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À La Une - Etats-Unis

Trump décrète une interdiction temporaire de visa pour les ressortissants de 7 pays musulmans

Le président américain a signé un décret pour stopper l'entrée de "terroristes islamiques radicaux".

Le président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé vendredi avoir pris un décret en matière d'immigration prévoyant des contrôles renforcés aux frontières destinés à stopper l'entrée éventuelle de "terroristes islamiques radicaux". Photo REUTERS/Carlos Barria

Le président américain Donald Trump a annoncé un sérieux tour de vis en matière d'immigration et de réfugiés, visant certains pays musulmans, et inquiétant l'Onu qui a demandé samedi aux Etats-Unis de conserver leur tradition d'accueil.

La Maison Blanche a publié vendredi un décret intitulé "Protéger la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis". Il s'agit de "nouvelles mesures de contrôle pour maintenir hors des Etats-Unis les terroristes islamiques radicaux", a indiqué Donald Trump.

"Nous ne les voulons pas ici" et "nous voulons être sûrs que nous ne laissons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l'étranger (...) Nous n'oublierons jamais les leçons du 11-Septembre" 2001 et des attentats meurtriers commis ce jour-là par le groupe el-Qaëda.

En vertu du décret et de ses annexes, les autorités américaines vont interdire pendant trois mois l'arrivée de ressortissants de sept pays musulmans: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l'exception de leurs ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales.

Dans ses restrictions à l'immigration, Washington va aussi arrêter pendant quatre mois le programme fédéral d'admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, toutes nationalités confondues. Un programme humanitaire ambitieux créé en 1980 et qui n'a été suspendu qu'une seule fois: durant trois mois après le 11-Septembre.
Quant aux réfugiés syriens, qui ont fui par millions le conflit dans leur pays, mais dont seulement 18.000 ont été acceptés aux Etats-Unis depuis 2011, ils seront définitivement interdits d'entrée, jusqu'à nouvel ordre.

 

(Lire aussi : Trump veut donner la priorité aux réfugiés syriens chrétiens)

 

Appel de l'Onu
Pour l'année budgétaire 2016 (du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016), les Etats-Unis, alors gouvernés par le démocrate Barack Obama, avaient admis sur leur territoire 84.994 réfugiés du monde entier, parmi lesquels un peu plus de 10.000 Syriens. L'administration Obama s'était donné pour objectif d'accepter 110.000 réfugiés pour l'année budgétaire 2017.
L'administration Trump vise dorénavant "pas plus de 50.000" réfugiés cette année.

Dans une déclaration commune à Genève, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) ont appelé les Etats-Unis à poursuivre leur tradition d'accueil des réfugiés.
"Les places de réinsertion offertes par chaque pays sont vitales. L'OIM et le HCR espèrent que les Etats-Unis vont continuer à jouer leur rôle important de leader et poursuivre leur longue tradition de protection de ceux qui fuient les conflits et les persécutions", indique leur déclaration.
"Les réfugiés doivent recevoir un traitement équitable (...) et des opportunités de réinsertion, quelles que soient leur religion, leur nationalité ou leur race", précisent les deux organisations internationales.
Le président républicain a été élu le 8 novembre sur des slogans de campagne nationalistes, isolationnistes et de lutte contre le "terrorisme islamique radical".

 

(Lire aussi : Les USA annoncent un grand « changement » dans les rapports avec l'Onu)


Il a récemment assuré qu'il ne visait pas avec ses mesures contre l'immigration une "interdiction contre les musulmans" mais "des pays qui ont beaucoup de terrorisme".
"Nous sommes une nation compatissante et je soutiens le programme de réinstallation des réfugiés, mais il est temps de réévaluer et de renforcer le processus de vérification des visas", a souligné le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Paul Ryan. "Le président Trump a raison de s'assurer que nous faisons tout notre possible pour savoir exactement qui entre dans notre pays".

Les démocrates se sont en revanche inscrits en faux contre le texte. "Le décret cruel du président Trump sur les réfugiés sape nos valeurs fondamentales et nos traditions, menace notre sécurité nationale et démontre une méconnaissance totale de notre strict processus de vérification, le plus minutieux du monde", a regretté Ben Cardin, de la commission des Affaires étrangères du Sénat. "Cette politique à courte vue est dangereuse et va nuire à nos alliances et partenariats", a-t-il dit.

Sans lien direct avec le nouveau décret américain, un rapport publié vendredi par le Fonds monétaire international s'inquiète des capacités de l'Afghanistan toujours en guerre à absorber le retour massif de ses réfugiés et appelle la communauté internationale à leur apporter une aide financière et humanitaire.

