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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

Noël et la liberté de croire

Photo AFP

La « solennité de la naissance » de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a brillé dimanche dernier dans toutes les églises du monde ; réjouissons-nous donc et tressaillons d'allégresse. Que ne nous devons pas aux rapetissements de cette incomparable Majesté ? La foi des chrétiens le connaît et le cœur des incrédules n'y comprend rien. C'est que Dieu a caché ces merveilles aux incrédules et aux sceptiques et les a dévoilées aux humbles et aux modestes. Que les humbles donc s'attachent à ces rapetissements d'un Dieu, et appuyés sur ce puissant secours, leur faiblesse pourra s'élever jusqu'à sa hauteur.
Pour les autres, qui ne voient en Dieu que futilité et utopie sans vraiment croire à ses rapetissements, en ne voulant pas de ceux-ci ils n'atteindront que la superficialité et la puérilité : esprits vains et légers, qui n'ont pour eux que l'enflure et l'insuffisance, ils sont comme suspendus entre le ciel et la terre, toujours agités par le souffle des vents. Sans doute ils sont peut-être conscients et prudents, mais « pour ce monde » et « non pour Celui qui a créé le Monde ».
S'ils avaient cette vraie sagesse, cette sagesse de Dieu qui n'est autre que Dieu même, ils comprendraient que Dieu a pu prendre un corps sans devenir corps pour toujours ; ils comprendraient qu'il est devenu ce qu'il n'était pas, sans cesser d'être ce qu'il était ; qu'il est venu à nous comme Homme, sans s'éloigner de son Père ; qu'en demeurant ce qu'il était, il s'est montré ce que nous sommes ; et qu'en incarnant sa puissance dans le corps d'un Enfant, il ne l'a pas moins appliquée au gouvernement du monde.
Dieu qui par l'Esprit Saint a donné la possibilité à une Vierge d'enfanter un Sauveur pour venir à nous et nous sauver, n'y a-t-il pas un reflet de Sa toute-puissance dans cette Vierge qui devient « Mère et qui reste Vierge "selon l'Esprit" et non plus selon "la chair" » après avoir mis au monde le Christ et qui sans rien perdre de son intégrité emprunté à sa fécondité un nouveau bonheur et une gloire nouvelle.
Plutôt que d'ajouter foi à d'aussi étonnantes merveilles, ces réfractaires et soi-disant prudents aiment mieux croire que notre croyance en ces miracles est de notre part de simples fictions. Aussi, ne pouvant se résoudre à voir l'humanité dans un Dieu fait Homme, ils dédaignent le Christ ; et parce qu'ils sentent la Divinité au-dessus de leurs mépris, ils ne croient pas en Lui.
Mais, plus ils dédaignent la modestie volontaire d'un Dieu fait Homme, plus nous devons aimer ce geste affable, chaleureux et gracieux ; et plus il leur semble impossible qu'une Vierge ait donné le jour à un Homme, plus nous y devons voir l'empreinte de la puissance divine et celle de l'Esprit Saint.
Célébrons donc cette naissance du Seigneur avec tout l'empressement et la solennité qui conviennent. Hommes et femmes, tressaillons de joie, car le Christ s'est fait Homme en naissant d'une femme nommée Marie et « en honorant la virginité et la pureté ». Que tous les hommes s'attachent au second Homme (le Christ), puisque tous ont été condamnés avec le premier homme (Adam). Une femme (Ève) nous avait inoculé la mort ; une femme (Marie) a pour nous enfanté la Vie.
Réjouissons-nous, nous, les jeunes hommes et vous, jeunes filles, qui sont tous et toutes attaché(e)s, avec un soin particulier, à marcher sur les traces du Christ et qui tous et toutes avons renoncé aux unions charnelles excepté que dans le « mariage sacré et béni de Dieu ».
Il était donc juste que les prophètes eurent annoncé sa naissance future, que le Ciel et les anges eurent publié sa naissance accomplie. Il reposait dans une étable, et il gouvernait le monde ; enfant sans parole, il était la Parole même ; les cieux ne sauraient le contenir, et « une Mère le portait sur son sein ; oui, elle dirigeait notre Roi Céleste, elle portait Celui qui nous porte, elle allaitait Celui qui nous nourrit de lui-même par la Sainte Eucharistie ». Quelle incontestable faiblesse ! Quel rapetissement prodigieux et quelle grandeur ! Et pourtant la divinité tout entière y est enfermée. L'Enfant dépendait de sa Mère, et sa puissance la conduisait ; il prenait son sein, et il la nourrissait de la Vérité.
Que le Christ nous comble de ses dons, puisqu'il n'a pas dédaigné de partager nos commencements et notre condition d'humain ; qu'Il nous rende fils de Dieu – puisqu'il a voulu pour notre amour devenir fils de l'Homme.
Ainsi donc justifiés par la foi, ayons la paix avec Dieu par Jésus-Christ Notre Seigneur ; par qui aussi nous avons accès à cette grâce où nous sommes établis et où nous nous glorifions dans l'espoir de la gloire de Dieu et ceci grâce à notre liberté de croire à la naissance du Christ, à sa Rédemption, à sa Divinité, à son Pardon et par voie de conséquence à nos repentirs loyaux et à notre future gloire, grâce à l'intercession de Notre Seigneur Jésus-Christ.

La « solennité de la naissance » de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a brillé dimanche dernier dans toutes les églises du monde ; réjouissons-nous donc et tressaillons d'allégresse. Que ne nous devons pas aux rapetissements de cette incomparable Majesté ? La foi des chrétiens le connaît et le cœur des incrédules n'y comprend rien. C'est que Dieu a caché ces merveilles aux...

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