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À La Une - scrutin

En France, une élection présidentielle à l'issue très incertaine

Le jeune Emmanuel Macron table sur le ralliement d'un centriste vétéran de la politique, François Macron, pour rebattre les cartes.

Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen. Photos AFP

A deux mois du premier tour de la présidentielle en France, le jeune Emmanuel Macron table sur le ralliement d'un centriste vétéran de la politique, pour rebattre les cartes d'une campagne à l'issue très incertaine, marquée par la montée en puissance de l'extrême droite.

La procédure de dépôt des 500 parrainages d'élus requis pour valider chaque candidature débute ce jeudi et les jeux n'ont jamais été aussi ouverts: "J'ai l'impression qu'il est très possible qu'on y voit clair seulement le soir de l'élection!", déclare à l'AFP Philippe Braud, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris.

Les derniers sondages, marqués par une grande indécision des électeurs, donnent M. Macron, 39 ans, au coude-à-coude avec le candidat de la droite François Fillon, pour affronter en duel, au second tour, la patronne de l'extrême droite Marine Le Pen. La popularité de cette dernière progresse lentement mais sûrement au fil des semaines. La gauche, divisée entre le candidat socialiste Benoit Hamon et le chef de la gauche radicale Jean-Luc Melenchon ne franchirait pas la barre du premier tour prévu le 23 avril.

Autre facteur d'incertitude, la justice enquête sur François Fillon, 62 ans, et Marine Le Pen, 48 ans, pour des affaires d'emplois fictifs. L'un et l'autre ont laissé entendre qu'ils ne comptaient pas renoncer en cas d'inculpation. Si la popularité de Marine Le Pen ne semble pas touchée jusqu'à présent par le processus judiciaire qui l'éclabousse, celle de François Fillon a subi le contre-coup du scandale suscité par les salaires d'assistants parlementaires perçus par son épouse Penelope et deux de ses enfants.

Porté par l'envie de renouveau des électeurs, Emmanuel Macron, sans mandat politique à son actif, a fédéré en quelques mois près de 200.000 soutiens au sein de son mouvement "En Marche!", positionné ni à droite ni à gauche.

 

(Lire aussi : Évolution ou révolution française ?)

 

"Déceptions"
Sa dynamique a récemment connu un trou d'air après des déclarations polémiques sur la colonisation et sur le mariage homosexuel. Ses critiques lui reprochent aussi de ne pas avoir produit jusqu'à présent de programme politique structuré. Malgré le succès de ses meetings, sa base électorale reste volatile: moins d'un de ses électeurs sur deux affirme que son choix est définitif, selon des sondages.

Mercredi, Emmanuel Macron a accueilli comme un "tournant dans la campagne présidentielle" une offre de soutien de François Bayrou, 65 ans, inlassable militant d'un centre indépendant et vieux routard de la politique qui a déjà participé à trois présidentielles (2002, 2007, 2012) en ne dépassant jamais le cap du premier tour.
"Il était dans une passe un peu difficile" et la période actuelle est "un moment très important pour lui et pour le changement de la vie politique française", a commenté jeudi M. Bayrou avant de rencontrer dans l'après-midi M. Macron pour concrétiser leur alliance.

"Au moment où le doute s'installe sur la capacité d'Emmanuel Macron à tenir le rang présidentiel, François Bayrou vient adouber le +petit+, dire qu'il a vu juste dans son analyse des malaises français et la montée de nouveaux clivages", analysait jeudi le journal économique Les Echos.

Tous ne partagent pas cet avis. "Va-t-il gagner plus de voix qu'il va en perdre? Ça reste à voir", souligne Philippe Braud, en rappelant que François Bayrou crystallise des oppositions à droite comme à gauche.
Selon une étude Tilder/LCI/Opinionway spécifiquement consacrée au ralliement de ce dernier, président du parti MoDem, sa décision "ne change rien" pour 72% des électeurs.

