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À La Une - France/Présidentielle

Les candidats Le Pen et Fillon sous la pression de la justice

Le Parisien évoque "une situation inédite sous la Ve République, dont l'issue reste plus incertaine que jamais" à deux mois de l'élection présidentielle française.

Les candidats à la présidentielle française Marine Le Pen et François Fillon. Photos AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK et Patrick KOVARIK

A deux mois d'une élection présidentielle incertaine en France, la campagne est rythmée par les affaires judiciaires impliquant le candidat de droite François Fillon et la présidente du Front national Marine Le Pen, dont un proche vient d'être inculpé.

Trois juges ont été désignés pour enquêter sur l'affaire des emplois présumés fictifs de l'épouse de François Fillon, Penelope, et de deux de leurs enfants, engagés comme assistants parlementaires, accentuant un peu plus la pression sur l'ancien favori des sondages.

 


Le parquet national financier (PNF) a annoncé vendredi dans la soirée avoir ouvert une information judiciaire pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d'influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique".

Les magistrats ont désormais la possibilité de convoquer le candidat à tout moment en vue d'une éventuelle mise en examen (inculpation) ou d'un placement sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Ce nouvel épisode judiciaire risque de fragiliser un peu plus le candidat de droite, confronté à un fléchissement des intentions de vote depuis que le scandale a éclaté il y a un mois à la suite de révélations de la presse.

Lors d'un meeting en banlieue parisienne vendredi soir, François Fillon n'a pas réagi directement mais a dénoncé des attaques le visant selon lui avec "acharnement" dans une campagne où ses déplacements sont souvent perturbés par des concerts de casseroles organisés par des opposants.
C'est "un sévère coup de pression sur l'ancien Premier ministre", jugeait le quotidien populaire Le Parisien, évoquant "une situation inédite sous la Ve République, dont l'issue reste plus incertaine que jamais."

 

(Lire aussi : Ces Franco-Libanais dans l'entourage des candidats à la présidentielle française)

 

Le Pen toujours en tête
Les derniers sondages donnent toujours la candidate d'extrême droite Marine Le Pen en tête pour le premier tour du 23 avril, devant le centriste Emmanuel Macron et François Fillon, au coude-à-coude.
Marine Le Pen serait en revanche battue à l'occasion du second tour le dimanche 7 mai.

La fille de Jean-Marie Le Pen est elle-même visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.

 


Mais la candidate du Front national, que cette affaire ne semble guère handicaper dans les sondages, a refusé de se rendre à une convocation de la police avant l'élection, arguant que la période n'offrait pas la "sérénité" nécessaire à la justice et bénéficiant par ailleurs de l'immunité que lui confère son mandat de députée européenne.

Le journal Le Monde a évoqué samedi "une note retrouvée dans l'ordinateur du trésorier" du FN par la police lors de perquisitions et "qui laisse penser qu'un véritable système de financement du parti via le Parlement européen et les assistants parlementaires a été pensé en amont, et en haut lieu".
Le trésorier, Wallerand de Saint Just, a aussitôt annoncé samedi qu'il portait plainte en diffamation et pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction".

En outre, l'un des proches de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, pilier de la communication du Front national à travers sa société Riwal, a été mis en examen dans l'enquête sur le financement des campagnes électorales du parti frontiste en 2014 et 2015, a indiqué samedi une source judiciaire.
Ex-dirigeant d'un syndicat étudiant d'extrême droite, il a été mis en examen, le 15 février, pour "abus de biens sociaux" dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin octobre.

Marine Le Pen sera en meeting dimanche à Nantes, dans l'ouest de la France, où environ 2.200 manifestants ont défilé samedi dans un climat tendu pour protester contre sa venue.

La figure montante de cette campagne, l'ancien ministre de l'Economie du gouvernement de gauche Emmanuel Macron, vient pour sa part de dévoiler un projet économique équilibrant mesures de discipline budgétaire et investissements, après s'être assuré le soutien du centriste François Bayrou.
Il doit encore rencontrer dimanche Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l'Ecologie sous la présidence de Nicolas Sarkozy, pour essayer d'obtenir l'appui de cette autre figure du centre droit, avant de détailler un peu plus son projet lors d'une conférence de presse jeudi 2 mars.

 

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A deux mois d'une élection présidentielle incertaine en France, la campagne est rythmée par les affaires judiciaires impliquant le candidat de droite François Fillon et la présidente du Front national Marine Le Pen, dont un proche vient d'être inculpé.
Trois juges ont été désignés pour enquêter sur l'affaire des emplois présumés fictifs de l'épouse de François Fillon,...

commentaires (6)

Ou même de Champs....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 12, le 26 février 2017

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Commentaires (6)

  • Ou même de Champs....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 12, le 26 février 2017

  • CHERCHEZ LA MER... QUELLE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 54, le 26 février 2017

  • Normal, avec deux "Rats de ville"....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 38, le 26 février 2017

  • François Fillon ou la présidente du Front national Marine Le Pen choix difficile pour une France non libre .

    Antoine Sabbagha

    20 h 07, le 25 février 2017

  • La chose qu'ils ont en commun c'est leur amitié avec Poutine et le dialogue qu'ils promettent tous les 2 d'ouvrir avec le héros syrien BASHAR EL ASSAD. ON IMAGINE LES TRACTATIONS/PRESSION POUR LES FAIRE LÂCHER PRISE. ET MON OEIL C'EST DU POULET ?

    FRIK-A-FRAK

    20 h 03, le 25 février 2017

  • Bien évidemment , la nomenklatura socialiste au pouvoir en France, sous le règne anormal de Normal 1er , avec sa dernière nomenklatura socialiste aux abois, en phase d'effondrement...active à n'importe " quel prix " ..tous les vecteurs de force dans les mains du pouvoir , pour tenter d' abattre ses adversaires de droite ,en utilisant , d'abord, la justice d'état , les médias d'état, AFP et CSA avec leurs relais dans la presse de gauche, si bien, qu'après l'usage abusif de l'arme fiscale , voilà , qu'en fin de règne et en période électorale, les socialistes mettent en oeuvre , l'usage abusif de la justice d'état ,avec des juges du syndicat de la magistrature ...et leurs réseaux , il sera difficile pour le droite , de se battre équitablement, contre l'ensemble des moyens au service de cette nomenklatura socialiste ...

    M.V.

    19 h 28, le 25 février 2017

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