 

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Le président américain Donald Trump a annoncé un sérieux tour de vis en matière d'immigration et de réfugiés, visant certains pays musulmans, et inquiétant l'Onu qui a demandé samedi aux Etats-Unis de conserver leur tradition d'accueil.
La Maison Blanche a publié vendredi un décret intitulé "Protéger la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis". Il s'agit de...

commentaires (5)

Dans son Ultime allocution Barack Obama a affirmé que l'avènement de Donald Trump était bien plus une virgule, qu' un point final dans la longue marche du progrès des Etats Unis. Pour la République islamique d'Iran, le nouveaux président Haut en Couleur vient de passer de point d'interrogation à point d'exclamation. On est loin de la mansuétude, et de la tolérance envers un état qui réitère son appel continuel à la haine envers l'Amérique . Cette interdiction d'entrée des iraniens sur le territoire American contraste avec les autres état sanctionnés . On a ici un terrorisme d'état et non une vacance de ce dernier qui génère des groupuscules obscurantistes. Le régime des mollah très isolé s'interroge et ne trouve à son échelle aucune parade pour cette sanction et les nouvelles à venir. Pour La citadelle Europe L'heure est à la cohésion. Après la brèche du Brexit, il est nécessaire de consolider les fondations en écoutant la voix des peuples. Aussi il n'est pas souhaitable de s'aliéner cette puissance prométhéenne . Dans sa vision Donald Trump, pour contrer la montée en puissance de l'Empire du milieu , souhaite voir émerger un bloc occident judéo-chrétien qui inclurait l'Europe et la Russie. Pour l' Europe Il sera nécessaire de faire bloc, et parler d'une seule voix en s'appuyant sur les intérêt communs , le passé historique, et les valeur civilisationnelles.

ANDRE HALLAK

00 h 48, le 30 janvier 2017

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Commentaires (5)

  • Dans son Ultime allocution Barack Obama a affirmé que l'avènement de Donald Trump était bien plus une virgule, qu' un point final dans la longue marche du progrès des Etats Unis. Pour la République islamique d'Iran, le nouveaux président Haut en Couleur vient de passer de point d'interrogation à point d'exclamation. On est loin de la mansuétude, et de la tolérance envers un état qui réitère son appel continuel à la haine envers l'Amérique . Cette interdiction d'entrée des iraniens sur le territoire American contraste avec les autres état sanctionnés . On a ici un terrorisme d'état et non une vacance de ce dernier qui génère des groupuscules obscurantistes. Le régime des mollah très isolé s'interroge et ne trouve à son échelle aucune parade pour cette sanction et les nouvelles à venir. Pour La citadelle Europe L'heure est à la cohésion. Après la brèche du Brexit, il est nécessaire de consolider les fondations en écoutant la voix des peuples. Aussi il n'est pas souhaitable de s'aliéner cette puissance prométhéenne . Dans sa vision Donald Trump, pour contrer la montée en puissance de l'Empire du milieu , souhaite voir émerger un bloc occident judéo-chrétien qui inclurait l'Europe et la Russie. Pour l' Europe Il sera nécessaire de faire bloc, et parler d'une seule voix en s'appuyant sur les intérêt communs , le passé historique, et les valeur civilisationnelles.

    ANDRE HALLAK

    00 h 48, le 30 janvier 2017

  • D'ailleurs, Trump d'origine allemande, c'était à la base Troump (tambour).... Ainsi avec déjà un mur et des battants tambours, ne manqueront plus que les bergers allemands et les fils barbelés.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 13, le 29 janvier 2017

  • Pourquoi ne pas alors les "numéroter" sur l'avant-bras, dans le "Pur Style".... Auschwitz !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 10, le 28 janvier 2017

  • Rien d'illogique , par contre ,il devrait durcir les visas pour les français, car il y a un gisement de terroristes natifs en France, après tout rien de choquant , vu qu' à l'époque socialiste poisseuse de Mitterrand ,il avait tout de même imposé, pour la première fois depuis 1945...! ,l'obligation d' un visa d'entrée aux américains !

    M.V.

    10 h 11, le 28 janvier 2017

  • Le projet de ce clown est simple . Si tu as les moyens de faire mal je t'écoute, si tu n'as pas les moyens de le faire tu m'écoutes. Les mexicains seront l' apéritif , s'ils ont les moyens de tenir Trump par les cojones ils devront le montrer sinon ils doivent s'écraser. La bonne nouvelle en ce qui concerne les pays musulmans qui financent les terroristes , c'est que pour Trump il n'y a pas de bonnes bactéries et de mauvaises, comme l'équipe qui a dégagé voulaient nous le faire croire . Le tri est simple et on jugera à la pièce, en considérant ce que chacun pourra mettre dans la balance. D'où le revirement de considérer Poutine comme un Homme crédible avec ses ACCESSOIRES. WAIT AND SEE. 2017 IS A PROMISE. ..

    FRIK-A-FRAK

    10 h 07, le 28 janvier 2017

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