Galvanisée par le rejet de l'Union européenne illustré par le Brexit et par la politique du nouveau président américain Donald Trump, la présidente du parti Front national, qui vient d'effectuer un voyage au Liban, devait tenir dans l'après-midi une conférence de presse sur ses choix en politique étrangère.

 

 

 

 

 

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A deux mois du premier tour de la présidentielle en France, le jeune Emmanuel Macron table sur le ralliement d'un centriste vétéran de la politique, pour rebattre les cartes d'une campagne à l'issue très incertaine, marquée par la montée en puissance de l'extrême droite.
La procédure de dépôt des 500 parrainages d'élus requis pour valider chaque candidature débute ce jeudi et les...

commentaires (4)

QUI NOMMEZ-VOUS POUR VOUS SUCCEDER... AVAIT-ON DEMANDE A ALEXANDRE LE GRAND AU MOMEDNT DE SON AGONIE... LE MEILLEUR AVAIT-IL REPONDU SANS NOMMER... ICI IL N,Y A QUE DES MINABLES... PAUVRE PEUPLE FRANCAIS !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 16, le 23 février 2017

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Commentaires (4)

  • QUI NOMMEZ-VOUS POUR VOUS SUCCEDER... AVAIT-ON DEMANDE A ALEXANDRE LE GRAND AU MOMEDNT DE SON AGONIE... LE MEILLEUR AVAIT-IL REPONDU SANS NOMMER... ICI IL N,Y A QUE DES MINABLES... PAUVRE PEUPLE FRANCAIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 16, le 23 février 2017

  • Ça chauffe tellement dans les sous-tifs des candidats du système qu'ils ont sorti bayrou le looser en renfort à macron le clinquant médiatique, comme on envoie un mercenaire ou si on préfère , un kamikaze qui se fait hara-kiri . Marine est la candidate authentique de la France qui devra retourner aux français, quoiqu'il en coûte, et je contredis caroline fourest qui disait hier que pour Marine Le Pen cest maintenant ou jamais . Si ce n'est pas pour cette fois , Marine sera la prochaine présidente de la République française. Tout autre que FILLION , et je pense au préfabriqué macron le médiatique, qui serait élu cette fois ci , ne terminera pas son mandat , il ne fera que du hollandouille bis repetita. QUI PARLE DE PENELOPE ET DES ENFANTS DE FILLION ENCORE ????????

    FRIK-A-FRAK

    15 h 21, le 23 février 2017

  • L'alliance d'Emmanuel Macron avec François Bayrou, champion toutes catégories des retournements de veste, est une combine mijotée par Daniel Cohn-Bendit, homme politique franco-allemand, comploteur de la chienlit contre le général de Gaulle en 1968.

    Un Libanais

    15 h 03, le 23 février 2017

  • D'abord ..il y a plein de certitudes ..! 28 après la chute du mur de Berlin et l'implosion du paradis socialiste en URSS, les partis socialistes en Europe ont subit cette onde de choc, avec plus ou moins d'impact, selon leurs idéologiques et leurs différentes versions nationales ..ont globalement fait faillite ..! seul en 2012 la nomenklatura marxo/socialiste en France , à réussi à prendre globalement le pouvoir .., 5 ans après en 2017 c'est la chute finale ! restera à évaluer globalement , l'ardoise qu'ils vont laissé en héritage aux français (actuellement 2500/2800 Milliards d'Euros pour 2017/201 et 5,6 Millions de chômeurs), alors sur la superbe photo retirons les perdants marxo/socialistes ,il restera un affrontement, droite LR et associés avec Fillion et droite conservatrice du FN, qui engrange beaucoup de déçus de tout...! ,avec Marine Le Pen ...les jeux sont assez ouvert..., mais pour les représentants de la gauchocratie les jeux sont déjà faits...

    M.V.

    14 h 41, le 23 février 2017

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