liban Hugo Shorter a défini l'escale libanaise du navire de guerre anglais HMS Ocean, le plus important de la flotte britannique. Shorter est monté à bord du bateau pour rencontrer...

commentaires (3)

100 millions de dollars depuis 2011 aux FSI. Je dis un grand merci!

George Khoury

11 h 33, le 06 mars 2017

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Commentaires (3)

  • 100 millions de dollars depuis 2011 aux FSI. Je dis un grand merci!

    George Khoury

    11 h 33, le 06 mars 2017

  • DON A L,ARMEE... DES CACAHUETES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 07, le 06 mars 2017

  • Ce n'est pas une frégate

    Tabet Ibrahim

    09 h 02, le 06 mars 2017

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