Londres annonce 160 millions de livres sterling au Liban pour scolariser 147 000 réfugiés de plus

La secrétaire d'État britannique au Développement international, Priti Patel, a annoncé que le Royaume-Uni s'engageait à investir 160 millions de livres sterling sur quatre ans dans l'éducation de qualité au Liban. Un financement qui devrait permettre la scolarisation de 147 000 enfants de plus dans les écoles publiques et maintenir l'inscription gratuite pour tous. Et ce, conformément à l'objectif de la Conférence de Londres d'atteindre tous les enfants par l'éducation pour l'année scolaire 2016-2017, de fournir plus de trois millions de manuels scolaires, réhabiliter au moins 10 écoles et relever les standards éducatifs.
C'est à Beyrouth, où elle était en visite au cours du week-end pour marquer le premier anniversaire de la Conférence de Londres, que la secrétaire d'État a annoncé le renouvellement de l'engagement britannique au Liban, non seulement dans le domaine de l'éducation, mais aussi dans son développement au moins pour les quatre prochaines années.
Mme Patel a été reçue à Baabda par le chef de l'État, Michel Aoun, avec lequel elle a évoqué la crise syrienne et ses répercussions sur la scène libanaise. Après avoir transmis au président libanais le message de félicitations du Premier ministre britannique, Theresa May, elle a insisté sur la nécessité de renforcer encore plus les relations bilatérales entre Londres et Beyrouth, « particulièrement dans les domaines économiques et au niveau de la prise en charge des réfugiés syriens ». Mme Patel a également exprimé la détermination de son pays « à pousser la communauté internationale à doubler son aide d'urgence au Liban afin de répondre à ses besoins ». Elle a par ailleurs souligné le rôle important du Liban dans la reconstruction de la Syrie. « Ce qui créera de nouvelles perspectives. » Également au menu des discussions entre Priti Patel et Michel Aoun, la lutte conjointe de leurs deux pays contre le terrorisme. Remerciant Londres pour le soutien qu'il accorde au Liban, le chef de l'État a de son côté invité la Grande-Bretagne « à trouver une solution à la crise des réfugiés, afin de faciliter leur retour chez eux, car le Liban n'en peut plus de supporter ce fardeau ».
À l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Saad Hariri, à la Maison du Centre, Priti Patel a estimé que « le Liban devrait tirer le meilleur parti de son partenariat avec la communauté internationale, tant pour son propre peuple que pour les nombreux réfugiés qu'il accueille ». « Le Royaume-Uni a tenu ses promesses faites l'an dernier, atteignant des centaines de milliers de Libanais et de réfugiés, a-t-elle affirmé. Maintenant, il est essentiel que la communauté internationale et les gouvernements hôtes intensifient le financement et les réformes nécessaires pour mener à bien l'ambitieux programme adopté à Londres ».
Au cours de sa visite libanaise, Mme Patel a observé de près, dans un camp de réfugiés informel à Taalabaya, en compagnie du ministre de l'Éducation Marwan Hamadé et du haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, les conditions difficiles de vie des réfugiés syriens, face à l'hiver rigoureux. Elle a pris connaissance des moyens mis en place par Londres pour soulager leurs souffrances et améliorer leur quotidien, notamment au niveau de l'accès à l'eau. Lors de la visite d'une école publique, elle a estimé qu'il « n'est pas suffisant pour les enfants d'aller à l'école. Nous travaillons pour nous assurer qu'ils apprennent bien et prospèrent plus tard dans leur carrière pour un avenir meilleur ».

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