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À La Une - Liban

La justice annule le permis de construire d'un projet balnéaire à Ramlet el-Baïda

"La décision du Conseil d'Etat est une bataille gagnée dans notre guerre contre les empiétements à Ramlet el-Baïda", a réagi Ali Darwish, président de l'ONG Green Line.

Le Conseil d'Etat libanais a annulé mercredi le permis de construire du projet balnéaire Eden Rock situé sur la plage de Ramlet el-Baïda, à Beyrouth. Une décision dont se sont félicitées les ONG qui contestaient ce projet. Photo fournie par Raja Noujaim

Le Conseil d'Etat libanais a annulé mercredi le permis de construire du projet balnéaire Eden Rock situé sur la plage de Ramlet el-Baïda, à Beyrouth. Une décision dont se sont félicitées les ONG qui contestaient ce projet.

Les travaux du promoteur Wissam Achour étaient entrepris au niveau d'un terrain à l'extrême sud de la dernière plage de sable publique de Beyrouth, en vertu d'un permis de construire accordé le 6 septembre dernier par le mohafez de Beyrouth, Ziad Chbib, qui estime que ces terrains sont une propriété privée et ne font pas partie des biens-fonds maritimes publics.

Ces affirmations ont toujours été contestées par les acteurs de la société civile qui suivent de près ce dossier, notamment les ONG Legal Agenda, Nahnoo, ou encore Green Line. Cette dernière, en collaboration avec Legal Agenda, avait présenté un recours devant le Conseil d'Etat le 28 novembre 2016. Elle demandait l'arrêt des travaux et l'annulation du permis de construire. Green Line avait justifié son recours en évoquant, entre autres, "l'absence d'études sur l'impact environnemental du projet".

Mercredi, Ali Darwiche, président de Green Line, a expliqué à notre collègue Suzanne Baaklini que "le Conseil d'Etat s'est fondé sur les arguments selon lesquels les constructions causent des dégâts à l'environnement et portent atteinte au droit public d'accéder à la plage". "Le mohafez devrait exécuter la décision immédiatement et envoyer des agents de la municipalité pour s'assurer de l'interruption des travaux", insiste Ali Darwiche. Il précise enfin que "la partie mise en cause a un délai d'un mois pour contester la décision du Conseil d'Etat".

"Cette décision est une bataille gagnée dans notre guerre contre les empiétements à Ramlet el-Baïda, se félicite le président de Green Line. L'autre victoire, c'est qu'Il est désormais clair que les ONG ont qualité de plaignants dans ce genre d'affaires".

L'Orient-Le Jour a tenté de joindre le mohafez de Beyrouth qui n'était pas disponible dans l'immédiat.

 

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Le Conseil d'Etat libanais a annulé mercredi le permis de construire du projet balnéaire Eden Rock situé sur la plage de Ramlet el-Baïda, à Beyrouth. Une décision dont se sont félicitées les ONG qui contestaient ce projet.
Les travaux du promoteur Wissam Achour étaient entrepris au niveau d'un terrain à l'extrême sud de la dernière plage de sable publique de Beyrouth, en vertu d'un...

commentaires (9)

Bravooo bravooo, finalement une décision qui réjouit le peuple et rend justice aux citoyens et a l'environnement

Khoury-Haddad Viviane

09 h 58, le 23 février 2017

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Commentaires (9)

  • Bravooo bravooo, finalement une décision qui réjouit le peuple et rend justice aux citoyens et a l'environnement

    Khoury-Haddad Viviane

    09 h 58, le 23 février 2017

  • Apparemment, aux yeux du Conseil d'Etat; les stations balnéaires qui s'étendent en grande partie sur le domaine public maritime et ce, de l'embouchure de Nahr-el-Kalb jusqu'à la fin de Maameltein "ne portent pas atteinte au droit public d'accéder à la plage". Je mets au défi le Conseil d'Etat de nous montrer un seul galet ramassé sur la plage de sable fin qui jadis s'étendait sur la distance citée ci-haut. Je signale aux non-Jouniotes qu'avant 1975, il y avait une vingtaine de passages (zaroub) entre la place Chir et la fin de Minet-al-Jadida. Il n'en reste aucun.

    Un Libanais

    20 h 24, le 22 février 2017

  • Et le sable? ils le remplacent comment?

    NAUFAL SORAYA

    19 h 33, le 22 février 2017

  • Au Liban tout ce qui est illegal devient legal... Partie remise et reprise des constructions pour bientot ....

    aliosha

    17 h 24, le 22 février 2017

  • "La justice annule le permis de construire d'un projet balnéaire à Ramlet el-Baïda." ! Oui, et alors ? Eh bien, c'est sûrement parce que ce "projet" tombait pile poil sur un Wakkf-Bien-d’Église quelconque....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 14, le 22 février 2017

  • Faut craindre que les bakchich n'étaient pas à la hauteur du bon ragoût qui était offert . On y reviendra avec d'autres épices bharatt. ..

    FRIK-A-FRAK

    17 h 05, le 22 février 2017

  • IL RESTE A PENALISER TOUS LES EMPIETMENTS DU LITTORAL DU NORD AU SUD, DEPUIS LA GUERRE CIVILES ET JUSQUES AUJOURD,HUI, ET ENCAISSER LES MONTANTS NON PAYES QUI REVIENNENT A L,ETAT ET QUI SE MONTENT EN MILLIARDS DE DOLLARS AU LIEU DE CHERCHER COMMENT GARNIR LES RENTREES DU PRESENT BUDGET... OU SONT LES ONGS POUR AGIR DANS CE SENS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 47, le 22 février 2017

  • Il n'est jamais trop tard pour bien faire..!

    M.V.

    16 h 33, le 22 février 2017

  • Youpiii

    lila

    15 h 52, le 22 février 2017

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